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Des chercheurs mettent en avant les impacts des méga-événements sportifs

La 2e édition du colloque international de recherche en management du sport, organisé conjointement par l’Institut des sciences du sport et l’Université Hassan 1er de Settat, s’est tenu les 30 et 31 mai sous le thème «Les impacts sociétaux des événements sportifs, du niveau local aux méga-événements». Cinq mois après l’exploit historique des Lions de l’Atlas en Coupe du monde, Qatar 2022, et à quelques semaines de l’annonce du pays hôte de la CAN 2025, ce colloque a été une occasion pour les chercheurs en management du sport de mettre en avant à la fois les impacts positifs, mais aussi négatifs de l’organisation des événements sportifs.

Des chercheurs mettent en avant les impacts des méga-événements sportifs

Pour la 2e année consécutive, Settat devient la ville du management du sport. Le thème retenu pour cette 2e édition est «Les impacts sociétaux des événements sportifs, du niveau local aux méga-événements». Le choix du sujet, selon Faycel Kada, organisateur de l’événement et professeur à l’Institut des sciences du sport, s’explique par l’impact qu’a eu le parcours historique des Lions de l’Atlas en Coupe du monde Qatar 2022, mais aussi par le fait que le Maroc pourrait organiser la Coupe d’Afrique des nations 2025. Il s’agit donc d’étudier les impacts que peut avoir un événement sportif sur le pays hôte.

«Après des échanges avec mes collègues, nous avons pensé à la thématique qui s'accorderait avec la Coupe du monde au Qatar et l’exploit réalisé par l’équipe nationale, mais on a également pensé à la perspective d’autres événements qui pourraient se dérouler au Maroc, notamment la CAN 2025. Un tel événement aurait un impact sur la vie quotidienne des Marocains. On veut voir comment un événement peut être utile par rapport à l’inclusion sociale, sans bien évidemment oublier les retombés économiques», nous a-t-il déclaré.

Pour étayer son propos, il cite l’exemple des Jeux africains organisés en 2019 à Rabat. Kadda assure que ces jeux, qui ont rassemblé plus de 50 pays africains, ont eu un impact positif sur la ville de Rabat : «Quand on organise un événement, il y a un effet multiplicateur sur l’économie, sans pour autant oublier qu’un tel événement renforce la cohésion et l'inclusion sociale et la fierté d’être Marocain».

Le sport, une science

De son côté, Zakaria Lahrache, docteur en sciences du sport à l'Université de Bourgogne Franche-Comté et membre du comité scientifique du colloque, a mis en exergue l’apport social que peut apporter l’organisation d’un événement sportif : «Un événement sportif au niveau local ou un méga-événement permet de faire sortir les personnes de chez elles et contribue à leur intégration de manière sportive à travers une interaction sociale, ce qui permet à chaque individu de prendre sa place dans la société».

Pour développer son propos, il ajoute qu’«un événement sportif petit ou grand permet un mouvement socioéconomique et constitue aussi une vitrine pour la ville organisatrice ou le pays hôte, dans la mesure où ils sont sous les feux des projecteurs lors du déroulement desdits événements». Et pour conclure, Lahrache a appelé à cesser de considérer le sport uniquement comme un jeu, mais plutôt comme une science : «Il faut multiplier ce genre de rencontres scientifiques au Maroc. Le sport au Maroc est orphelin de cette démarche scientifique. On le considère juste comme un jeu. Le jour où on le considérera comme une science, il prendra son envol».

Événements sportifs : Attention aux effets dévastateurs !

Malheureusement, le tableau n'est pas toujours rose. Des événements sportifs peuvent aussi tourner au désastre. Profitant de sa présence lors de ce colloque, Patrick Bouchet, professeur des Universités, Université de Bourgogne, a attiré l’attention sur les effets dévastateurs des méga-événements sur l’environnement et parfois sur les populations locales. Bouchet a cité deux cas édifiants, à savoir le Brésil et la Grèce. Le premier a organisé la Coupe du monde 2014 et les Jeux olympiques 2016 et le second les Jeux olympiques 2004. Les deux pays s'étaient retrouvés par la suite avec des infrastructures dont ils ne savaient que faire (les fameux éléphants blancs). Pis encore, la population locale a énormément souffert suite à la crise économique qui a frappé les deux pays. Sur le plan de l’environnement, les méga-événements, dit-il, contribuent à la surconsommation des ressources naturelles et à augmenter l’impact carbone. La Coupe du monde au Qatar en est le parfait exemple avec des stades climatisés. Cela a d’ailleurs déclenché un tollé auprès des ONG environnementales.

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