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Aïd Al-Adha : prix, offre, importation... les précisions de l’ANOC

Aïd Al-Adha sera bien célébré cette année. Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, l'a confirmé lundi à la Chambre des représentants, de même que le ministre de l'Agriculture, Mohamed Sadiki, quelques jours plus tôt. De son côté, l’Association nationale des éleveurs d'ovins et de caprins (ANOC) tient à rassurer quant à la disponibilité et aux prix des ovins. Pour ce qui est du recours à l’importation, le but, précise-t-on, est de permettre le repeuplement du cheptel, l’offre étant suffisante pour couvrir la demande.

Aïd Al-Adha : prix, offre, importation... les précisions de l’ANOC

À n'en pas douter, le rituel du sacrifice sera bien accompli cette année. La célébration de Aïd Al-Adha se déroulera comme il se doit et le cheptel prévu à cette fête est bien disponible, en bonne santé et en quantité excédant la demande. «La fête d'Al-Adha aura bien lieu cette année», a affirmé le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, dans son intervention faite lundi 8 mai devant les députés de la Chambre des représentants à l’occasion de la séance plénière mensuelle consacrée aux réponses aux questions relatives à la politique générale.

M. Akhannouch met ainsi fin aux spéculations sur une éventuelle annulation de la célébration de la fête du sacrifice, comme cela a pu être le cas par le passé au cours d'années de grande sécheresse ou de conjoncture économique difficile. M. Akhannouch, qui s'exprimait lors de cette séance sur le déficit en bovins et la nécessité de les importer pour approvisionner le marché intérieur et stabiliser les prix jusqu'à reconstitution du cheptel national mis à mal par la sécheresse sévère de l'année dernière, n'a cependant pas fait mention d'un déficit en ovins.

Les bêtes à sacrifier seront proposées à partir de 700 dirhams

Contacté par «Le Matin» pour en savoir plus sur la disponibilité des ovins pour la fête et à quel prix surtout, le président de l'Association nationale des éleveurs d'ovins et de caprins (ANOC), Abderrahmane Mejdoubi, a indiqué que l'opération de numérotation du bétail destiné au sacrifice a commencé deux jours avant le mois du Ramadan, et qu'à ce jour, 3,3 millions d'animaux ont été identifiés. «Nous progressons à un rythme de 90.000 à 100.000 animaux numérotés par jour et, à cette cadence, nous dépasserons les 5 à 6 millions d'animaux identifiés avant l'Aïd qui nous attend d'ici une cinquantaine de jours», a dit M. Mejdoubi. «L'offre en bétail sera donc bien assurée», rassure le président de l'ANOC, même si plusieurs facteurs se sont accumulés pour réduire la taille du cheptel national : la pandémie, la sécheresse et l'augmentation des prix à la production, notamment ceux des aliments pour bétail.

«Je tiens à rassurer les Marocains sur la disponibilité du bétail, même si cette année nous n'aurons pas un excédent de 2 ou 2,5 têtes, comme cela a été le cas les années précédentes», souligne M. Mejdoubi, rassurant également quant au niveau des prix et à la qualité du bétail et réfutant les supputations sur une envolée du prix du mouton à l'approche de l'Aïd. «Malgré les lourdes charges auxquelles ils sont confrontés, les éleveurs s'investissent pleinement dans leur activité et le ministère nous a apporté un grand soutien pour la fourniture d'aliments pour le bétail», a ajouté le président de l’ANOC.

L'importation de moutons d'Espagne est une option de précaution 

S'agissant de l'importation d'ovins, et tout en déplorant les fausses informations relayées par certains médias sur le besoin d'importer un million de têtes qui ont incité les producteurs espagnols par exemple à augmenter leurs prix de 1 à 2 euros le kilo, M. Mejdoubi précise que cette mesure est prise à titre de précaution, comme cela a été le cas certaines années, soulignant toutefois que l'offre en ovins au Maroc est toujours restée à la hauteur de la demande. «Contrairement à certains pays islamiques où le prix de la bête à sacrifier a été multiplié par quatre et où il est même difficile de s'en procurer, dans notre pays, l'offre est suffisante et nous fêterons l'Aïd dans les meilleures conditions», affirme le président de l’ANOC.

S'agissant des prix, M. Mejdoubi souligne que dans les hypothèses les plus défavorables, ils seront augmentés de 10 à 15%, ce qui est, fait-il observer, sans commune mesure avec les prix des intrants qui ont été multipliés par deux, appelant de ce fait les Marocains à se montrer solidaires avec les éleveurs qui supportent de lourdes charges pour se maintenir en activité et continuer à desservir le marché national. «Il y a des pays où, même si l'on a de l'argent, on ne trouve rien à acheter, et l'adage marocain dit “tout ce qui est disponible ne vaut pas cher”», fait remarquer le président de l’ANOC. «Pour accomplir leur rite, les Marocains auront le choix entre des bêtes pesant de 15 à 20 kilos jusqu'à 80 kilos et plus, pour des prix allant de 700 dirhams (pour une petite brebis) à 5.000 dirhams et au-delà», nous déclare-t-il.

L’importation permet de reconstituer le cheptel

Il y a quelques jours, lors d'une conférence de presse tenue à l'occasion du SIAM, le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki, avait déclaré que la principale préoccupation du gouvernement à l'approche de Aïd Al-Adha est de stabiliser les prix des ovins en particulier, voire de les faire baisser. «Lorsque nous avons commencé à importer, ce qui est une opération exceptionnelle puisque nous ne l'avions jamais fait ni pour les bovins ni pour les ovins, l'objectif était de préserver le cheptel national. Nous voulions que le bétail destiné à l'abattage soit importé pendant cette période (six mois à un an) pour repeupler le cheptel national», avait expliqué le ministre. «En ce qui concerne l'Aïd, nous nous concertons avec les professionnels pour faire en sorte que les aliments pour bétail soient disponibles, car le problème ne tient pas à la disponibilité des bêtes. L'offre est bien assurée, que ce soit en ovins, en moutons et en brebis, ou en caprins. Mais nous voulons épargner les petites brebis qui sont les plus prisées à l'occasion de l'Aïd, parce qu'elles sont les moins chères. Voilà pourquoi nous encourageons l'importation de moutons, soit pour servir d'animaux à sacrifier pendant la fête si le citoyen le juge bon, soit pour les envoyer aux abattoirs pendant ces deux mois qui nous séparent de la fête et laisser ainsi le cheptel national intact pour l'Aïd», avait dit M. Sadiki.

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