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Mondial des clubs : Entretien avec l'entraîneur de Seattle Sounders FC

Après avoir mené Seattle Sounders FC à décrocher le premier titre pour un club nord-américain en Ligue des champions de la Concacaf, Brian Schmetzer est aux commandes de la toute première équipe des États-Unis à disputer la Coupe du monde des clubs. Dans cet entretien exclusif avec «Le Matin», l’enfant du pays parle des objectifs des Sounders au Mondialito organisé au Maroc, tout en évoquant l’évolution constante que connaît le «Soccer» aux États-Unis.

Mondial des clubs : Entretien avec l'entraîneur de Seattle Sounders FC
Brian Schmetzer.

Le Matin : Vous vous rendez au Maroc pour disputer la Coupe du monde des clubs. Qu’est-ce qui vous motive le plus, à l’approche de votre entrée en lice ?
Brian Schmetzer
: C’est ma première compétition à cette échelle internationale. On joue la compétition régionale, qui est la Ligue des champions de la Concacaf, mais un Mondial des clubs face à quelques-unes des meilleures équipes au monde, c'est l’occasion de montrer notre équipe. C’est nouveau et c’est très enthousiasmant.

Quel est le but que vous vous êtes fixé en arrivant au Maroc ?
J’ai fait quelques recherches sur Al Ahly et leur coach Marcel Koller, qui a une carrière très riche. Ils ont eu un excellent début de saison. Notre mot d’ordre est que chaque match est important. Nous ne sommes pas au Maroc en vacances ou pour profiter des merveilleux endroits qui s’y trouvent. Nous sommes en mission et on est là pour gagner. À la fin de l’expérience, nous penserons à autre chose. Notre focus est sur ce premier match.

Quelle est votre philosophie de jeu ?
Il y a des idées tactiques qui sont en place depuis que je suis entraîneur de cette équipe. On joue avec une formation de base en 4-2-3-1. Le mouvement en avant dépend de notre adversaire et le nombre de joueurs qui nous pressent. Nous avons de très bons attaquants comme Raul Ruidiaz ou Freddy Monteiro, qui est à Seattle depuis pas mal d’années. Nous avons également une équipe scientifique qui étudie statistiquement d’où viennent les buts et d’où proviennent les meilleures chances pour marquer. On utilise les nouvelles technologies et la data pour mieux nous préparer. Mais la beauté du football, c’est qu’on ne sait pas comment on va évoluer jusqu’au moment de fouler le gazon face à notre adversaire. C’est un défi intéressant et j’ai pleinement confiance en mes assistants pour mettre en place un bon plan pour ce match. La responsabilité des joueurs sera de mettre tout ça en pratique sur le terrain.

Seattle Sounders est la première équipe des États-Unis à remporter la Ligue des champions de la Concacaf. Que ressentiez-vous avant cette finale retour face aux Pumas, après avoir décroché un match nul (2-2) au Mexique ?
Il y a un livre que j’aime beaucoup qui s’appelle «Boys in the boat», à propos d’une équipe d’aviron aux Jeux olympiques de 1936 (à Berlin, ndlr) qui a réussi à déjouer les pronostics et gagner face aux favoris allemands, et c’est à propos de la région du Pacifique nord-ouest et ses gens qui ont beaucoup de détermination. Je pense que cette partie du pays et ses particularités coulent dans nos veines. Notre équipe n’abandonne jamais. Qu’on ait deux buts ou même trois buts de retard, on ne baisse jamais les bras. Lors du match aller, on a été menés par deux buts et on avait beaucoup de pression. C’était pourtant très calme sur le banc parce qu’on savait qu’on allait jouer le match retour à Seattle. Cependant, il y avait cette urgence de revenir et les garçons l’ont fait, à l’image de Nicolas Lodeiro qui a marqué deux buts sur penalty. Les grands joueurs se montrent lors des grands matchs et nous avons ce genre de joueurs.

Vous êtes un peu l’enfant du pays, puisque vous avez été presque tout au long de votre carrière avec les Sounders. Comment vous êtes-vous senti en arrivant finalement à conquérir ce titre continental ?
Je pense être très chanceux de voir comment ma carrière a débouché sur ce moment. Je suis très fier de ce club et de ce que nous avons accompli. Nous avons gagné la MLS Cup en 2016 et c’était notre première grande victoire. Nous avons gagné encore en 2019 dans la même compétition. Mais la Ligue des champions a cette particularité d’être la compétition régionale qu’aucune autre équipe des États-Unis n’avait gagnée auparavant, même si certaines équipes en ont été très proches. La gagner pour nous a donné lieu à cette immense fierté, pour notre équipe, nos coachs et toute l’organisation.

Vous êtes témoin de l’évolution du football aux États-Unis à travers ces dernières décennies. Que pensez-vous de ce développement, en voyant des joueurs et des entraîneurs évoluer au plus haut niveau international ?
Je pense que l’évolution de notre sport a été incroyable. J’ai été présent à quelques matchs de la Coupe du monde en 1994 et témoin de l’enthousiasme que les gens ont exprimé à l’époque. Puis il y a eu des hauts et des bas, notamment au niveau de la MLS. Il y a de très bons coachs, comme Jesse Marsch, Bob Bradley, Bruce Arena… dans notre championnat. Il y a aussi des équipes qui produisent des joueurs qui sont recrutés ensuite au top niveau, comme Brandon Aaronson. Le développement fera un autre bond quand nous accueillerons la Coupe du monde en 2026. Les yeux du monde seront rivés sur notre sport et ça entraînera naturellement plus de ressources, plus de gens impliqués, plus de fonds… En tant que coach, je pense que lors des prochaines 10 années, il y aura encore plus de développement de jeunes joueurs qui iront dans des championnats mondiaux, plus de coachs qui auront du succès dans différents championnats dans le monde.

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