Ramadan : oui au sport, mais avec modération !

Si pour certains la pratique du sport pendant le jeûne est un exercice fastidieux, pour d’autres, et ils sont de plus en plus nombreux, ce mois sacré est l’occasion de se dépenser physiquement et de perdre quelques kilos. Les experts de santé sont unanimes à dire que l’activité physique a des bienfaits sur la santé physique et mentale en apaisant la pression et en boostant le moral. Selon eux, il est prouvé que le sport pendant le Ramadan est bénéfique pour la condition physique et la prévention des maladies, tenant compte du fait que le degré du bienfait dépend de l’âge, de l’état physique, du type de sport et de la manière, du temps et de la cadence de sa pratique. Toutefois, il est conseillé d’éviter les efforts intenses, pour ne pas mettre en péril sa santé, avec notamment les risques de déshydratation, d’hypoglycémie ou encore de désordre cardiaque. En effet, la pratique du sport durant le Ramadan doit être modérée, entre 40 minutes et une heure, et se faire dans un milieu aéré et bien oxygéné, afin d’éviter toute défaillance respiratoire qui peut parfois entraîner des conséquences redoutables.

En réalité, le sport n’est pas contre-indiqué pendant le mois du Ramadan, mais il est préférable de pratiquer un sport qui n’est pas trop intense, pour éviter les risques de claquage, de rupture musculaire ou de tendinite. Tous ces risques sont la conséquence de la déshydratation, parce que quand on jeûne, on ne boit pas, alors que notre corps a besoin au minimum entre 2,5 à 3 litres d’eau par jour. Pendant les heures de jeûne, il faut garder les quantités d’eau qu’on a bues, ainsi que celles de glucides, de lipides et de protéines pour que l’organisme fonctionne normalement. Autre point important à soulever, la transpiration due à l’exercice physique. «Lorsqu’on fait du sport, on transpire, c’est-à-dire qu’on perd les électrolytes indispensables pour le fonctionnement de la cellule et les sels minéraux. Et vous savez bien que le cœur et toutes les cellules fonctionnent grâce à ce qu’on appelle la pompe à sodium, c’est-à-dire avec du sel et du potassium. Or quand on fait du sport, on les perd. Et quand on perd le potassium, il y a des risques cardiaques, c’est-à-dire des troubles du rythme, la chute de la tension artérielle et naturellement le risque de choc cardiovasculaire», conseille un spécialiste.

Pour pratiquer le sport pendant Ramadan, il est recommandé de : .

Boire de l’eau abondamment quelques heures avant de commencer le jeûne pour éviter le risque de déshydratation. • Éviter de pratiquer des exercices durs.

Arrêter immédiatement de pratiquer le sport si on ressent une douleur abdominale, une accélération du rythme cardiaque, une douleur au niveau des muscles ou des maux de tête.

Éviter de consommer des boissons qui contiennent de la caféine, tels que le café, le thé ainsi que les boissons gazeuses pendant le Shour.

Consommer des repas équilibrés en insistant sur des produits comme le sucre lent (pain, riz), les protéines (produits laitiers, viandes, poissons) et les fruits et légumes.

Le yoga, une activité hautement attractive au ramadan

La pratique du Yoga prend de plus en plus de place dans le quotidien du Marocain durant le mois sacré, lui permettant d’allier calme, détente et spiritualité. «Depuis plusieurs années, cette pratique, qui est bien plus qu’une simple activité sportive, connaît un développement exponentiel. En effet, elle répond à de multiples demandes, telles que le bien-être physique et psychologique et touche également divers publics, toutes professions, orientations philosophiques ou spirituelles», explique Lina R’kiouak, professeure de yoga. Elle indique que pendant le mois sacré plein de yogis (débutants ou confirmés) ajoutent la pratique du yoga dans leurs «to-do-list». «Nous avons besoin de faire le vide pendant ce mois sacré, de détoxifier notre corps, mais également notre âme. Différents flows dans le yoga nous permettent d’évacuer stress et tensions bloqués dans notre corps, tout en travaillant les muscles de l’intérieur avec des étirements et des postures bien précises», détaille notre spécialiste. précisant que le yogi peut également ajouter à sa pratique le chant des sons de guérison ou l’écoute des fréquences vibratoires pour détendre les organes intérieurs et lâcher prise.