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L'exposition «Du Zellige à l'infini» représente pour Amine Asselman le fruit de ses créativités pour cette dernière décennie, à travers une vision propre à lui sur le zellige et son infinité sur le plan géométrique et artistique, dit-il. Car, pour lui, «le zellige est un jeu géométrique plein de connotations qui ont un rapport direct avec mon identité et avec le territoire où j'ai grandi». Il constitue un vaste champ de créativité pour sa recherche plastique. «C’est une sorte de puzzle.
Un jeu géométrique plein de connotations qui ont un rapport direct avec mon identité et avec le territoire où j'ai grandi». C’est un travail que l’artiste a mené à cheval entre l’art et le design, entre l’artistique et le fonctionnel, et ce en faisant des recherches très approfondies. «D’ailleurs dans ma thèse doctorale où j’analyse l’influence du zellige dans la création contemporaine entre l’Espagne et le Maroc, j’ai aussi développé ma propre méthode pour générer une infinité de figures géométriques que j’utilise pour créer des compositions inédites qui par la suite donnent naissance à mes créations».
Dans cette exposition, Amine Asselman estime montrer cette infinité du zellige, non seulement géométrique, mais aussi en tant que champ de création contemporaine. D’où, son choix des formes géométriques qui se fait de façon à ce qu'elles puissent être découpées quand elles sont en argile pour en faire des zelliges. «Quand je pense à une forme, je pense toujours à la réalisation, aux contraintes techniques de la céramique. Puis, j'essaie de trouver un sens à chaque forme que je crée. Il y a des formes auxquelles j'attribue des caractéristiques purement sonores et musicales en me basant sur la représentation des fréquences et d'autres qui me mènent vers des associations figuratives et narratives».
Toutefois, ses créations sont pensées pour être réalisées à l’échelle monumentale, à travers des plans et des maquettes de futures grandes interventions. Par ailleurs, Amine Asselman explique la présence de la musique dans ses œuvres par le fait que dans les compositions géométriques du zellige, «il y a une certaine musicalité et un certain rythme qui, avec la calligraphie sculptée dans le plâtre des plafonds et des murs, renvoient à la musique andalouse raffinée et son union avec la poésie arabe classique, comme si les artisans tentaient d'immortaliser la musique de leur époque». Ainsi, avec ces créations, qu’il présente pour la première fois au Maroc dans une exposition individuelle, l’artiste souhaite livrer un message de coexistence et de transmission entre la péninsule ibérique et le Maroc. L’exposition se poursuivra jusqu’au 18 février.
Bio de l’artiste Amine Asselman
Docteur en création et recherche en art contemporain de la Faculté des beaux-arts de Pontevedra, Université de Vigo à Pontevedra en Espagne, Amine Asselman a obtenu, en 2013, une Licence en beaux-arts à l’Institut national des beaux-arts de Tétouan. Né en 1989 à Toulouse, Amine est un artiste multidisciplinaire qui a présenté de nombreuses expositions individuelles et collectives dans différentes galeries, institutions et foires internationales. Comme il a, à son actif, plusieurs prix et distinctions. Ses œuvres figurent dans diverses institutions, notamment au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat (Maroc), au Musée de Pontevedra (Espagne), à Montresso Art Foundation (Marrakech, Maroc) et au ministère de la Culture (Maroc).
