Yasmin Mrabet, de San Blas à l’Australie
Après avoir joué pour l’équipe d’Espagne U19, Yasmin Mrabet a opté pour le Maroc. La défenseuse de Levante auteure du but de la qualification du Maroc en Coupe du monde est l’une des valeurs sûres de l’effectif de Rynald Pedros. En inscrivant le but de la qualification du Maroc à sa première Coupe du monde, Yasmin Mrabet a mis fin à l’une des périodes les plus difficiles de sa carrière. Deux ans auparavant, la défenseuse a subi coup sur coup deux graves blessures, qui auraient pu mettre fin à son parcours de footballeuse. Née d’un père marocain et d’une mère anglaise, Yasmin a découvert le football dans les rues de San Blas, à Madrid. Elle rejoint les rangs du Madrid CFF où elle développe son jeu pendant près d’une décennie, jouant même pour la sélection U19 de l’Espagne, avant d’opter pour le Maroc. «C’est un moment très important pour moi, mon nom est sur ce maillot», a-t-elle déclaré peu après son premier match avec les Lionnes. «Ça l’est aussi pour mes grands-parents, mes parents et toute ma famille marocaine.» Après quelques difficultés à retrouver sa forme au sein du Rayo Vallecano, Yasmin rejoint Levante Las Planas, où elle devient indispensable, jusqu’à porter le brassard de capitaine.
Ibtissam Jraïdi, pionnière du football féminin au Maroc
Du haut de ses 31 ans, Ibtissam Jraïdi est l’une des joueuses de l’équipe nationale les plus expérimentées. Après une riche carrière à l’AS FAR, Jraïdi a rejoint le club saoudien d’Al Ahly. Son expérience sera d’une grande utilité pour les Lionnes de l’Atlas lors de la Coupe du monde.
Une icône et une pionnière du football féminin au Maroc. Née à Casablanca, Jraïdi a joué la plus grande partie de sa carrière avec l’AS FAR, où elle a remporté 9 titres de championne du Maroc, 8 Coupes du Trône et une Ligue des champions. Elle a inscrit 6 buts lors de la campagne victorieuse des Militaires, améliorant le record précédent d’un but. Après avoir montré le chemin pour les générations à venir, Ibtissam décide de rejoindre le club saoudien d’Al Ahly en décembre 2022. Lors de son deuxième match seulement, Jraïdi inscrit six buts. Elle en inscrit 9 autres pour terminer à la deuxième place du classement des buteuses, même si elle a joué moins de la moitié des matchs.Ghizlane Chebbak, l’atout offensif des Lionnes de l’Atlas
Née en 1991, Ghizlane est la fille de feu Larbi Chebbak, ancien footballeur marocain. Ghizlane a commencé sa carrière de footballeuse à un jeune âge, suivant les traces de son père, qu’elle considérait comme un modèle. Après des débuts à Aïn Sbaa, elle rejoint le Rachad Bernoussi puis Misr Al Maqasa avant de rejoindre l’AS FAR avec lequel elle a gagné 10 titres.
Le football est dans son ADN. Fille du regretté Larbi Chebbak, qui a joué pour l’Union Sidi Kacem et pour l’équipe nationale, Ghizlane Chebbak a déjà une carrière dont plusieurs footballeurs ne peuvent que rêver. Elle a remporté 10 titres de championnat national, fini meilleure buteuse à 6 occasions, a disputé une finale de la CAN, remporté la Ligue des champions et a l’honneur de mener son équipe nationale en Coupe du monde en étant sa buteuse historique. Tout simplement un modèle, le visage de cette équipe nationale et une digne héritière de son papa. «Au match d’ouverture (de la CAN, ndlr), j’ai vécu des choses que je n’avais jamais senties auparavant : un stade plein à craquer de fans et d’amoureux du football. Beaucoup de gens connaissaient mon père. Alors, j’ai fait de mon mieux pour lui rendre hommage et rendre mon pays fier.»Rosella Ayane, l’infatigable attaquante
Née à Reading en Angleterre d’un père marocain et d’une mère écossaise, Rosella Ayane a enfilé dans un premier temps la tunique de l’Angleterre chez les U17. La joueuse de Tottehnam a fait le choix de représenter le Maroc en 2021. Un choix judicieux qui permet à l’attaquante de disputer la Coupe du monde. Dotée d’un grand volume de jeu, Rosella est capable de briser les défenses les plus hermétiques. Née d’un père marocain et d’une mère écossaise, Ayane est très populaire et a été décisive lors de la campagne africaine des Lionnes de l’Atlas, où elles ont atteint la finale. Quand elle a inscrit le penalty décisif en demi-finale face au Nigeria, Rosella est restée comme pétrifiée par le choc. «Ce que vous avez vu est complètement brut», elle raconte. «J’étais tellement concentrée sur le penalty, mon cerveau était totalement isolé à ce moment-là, que j’ai en quelque sorte bloqué toute autre chose. Mais je ne suis pas pour autant si calme que ça.» Le choix de porter les couleurs du Maroc pour Rosella Ayane s’est fait sans «besoin de réfléchir».