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Faut-il s’inquiéter pour les Lions de l’Atlas ?

Un nul et une défaite, le bilan des Lions de l’Atlas pour ce mois de juin est décevant. Et la Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire se profile déjà à l’horizon. Malgré les propos rassurants de Walid Regragui après la défaite, ces deux sorties ratées du mois de juin en disent long sur la suffisance du Onze national à quelques mois de la CAN. En plus du manque de réussite, le Onze national ne dispose pas de remplaçants de haut niveau dans plusieurs postes clés, notamment celui de sentinelle, en milieu central et dans l'axe de la défense, sans oublier le poste de latéral gauche.

Faut-il s’inquiéter pour les Lions de l’Atlas ?
Le Onze national qui a concédé la défaite face à l'Afrique du Sud (1-2), samedi 17 juin, lors du match comptant pour les éliminatoires de la CAN 2023.

L’Afrique du Sud a ramené les Lions de l’Atlas sur terre. Les Bafana Bafana ont infligé une défaite (2-1) aux Lions de l’Atlas lors de la 5e journée des éliminatoires de la CAN, Côte d’Ivoire 2023. Certes, ce match compte pour du beurre, puisque les deux équipes ont déjà assuré leur qualification à la CAN 2023, mais une défaite n’est jamais bonne pour le moral et la confiance. Pourtant, Walid Regragui trouve que cette défaite a le mérite de faire descendre ses joueurs de leur piédestal. Pourtant, le visage montré face au Cap-Vert (lundi 12 juin, 0-0) et à l’Afrique du Sud (samedi 17 juin, défaite 2-1) est source d’inquiétude à plus d’un titre. Toutes les certitudes cumulées lors de la Coupe du monde et après la victoire historique face au Brésil ont été balayées et les doutes commencent à s’installer dans les esprits.

Absence de remplaçants de qualité à certains postes clés

Walid Regragui s’entête à expliquer les deux sorties ratées des Lions de l’Atlas du mois de juin par la fatigue de fin de saison : «Dites que je suis fou si vous voulez, mais parfois on apprend plus d'une défaite que d'une victoire, a-t-il commenté après la défaite contre l'Afrique du Sud. Mes joueurs étaient fatigués après une saison exténuante». Regragui refuse ainsi de voir que son effectif manque cruellement de remplaçants de qualité à certains postes clés. L’absence de Azzedine Ounahi et Selim Amallah lors du match contre le Cap-Vert sautait aux yeux. La sélection nationale était apparue incapable de se projeter vite en avant pour prendre à défaut la défense capverdienne chaque fois qu’elle récupérait le ballon. Ounahi avait cette aisance technique pour assurer cette transition rapide. Son absence a grippé la machine marocaine.

Idem pour le poste de sentinelle. L’absence de Sofyan Amrabat a laissé un grand vide dans l’entrejeu marocain. Le Onze national a manqué d’impact physique au milieu. Idem pour le poste de latéral gauche. La sortie de Noussaïr Mazraoui sur blessure a montré les limites de l’effectif de Regragui. Ce dernier a fait entrer Anass Zaroury et a dû repositionner l’attaquant Zakaria Aboukhlal comme latéral gauche. Ce dernier a eu des difficultés à contenir les assauts sud-africains sur son côté. Certes, il dispose de Yahya Attiatallah, laissé au WAC qui joue le titre, mais il aurait pu avoir un autre joueur de substitution dans ce couloir. Regragui devra trouver des remplaçants capables d’apporter un plus quand ils entrent sur le terrain.

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La défaite de Johannesburg, une «occasion d’évaluer les lacunes» selon Regragui

Après avoir présenté ses excuses aux supporters marocains lundi dernier, suite au nul (0-0) face au Cap-Vert en amical à Rabat, Walid Regragui espérait se racheter en Afrique du Sud lors des qualifications pour la CAN 2023, même si le Maroc a déjà composté son billet. Malheureusement, les Lions de l’Atlas n’ont pas pu relever la tête, eux qui ont fait pire que lundi dernier en s’inclinant sur le score de 2 à 1. Malgré cette contre-performance, le sélectionneur national a assuré qu’il gardait confiance en son groupe et a tenté de dégager des leçons au lieu d’évoquer des raisons pour justifier la défaite : «Les joueurs marocains ont beaucoup appris durant ce match, qui nous offre l’occasion d’évaluer les lacunes et de bien se préparer à la compétition continentale. C’est une opportunité pour mieux apprendre… Les Sud-africains ont joué avec intensité et confiance, notamment durant la première mi-temps». Il a ensuite ajouté que durant la deuxième mi-temps, les Lions ont donné du fil à retordre à la défense sud-africaine en mettant davantage de pression et en créant plus d’occasions qui n’ont pas été bien exploitées.

Le sélectionneur national a ensuite rappelé que la fin de saison est toujours accompagnée de fatigue, notant que les résultats des grandes sélections africaines en ce mois de juin reflètent l’état physique des internationaux, notamment ceux évoluant en Europe. Walid Regragui a ensuite tenté de rassurer les supporters marocains, assurant qu’il est très attentif et conscient de la baisse de régime observée par l’équipe, tout en indiquant que la donne devrait changer lors des prochains mois. Selon le coach national, les deux rencontres face au Cap-Vert et à l’Afrique du Sud ont également été l'occasion de tester de nouveaux joueurs, ce qui explique en partie les deux modestes prestations réalisées en ce mois de juin.

L’entraîneur de l’Afrique du Sud, Hugo Broos, a quant à lui étalé sa satisfaction après la victoire, notant «une énorme progression» et un saut qualitatif réalisé depuis le dernier match disputé l’année dernière contre le Maroc : «Aujourd’hui, on peut se féliciter d’avoir une équipe homogène, solide et qui joue un bon football, même si on a encore besoin d’améliorer certains aspects tactiques et techniques… Nous avons été plus motivés pour la victoire, grâce aux encouragements des supporters qui sont venus nombreux pour soutenir leur équipe». Walid Regragui a encore le temps de tester de nouveaux noms et de parfaire ses schémas tactiques avant la Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire, sachant que sa liste pourrait encore être largement modifiée après le début de la saison 2023-2024.

Youssef Moutmaine

Lire aussi : Qualifications CAN 2023 : Les Lions de l’Atlas s’inclinent à Johannesburg et attisent les doutes

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