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Net ralentissement à  0,5% de l'économie nationale au quatriéme trimestre 2022 (HCP)

L’économie nationale a connu un net ralentissement au cours du dernier trimestre de 2022. Le PIB s’est ainsi accru d’à  peine 0,5% contre 7,6% à  la même période de 2021. Cette faible croissance s’explique par le déclin accentué des activités agricoles (-15,1%) et le ralentissement des activités non agricoles à  2,3%.

Net ralentissement à  0,5% de l'économie nationale au quatriéme trimestre 2022 (HCP)

L’économie nationale a connu un net ralentissement au dernier trimestre de l’année dernière. Selon les derniers chiffres du Haut-commissariat au plan (HCP), le produit intérieur brut (PIB) ne s’est accru, en volume, que de 0,5% au 4e trimestre 2022, contre 7,6% enregistré à la même période de 2021. Cette faible croissance s’explique par le déclin des activités agricoles de 15,1% (contre une progression de 17,8%) et le ralentissement des activités non agricoles à 2,3% (au lieu de 6,6%). « Tirée par la demande extérieure, cette croissance a été réalisée dans un contexte d’une forte inflation et d’une amélioration du besoin de financement de l’économie nationale », indique le HCP.

Dans le détail, et après avoir affiché un bond de 19,1% en 2021, la valeur ajoutée du secteur primaire s’est contractée de 15%. Ce recul s’explique par le fort repli des valeurs ajoutées de l’agriculture (-15,1% au lieu d’une hausse de 17,8% et de la pêche (-12,3% au lieu d’une hausse de 53,4%). Pour ce qui est du secteur secondaire, sa valeur ajoutée a baissé de 2,4% contre une augmentation de 5,4% l’année précédente. Une situation qui résulte de la baisse des valeurs ajoutées de l’industrie d’extraction (-16%), du bâtiment et travaux publics (-4,6%), de l’électricité, gaz, eau, assainissement et déchets (-4,5%). La valeur ajoutée des industries manufacturières a enregistré, quant à elle, une légère hausse de 0,4% contre 5,1% à la même période de 2021. S’agissant de la valeur ajoutée du secteur tertiaire, un ralentissement à 4,9% a été observé, contre 6,9%. Une performance marquée par la perte de vitesse des activités de transports et entreposage (7,1% contre 16,1%), des services financiers et assurances (5,5% contre 5,9%), des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (3,1% contre 3,5%). Mais aussi du ralentissement des services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale (3% au lieu de 3,7%), de la recherche et développement et services rendus aux entreprises (2% au lieu de 8,5%), des services immobiliers (1,6% au lieu de 3,1%) et enfin des autres services (2,4% au lieu de 1,8%).

La demande intérieure en berne

Au cours du 4e trimestre de l’année dernière, la demande intérieure s’est repliée de 1,7% contre une croissance de 11,6% un an plus tôt. Ce déclin a contribué négativement à la croissance économique de 1,9 point, au lieu d’une contribution positive de 12,4 points. Les dépenses de consommation finale des ménages ont ainsi connu un ralentissement de leur taux d’accroissement, passant de 7,9% en 2021 à 0,8% en 2022, contribuant de 0,5 points à la croissance contre 4,7 points. De son côté l’investissement brut a enregistré une forte contraction de 9,6% contre une croissance de 23,5% une année plus tôt, avec une contribution négative à la croissance de 3,2 points au lieu d’une contribution positive de 6,5 points, durant le même trimestre de 2021. Enfin, la consommation finale des administrations publiques a enregistré un ralentissement, passant de 6,1% à 4,4%, avec une contribution à la croissance de 0,8 point au lieu de 1,2 point. Pour ce qui des échanges extérieurs de biens et services, ils signent de fortes hausses. Ce qui se traduit par amélioration de leur contribution à la croissance qui devient positive, se situant à 2,4 points au lieu d’une contribution négative de 4,8 points un an auparavant. Les exportations se sont ainsi accrues de 19,7%, contre 5,8% en 2021, participant de 6,5 points à la croissance. De leur côté, les importations évoluent de 9,1% contre 17% en 2021, affichant une contribution négative à la croissance de 4,1 points au lieu d’une contribution négative de 6,6 points, un an plus tôt.

Le besoin de financement de l’économie nationale s’allège

Par ailleurs, compte tenu de la progression de 8% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 11,6% enregistré une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 28,5% du PIB au lieu de 28,3%. Aussi, avec un accroissement, aux prix courants, de 5,8% du PIB au lieu de 12,5% au quatrième trimestre de l’année passée et une hausse de 34,4% du taux d’accroissement des revenus nets reçus du reste du monde au lieu de 21,8%, la croissance du revenu national brut disponible a ralenti passant de 13% la même période de l’année passée à 7,6% au quatrième trimestre 2022. Enfin, l’investissement brut a représenté 30,5% du PIB au lieu de 32,2% durant le même trimestre de l’année précédente. Le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi allégé de 3,9% du PIB à 2,1%.

Lire aussi : La croissance économique au Maroc prévue à 3,3% en 2023 (HCP)

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