Dans un communiqué, l'Alliance des Libraires souligne que « ces pratiques sont non seulement illégales mais également immorales et irresponsables » et demande, à cet effet, aux associations de protection des consommateurs d'exercer pleinement leur rôle dans cette affaire, afin de préserver les droits des parents d'élèves et de promouvoir une éducation plus éthique et accessible pour tous.
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A cet égard, Hassan El Moatassim, président de l'Alliance, insiste sur le fait que « l'école doit se concentrer sur son rôle éducatif fondamental », notant que « la vente de manuels scolaires et de fournitures scolaires relève traditionnellement du domaine de compétence des librairies, et que ces dernières ont subi d'importantes pertes, tant sur le plan financier que moral ».
Il rappelle, dans ce sens, que le rôle principal des établissements éducatifs est de fournir une éducation de qualité à leurs élèves, et non de se transformer en plateformes commerciales, comme il est précisé dans la loi 06.00 formant statut de l’enseignement scolaire privé.
Par ailleurs, Hassan El Moatassim a pointé du doigt la "collusion entre certains établissements d'enseignement privé, fournisseurs, et importateurs de livres étrangers, qui est préjudiciable à la fois aux librairies locales et aux familles des élèves". Selon le responsable, de nombreux établissements d'enseignement privé contraignent les parents à acheter des livres directement depuis l'école, ou concluent des accords avec certains fournisseurs qui importent des manuels scolaires et les vendent directement à l'école, sans les mettre à la disposition des librairies.