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Génération Z : l’université et l’entreprise devant le défi de s’adapter au changement

Promouvoir le potentiel de la Génération Z, établir la convergence entre ses exigences professionnelles et les besoins de l’entreprise, créer une synergie entre les différentes générations. Tels sont les défis des entreprises depuis l’entrée sur le marché de la Génération Z. En parallèle, les modes de recrutements sont aussi à revoir pour attirer et retenir ces talents.

Génération Z : l’université et l’entreprise devant le défi de s’adapter au changement
La CGEM et l'Université Al Akhawayn d'Ifrane ont débattu lors d'une rencontre tenue, jeudi à Casablanca, des moyens de promouvoir le potentiel de la Génération Z.

Pour mettre la lumière sur les défis imposés aux entreprises par l'arrivée sur le marché de l'emploi de la Génération Z, et pour échanger sur les stratégies gagnantes dans ce sens, la CGEM et l’Université Al Akhawayn d’Ifrane (AUI) ont organisé conjointement, le jeudi 2 février 2023, une conférence-débat sur le thème «Génération Z, entre aspirations de cette nouvelle génération et besoins des entreprises».

Cette rencontre a été l’occasion pour les administrateurs de la CGEM, le corps professoral et les étudiants et lauréats d’AUI d’identifier les besoins de ces jeunes nés entre 1995 et 2009 qui constituent actuellement les cohortes d’étudiants en apprentissage et jeunes actifs. L’arrivée sur le marché de l’emploi de cette génération a été à l’origine de la création de nouveaux modes de fonctionnement parfois insuffisants et inadaptés. D’où la nécessité de trouver des moyens efficaces pour attirer cette génération et s’adapter à leurs aspirations.

Intervenant à cette occasion, le président de la CGEM, Chakib Alj, a mis l’accent sur l’importance du capital humain qui constitue un facteur essentiel pour toute entreprise. «À l’ère du numérique et de la Génération Z, l’entreprise devra, plus que jamais, promouvoir des valeurs exemplaires, celles d’une entreprise responsable et citoyenne, transparente sur son engagement et action pour la société et l'environnement», a-t-il indiqué. Et de noter qu’il est évident que les attentes de cette génération soient différentes de celles des générations passées. Les entreprises devraient donc mieux les saisir, voire les anticiper pour capter la créativité, l’énergie et la patience de ces jeunes. Il a dans ce sens noté que «de nouvelles méthodes de travail devront être intégrées pour apporter l’équilibre espéré par la Gen Z».

L'université et l'entreprises doivent travailler ensemble pour cerner les attentes de la Génération Z 

Pour sa part, le président de AUI, Amine Bensaid, a relevé les défis et opportunités du 21ème siècle qui sont liés à deux dimensions différentes. Et de préciser que les jeunes de la Génération Z, qui se distinguent par des caractéristiques uniques contrairement à leurs ainés, sont appelés à agir dans un marché de l’emploi et un milieu professionnel en grandes mutations. Par conséquent, «qu’il s’agisse de productivité, d’économie, ou encore de bien-être, la réussite de la Gen Z reste tributaire de notre capacité à apprendre à mieux la servir pour l’aider à s’épanouir davantage et, ainsi, apporter de la valeur ajoutée au monde productif qui génère de la richesse pour le Maroc», a-t-il expliqué. En tant que laboratoire vivant et modèle de l'enseignement américain au Maroc, AUI œuvre à apporter des solutions au niveau de ces deux dimensions, à savoir établir la convergence entre le rôle des universités et le besoin des entreprises dans le cadre d’une intelligence collective, avec l'intervention de la CGEM et de l’écosystème de l’enseignement supérieur, a affirmé M. Bensaid. Fort de ces constats et en ligne avec sa mission et ses valeurs, AUI co-développe en partenariat avec sa nouvelle génération d’étudiants et avec ses partenaires corporatifs, notamment la CGEM, un modèle éducationnel sensible aux défis du 21ème siècle.

De son côté, Ghita Lahlou, vice-présidente de la CGEM, a souligné qu’après toutes les crises vécues, «nous voyons en face de nous, en tant qu’entrepreneurs, une nouvelle génération qui fait son entrée dans le marché de travail en parallèle avec une transition digitale qui est en train de révolutionner nos modes de fonctionnement et de travail». Et de poursuivre : «Pour faire face à cette transition, 4 parties prenantes doivent travailler la main dans la main, à savoir le gouvernement qui créent les politiques publiques, les institutions de transmission, les entreprises et des concernés eux-mêmes». Les entreprises sont aujourd’hui en pleine révolution et ont besoin de nouveaux Skills. Pour cela, Mme Lahlou a indiqué qu’«il faut chercher et intégrer de nouveaux profils et talents avant même leurs graduations pour qu’ils s’adaptent à l’environnement professionnel». «Il faut également revoir les organisations et les politiques de recrutement ainsi que de chercher comment séduire les talents trouvés et les familiariser avec les missions et les projets de l’entreprise», a-t-elle ajouté.

Pour sa part, Deborah Bartlett, directrice du pôle employabilité et entrepreneuriat à AUI, a insisté sur le fait de changer le mindset des entreprises et s’adapter avec les aspirations de cette génération qui est adepte au changement régulier. Il faut également arrêter d’interdire cette catégorie à changer et les aider à avoir et gérer de multiples projets, a-t-elle ajouté.

>> Lire aussi : La majorité des jeunes marocains rêve d'un métier dans le secteur commercial (enquête)

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