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Portrait : Kevin Franceschi, le nouveau visage du basket marocain

Sacré champion du Maroc avec le FUS et élu meilleur joueur, Kevin Franceschi va connaître son baptême du feu avec l’équipe nationale, à l’occasion de l’AfroCan (8-16 juillet en Angola). Le meneur de 29 ans est fier de représenter son «pays de cœur» et estime que le basketball marocain «a le potentiel pour devenir le meilleur en Afrique», à condition que tout le monde agisse dans l’intérêt du sport.

Portrait : Kevin Franceschi, le nouveau visage du basket marocain
Kevin Franceschi.

Au terme de deux saisons dans la division Excellence, Kevin Franceschi affiche déjà un beau petit palmarès. Vainqueur de la Coupe du Trône avec l’Ittihad Tanger en 2022, le meneur a été l’un des principaux acteurs du sacre du FUS en championnat dimanche dernier. Avec son adresse au shoot et une excellente capacité de pénétration, le joueur de 29 ans a été élu «MVP» cette saison.

«J’ai joué avec Michlifen et on était vraiment très bons», raconte Kevin, «avant qu’une décision administrative ne mette fin à l’aventure en pleine saison». Prenant son mal en patience, le meneur débarque à Tanger et remporte la Coupe avec l’IRT. «Ensuite, j’ai décidé de rejoindre le FUS, qui est un club référence avec un bon projet sportif», poursuit Franceschi. Un choix judicieux puisque le club r’bati domine de la tête et des épaules la saison régulière, avec un registre de 16 victoires en 20 matchs. Une domination qui se poursuit lors de la phase des play-offs où le Fath remporte 5 de ses 6 matchs. La finale de la Coupe du Trône, perdue contre le Majd Tanger, a été une source de motivation pour Franceschi et ses coéquipiers, qui prennent leur revanche sur les Tangérois deux semaines plus tard et ramènent le FUS sur le toit du basketball marocain, 19 ans après son dernier sacre.

Franceschi : Le Maroc est mon pays de cœur

Pas le temps pour les célébrations toutefois pour Franceschi, qui a rejoint, en début de semaine, le stage de préparation de l’équipe nationale, qui rallie jeudi l’Angola pour y disputer la deuxième édition de l’AfroCan. Un baptême du feu que Kevin prend particulièrement à cœur. «Ma mère est Marocaine et mon père est Italien, raconte le distributeur. J’ai grandi à Argenteuil (où réside une grande communauté marocaine, ndlr), mais tous les étés, je les passais à Agadir.» Autant dire que les liens avec le Maroc sont très forts. Passé par l’Université de Kansas City, Kevin n’a pas pu être drafté à la NBA, mais a disputé deux saisons supplémentaires aux États-Unis sous les couleurs de l’Université d’Oklahoma Baptist.

En 2017, Franceschi rentre en Europe et passe par Murcie (Espagne), Cobourg (Allemagne), Paris et Bruxelles, avant de tenter l’aventure au Maroc. Un championnat «qui a le potentiel de devenir le meilleur en Afrique», mais qui peine à se renouveler avec une multitude de problèmes administratifs, sportifs et financiers.

La saison a été interminable et trois clubs ont déclaré forfait général lors de la saison régulière, sans oublier les statuts contractuels des joueurs locaux. Mais toutes ces difficultés ne sauraient freiner les ambitions du néo-international marocain. «Avec le groupe actuel, je pense qu’il y a vraiment un coup à jouer lors de l’AfroCan.»

Le Maroc est logé au groupe C, en compagnie de la Tunisie et du Rwanda. Les équipes classées premières dans leurs groupes respectifs sont directement qualifiées pour les quarts de finale, tandis que les deuxièmes et les troisièmes passeront par un tour de barrage pour accéder au top 8.

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