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Rencontre avec le réalisateur Hassan Benjelloun

Suite au bel hommage rendu, en ouverture du Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan, au réalisateur Hassan Benjelloun, les organisateurs ont programmé, le lendemain, une rencontre ouverte avec lui où il a été question d'en savoir plus sur son parcours et ses choix cinématographiques.

Rencontre avec le réalisateur Hassan Benjelloun

Hassan Benjelloun n'a pas manqué de souligner, au début de sa rencontre avec les organisateurs du Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan, l'importance de l'hommage qui lui a été rendu dans son parcours de cinéma. «Un hommage représente toujours pour moi une occasion pour faire un bilan de ce que j'ai pu faire pendant ces dernières années. Puis, je ressens un vrai plaisir d'être consacré dans ce festival pour lequel je voue un respect et un amour particuliers», précise Hassan Benjelloun qui considère que le cinéma est une sorte d'existence, à travers lequel il s'exprime sur des choses qu'il a accumulées dans la vie, des interrogations ou autres. «C'est une nécessité pour moi pour me confirmer. C'est pour cela que chaque film que je réalise a une histoire qui fait partie de moi-même et de ce que j'ai vécu. D'où, tous mes films étaient une nécessité pour moi», ajoute-t-il.

Hassan Benjelloun pense, aussi, que le cinéma travaille beaucoup les causes sociales. «Par exemple, au moment où les cinéastes ont travaillé sur des sujets en rapport avec la femme, ceci a donné lieu à la Moudawana. Donc, moi aussi, j'essaye de toucher à des problématiques de la société, tout en appliquant ce que j'ai appris dans l'école de cinéma à Paris. D'ailleurs, mon métier de pharmacien me permet aussi de côtoyer les gens de toutes les couches et catégories. Ma raison d'être est de rendre l'homme heureux, en participant à l'évolution et au changement de certaines choses». Benjelloun a toujours été soucieux des problèmes que vit la société marocaine, en traitant des sujets variés tels que les droits de la femme, les années de plomb, l'exode des juifs marocains. Après ces déclarations à cœur ouvert du réalisateur Benjelloun, un débat fructueux a pris place et a suscité la participation des cinéastes, critiques et cinéphiles présents dans la salle. En réponse à certaines questions, Benjelloun a confié qu'il est seulement à 40% satisfait de ses films vu les obstacles qu'il rencontre souvent au niveau de la production. «Je ne fais que m'adapter pour faire mes films et avancer dans ma carrière. C'est un choix».

Parcours de Hassan Benjelloun

Natif de Settat en 1950, le scénariste, réalisateur et producteur Hassan Benjelloun, après des études primaires et secondaires au Maroc, poursuit des études supérieures de pharmacie à Caen. Il retourne au Maroc et ouvre sa pharmacie. Passionné du septième art, il s'inscrit dans des clubs de cinéma dits d'art et d'essai et participe à plusieurs manifestations culturelles. Il réalise de 1976 à 1979 des reportages et films médicaux. En 1980, fidèle à son amour pour l'art et le cinéma, il décide de retourner à Paris pour suivre des études de réalisation au Conservatoire libre du cinéma français (CLCF). Son diplôme en poche, il retourne au Maroc en 1984 et assiste Abdelkader Lagtaa dans l'émission «Image et Son». Puis crée, en collaboration avec d'autres cinéastes marocains, dont feu Mohammed Reggab, la société Film Maghreb et réalisent ensemble des films institutionnels, documentaires et publicitaires (1985-1990).

En 1989, il s'associe à quatre autres réalisateurs marocains, et créent ensemble le groupement de Casablanca, qui a donné naissance à cinq longs métrages, dont «La Fête des Autres», première fiction de Hassan Benjelloun. Depuis, Hassan a produit et réalisé sept autres longs métrages qui ont reçu un bon accueil auprès du public : «Yarit ou le temps d'une chanson» (1993), «Les Amis d'hier» (1996), «Les Lèvres du silence» (2000), «Jugement d'une femme» (2000), «La Chambre Noire» (2004), «Où vas-tu Moshé ?» (2007) et «Les oubliés de l'histoire» (2009). Plusieurs prix lui sont décernés, ce qui lui a valu une notoriété et une reconnaissance nationale et internationale.

Lire aussi : Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan : Hommage aux réalisateurs Daniele Vicari et Hassan Benjelloun

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