Le marché immobilier a souffert en 2022. Il a, en effet, connu une hausse accentuée des ventes et (-15,4%) et un repli des prix de 0,7% par rapport à 2021, selon l’indice des prix des actifs immobiliers (IPAI), élaboré par Bank Al-Maghrib (BAM) et l’Agence nationale de la conservation foncière du cadastre et de la cartographie (ANCFCC). La chute des transactions provient de la baisse de 15,4% des ventes des biens résidentiels, de 18% de celles des terrains et de 9,8% de celles des biens à usage professionnel. Pour ce qui est du recul des prix, il résulte d'une contraction de 1,3% affichée par les actifs résidentiels et de 1,7% par les biens à usage professionnel. Les prix des terrains ont échappé de justesse à la tendance globale, augmentant de 0,7%.
A noter que cet indice, de périodicité trimestrielle, est calculé selon la méthode des ventes répétées qui permet de remédier au problème de l’hétérogénéité des biens immobiliers. Cette méthode ne prend en considération que les biens ayant fait l’objet d’au moins deux transactions au cours de la période concernée.
Immobilier : les ventes ont mieux résisté à Tanger
Comment a évolué le marché par ville ? L’indice de BAM-ANCFCC fait un focus sur quatre grandes villes. Ainsi, à Casablanca, sur l’ensemble de l’année 2022, les prix ont diminué de 1,6% et les ventes ont chuté de 18,4%. A Rabat, les prix ont reculé de 0,3% et les transactions de 24,8%. A Marrakech, les prix ont connu un léger sursaut de 0,5%, mais les ventes ont régressé de 17,3%. A Tanger enfin, les prix se sont repliés de 1,4% et les transactions de 2,3%.
S’agissant du seul quatrième trimestre de 2022 en comparaison avec la même période de 2021, l’indice des prix des actifs immobiliers s’est apprécié de 0,3%. Cette évolution traduit des hausses de 1,2% des prix des terrains et de 0,5% de ceux des biens à usage professionnel (avec une hausse de 0,5% pour les locaux commerciaux et de 2,4% pour les bureaux), les prix des biens résidentiels ayant, en revanche, connu un retrait, quoique léger, de 0,1% (avec une baisse de 0,3% des prix des appartements, une hausse de 0,5% de ceux des maisons et de 0,3% de ceux des villas).
Concernant les transactions, elles se sont contractées de 5,2% entre les deux trimestres considérés. Ce qui reflète des baisses de 3,5% pour les biens résidentiels (avec des reculs de 4,2% pour les appartements, de 0,2% pour les maisons et une hausse de 27,5% pour les villas), de 5,1% pour les terrains et de 16,2% pour les biens à usage professionnel (-16,8% pour les locaux commerciaux et -12,5% pour les bureaux).
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