Menu
Search
Samedi 23 Novembre 2024
S'abonner
close
Samedi 23 Novembre 2024
Menu
Search

Le Maroc sur un projet d’inventaire de son patrimoine agricole selon les critéres de la FAO

Le Maroc entend intégrer son patrimoine agricole aux systémes ingénieux du patrimoine agricole mondial défini par la FAO. Une grande étude est ainsi programmée afin d’identifier les sites potentiels en vue de les soumettre à  l’initiative de l'organisation onusienne. Il s’agit ainsi de s’assurer une conservation dynamique pour atteindre un équilibre entre la conservation proprement dite, l'adaptation durable et le développement socio-économique des zones et sites concernés.

Le Maroc sur un projet d’inventaire de son patrimoine agricole selon les critéres de la FAO

Le Maroc planche sur le développement de son programme national des systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial. Le département de l’Agriculture est ainsi sur un projet d’étude devant identifier, concevoir et proposer un système marocain de reconnaissance de sites agricoles répondant aux critères d'éligibilité des Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM), tels que définis par l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Notons que l'initiative SIPAM est un programme lancé par la FAO à l'échelle internationale afin de lutter contre les menaces mondiales pesant sur l'agriculture familiale et les systèmes agricoles traditionnels.

Le programme se base sur une approche de conservation dynamique visant à atteindre un équilibre entre la conservation proprement dite, l'adaptation durable et le développement socio-économique. Il cherche à identifier des moyens d'atténuer les menaces auxquelles sont confrontés les agriculteurs, tout en améliorant les bénéfices de ces systèmes. «Le Maroc constitue le deuxième pays méditerranéen pour la richesse de sa biodiversité et compte de nombreuses espèces endémiques. Son patrimoine culturel est riche et a valu l'inscription de plusieurs sites à l’inventaire mondial du patrimoine (Unesco).

La diversité et la qualité des productions agricoles, la gastronomie, les savoirs agri-culturels, artisanaux, les traditions culturelles, sociales, vestimentaires et religieuses le désignent comme un partenaire privilégié pour l'initiative SIPAM», souligne le ministère.

Des espaces ruraux exposés à des risques majeurs

Au Maroc, le potentiel des sites SIPAM se localise essentiellement au niveau de l’espace rural notamment dans les zones de montagnes, les oasis, les parcours et les zones arides. Une prospection préliminaire, menée en 2011, avait révélé l’existence de plus de 500 sites potentiels. Ces espaces, ayant un rôle social, écologique et économique fondamental, sont exposés à des risques majeurs et subissent plusieurs pressions, dont les changements climatiques, la pénurie d’eau, la pression démographique, mais également la dégradation de la biodiversité et la perte des terres et des sols.

Autant de contraintes qui nécessitent des réponses urgentes et appropriées. «Le Royaume accorde à travers Génération Green 2020-2030 et la stratégie nationale de développement de l’espace rural et des zones de montagne, une priorité centrale à la problématique de développement de zones à potentiel SIPAM. Ainsi, le deuxième fondement de Génération Green porte sur la pérennité du développement agricole et englobe des axes de déclinaison, dont une agriculture biologique, une accélération des efforts de labellisation et une agriculture résiliente et éco-efficiente.

De même, le volet II de la stratégie de développement rural porte sur les écosystèmes de développement intégrés et les projets environnementaux prioritaires pour l’utilisation durable des ressources naturelles et la préservation de la biodiversité. Les projets qui découlent de ces deux feuilles de route concordent fondamentalement avec le concept SIPAM selon les critères déterminés par la FAO. L’étude à laquelle l’Agriculture réserve un budget de 3 millions de dirhams établira un inventaire global et identifiera les sites potentiellement éligibles aux critères SIPAM. La consultation proposera, par ailleurs, une gouvernance autour des SIPAM et mettra en place un processus de programmation, gestion et suivi permettant de maximiser l’intégration sectorielle à l’image du Programme de réduction des disparités territoriales et sociales en milieu rural.

Lire aussi : Valorisation et melkisation des terres collectives : 2023, l’année d’accélération

Lisez nos e-Papers
Nous utilisons des cookies pour nous assurer que vous bénéficiez de la meilleure expérience sur notre site. En continuant, vous acceptez notre utilisation des cookies.