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Maroc-Brésil : Historiques, les Lions de l'Atlas s'imposent face à  la Seleçà£o

Trois mois aprés avoir atteint les demi-finales de la Coupe du monde, les Lions de l’Atlas ont confirmé leur nouveau statut dans le monde du football, en s’imposant face au Brésil (2-1), samedi au Grand Stade de Tanger. Soutenus par un public des grands jours, les hommes de Walid Regragui ont confirmé qu’ils disposaient d’un mental d’acier, en attendant de traduire ces bonnes sensations par des trophées.

À la longue liste des exploits du Maroc dans le monde du football, vient s’ajouter une nouvelle ligne historique : le Maroc a battu le Brésil (2-1) par une belle soirée du mois du Ramadan, dans ce qui est devenu le plus grand stade du Royaume, le Grand Stade de Tanger. Trois mois après avoir émerveillé le monde au Qatar, les Lions de l’Atlas ont une nouvelle fois écrit l’histoire, en rendant une excellente copie face à une formation brésilienne qui réunissait des stars mondiales et de jeunes pousses appelées à le devenir.

Le début de match est électrique et les deux équipes se livrent à un round d’observation, où le côté physique prime. Mais les hommes de Walid Regragui sont galvanisés par le public, présent bien avant l’heure du ftour sur les gradins. Les automatismes entre Hakimi, Ounahi et Ziyech reviennent naturellement sur le côté droit. Alors que le côté gauche est plutôt défensif. Du haut de ses 18 ans, Bilal El Khannouss tient le rôle d’animateur principal, parfois laissant entrevoir un talent peu observé sur les terrains marocains, bien que l’excès d’enthousiasme prenne à d’autres occasions le dessus. Mais c’est sur un éclair de génie que le milieu de terrain sert Sofiane Boufal dans la surface. L’ailier ne se fait pas prier et trompe Weverton d’un tir bien placé. Le cri de joie à l’unisson du Grand Stade de Tanger a affolé les compteurs de décibels et la confusion s’est installée dans le camp brésilien.

Coup sur coup, Mazraoui et Boufal manquent le cadre et l’occasion de doubler la mise. Le match s’enflamme avec quelques interventions peu amicales de part et d’autre. Sur une passe longue, Vinicius marque dans les filets vides après une sortie plus qu’hasardeuse de Yassine Bounou, mais l’arbitre invalide le but après consultation de la vidéo. L’ailier était bien hors-jeu au départ de l’action.

Les remplaçants font le boulot, le Brésil dans la tourmente

Au retour des vestiaires, les hommes de Walid Regragui reprennent leur marche en avant, avec notamment un tir plein d’effet d’Ounahi qui oblige Weverton à une parade en catastrophe. Mais c’est en défense que le groupe rappelle ses meilleures prestations mondialistes. La paire Aguerd-Saïss nous a fait regretter ces maudites blessures à Doha, tant son rendement face à un trio d’attaque aussi talentueux que furtif a été magistral. Les Brésiliens poussent, mais ne trouvent pas le cadre, jusqu’à cette bourde monumentale de Yassine Bounou sur un tir pourtant anodin de Casemiro. On joue la 66e et Bounou commet une «Arconada» qui douche les tribunes.

La soirée a également été entachée par cette panne de projecteurs, qui a obligé l’arbitre à arrêter le jeu pendant quelques minutes. Regragui en profite pour faire quelques changements et les trois joueurs entrés en jeu font la différence. Yahya Attiat-Allah récupère un ballon sur la gauche et centre pour Cheddira, qui amortit et met Sabiri dans des conditions optimales. Le milieu de la Sampdoria ne se fait pas prier et inscrit le but de l’avantage définitif à la 79e minute.

Le Brésil se lance en avant vers les buts de Bounou, mais Aguerd et Saïss sont impériaux et le reste des joueurs gère assez bien la relance. Quand l’arbitre tunisien Sadok siffle la fin de la rencontre, tout le stade est en ébullition. C’est la première victoire de la sélection nationale coachée par Walid Regragui sur ses terres. Le parcours en Coupe du monde n’était finalement pas un miracle, mais bien le résultat d’un travail acharné. Après avoir prouvé que les Lions de l’Atlas savaient se mettre à la taille mondiale, tout le focus est désormais mis sur la dimension africaine de cette équipe.

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L’équipe nationale snobe les médias

Il y avait une ambiance particulière au Grand Stade de Tanger où 65.000 supporters marocains sont venus fêter leurs héros, avec une victoire historique sur le Brésil à la clé. Mais dans la tête des responsables de la communication à la Fédération Royale marocaine de football, le travail des médias passe au second plan dès lors qu’il s’agit de communiquer. Des dizaines de journalistes venus de Tanger et de tout le Royaume ont vainement attendu pendant plus d’une heure et demie que les Lions de l’Atlas fassent leur passage à la zone mixte pour pouvoir partager plus en détail ce résultat historique. Finalement, rien ! La sélection a pris la poudre d’escampette, sans que personne ne vienne communiquer la décision aux représentants des médias. Pourtant, les mêmes responsables ont assuré que la zone mixte était disponible et ont même distribué des laissez-passer aux médias présents. Il y a quelques semaines, dans cette même enceinte, la FIFA imposait aux équipes participant à la Coupe du monde des clubs de passer par la zone mixte, en laissant la liberté aux joueurs de s’arrêter ou non pour répondre aux questions des journalistes. Les choses semblent bien différentes, en fonction de qui organise les matchs au Maroc.

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Fiche technique du match amical, Maroc-Brésil :

Stade : Grand Stade de Tanger
Pelouse : parfaite
Affluence : 65.000 spectateurs
Éclairage : bon avec un problème à la 67e minute


Formations
Maroc
Yassine Bounou
Achraf Hakimi (Yahya Attait-Allah), Nayef Aguerd, Romain Saïss, Noussaïr Mazraoui
Sofyan Amrabat, Bilal El Khannouss (Imran Louza), Azzedine Ounahi (Abdelhamid Sabiri)
Hakim Ziyech, Sofiane Boufal (Abdessamad Ezzalzouli)
Youssef En-Nesyri (Walid Cheddira)
Entraîneur : Walid Regragui


Brésil
Weverton
Emerson Royal (Arthur), Eder Militão, Roger Ibañez, Alex Telles
Casemiro, André Santos (Raphael Veiga), Lucas Paqueta (Vitor Roque)
Rony (Yuri Alberto), Rodrygo (Antony), Vinicius Junior
Entraîneur : Ramon Menezes

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