Co-présentée par la Corée du Sud, l'Autriche, le Brésil, le Danemark, le Maroc et Singapour, ladite résolution a été adoptée par consensus. La Chine et l'Inde ont toutefois indiqué qu'ils se dissociaient du consensus, mais n'ont pas appelé au vote. Pour sa part, Pékin a fait valoir que le texte contenait des éléments "controversés", sans donner de précision.
La résolution appelle à promouvoir la "transparence" des systèmes d'IA et à veiller à ce que les données destinées à cette technologie "soient collectées, utilisées, partagées, archivées et supprimées" selon des modalités compatibles avec les droits humains. Le Conseil s'était déjà penché sur les nouvelles technologies dans leur ensemble, mais c'est la première fois qu'il examinait avec attention le développement de l'IA.
Cette résolution souligne l'importance de "garantir, promouvoir et protéger les droits de l'homme tout au long du cycle de vie des systèmes d'intelligence artificielle", a fait valoir l'ambassadeur sud-coréen, Yun Seong-deok, tandis que son homologue américaine, Michèle Taylor, estimait que la résolution était un "pas en avant" pour le Conseil.
"Nous sommes tout à fait d'accord lorsque cette résolution souligne la nécessité entre autres de mesures de protection, de diligence raisonnable et de supervision humaine en ce qui concerne l'IA", a souligné pour sa part l'ambassadeur belge Marc Pecsteen de Buytswerve au nom de l'Union européenne, appelant à une "approche prudente" pour garantir que les droits humains soient protégés et respectés dans un monde de développement technologique rapide.
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