Plusieurs spécialistes de cette bande côtière ont évoqué la dynamique des sables qui ont envahi le site, soulignant le caractère naturel de ce fait, car il s’agit d’un "phénomène lié aux développements et mutations morphologiques de la rivière" et aux causes portant notamment sur l’érosion, outre le lac qui l’alimente via d'ouvertures facilitant l'accès à l’eau de mer en cas de marée haute ou basse.
Ce lac, qui s’étend sur une superficie de 400 hectares, est liée à la mer par trois voies qui l’alimente en eau salé utilisée depuis des années dans l'extraction du sel.
Il accueille régulièrement les oiseaux migrants en provenance de plusieurs pays, qui y passent une bonne partie de l’année avant de retourner vers leurs pays d’origine.
Dans ce cadre, l’ornithologue et universitaire Rayhane Abdessalam a indiqué, dans une déclaration à la chaîne d’information M24 de la MAP, que la lagune de Sidi Moussa/El Oualidia se caractérise par un "système écologique sain dans l'ensemble, malgré l’impact négatif de la sécheresse qui a frappé le Maroc depuis deux ans".
Réagissant à l’apparition de dunes de sables au niveau de la lagune d’El Oualidia, Rayhane a souligné qu’il s’agit d’un "phénomène naturel habituel à cause des mutations qui impactent le mode de fonctionnement des eaux", ajoutant que les facteurs marins influent sur les formes des sablières.
De son côté, Abdelhak Fahmi, membre du groupe de recherche pour la protection des oiseaux au Maroc (GRPEM) a expliqué que l'apparition du sable est un "phénomène naturel qui résulte des mutations des courants marins", ajoutant qu’il s’agit d’un phénomène cyclique.
Le département de tutelle, a-t-il souligné, a mis en place un programme d'accompagnement de ces mutations au niveau de la lagune d’El Oualidia, précisant que la forte présence des sables constitue un phénomène ordinaire qui apparait toute les 25 à 30 ans et ne représente "aucun danger pour le site".