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Lundi 20 Mai 2024
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Rentrée politique : voici les priorités et les projets du PPS

Comment les partis politiques préparent-ils la rentrée ? Cette question est sur toutes les lèvres. Pour y répondre, «Le Matin» interroge les responsables des plus grandes formations politiques. Il a commencé par le PPS qui a décliné ses priorités et ses projets. Le parti de Nabil Benabdallah, qui entend bien jouer son rôle comme acteur de l’opposition, célèbre dans quelques mois le 80e anniversaire de sa création, un événement qui sera commémoré en grande pompe et qui sera marqué notamment par une vaste opération de charme pour encourager l’adhésion à l’ex-Parti communiste marocain.

Rentrée politique : voici les priorités et les projets du PPS
Nabil Benabdallah.

Alors que la saison estivale s'approche progressivement de sa fin, les acteurs politiques préparent à des degrés divers la prochaine rentrée politique. En plus des actions qui étaient prévues avant les départs en vacances, ils comptent s’attaquer à d'autres dossiers qui gagnent en importance en raison des développements politiques et socio-économiques qui ont marqué ce mois d'août. Nous commençons par le Parti du progrès et du socialisme (PPS), l'une des organisations politiques les plus anciennes, avant de passer à d’autres formations politiques dans les jours qui suivront.

>> Lire aussi : Le PPS courtise l’USFP pour mieux faire entendre la voix de l’opposition

La flambée des prix au cœur des préoccupations du PPS

Interrogé sur les priorités de la prochaine rentrée politique, le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdallah, a répondu d’emblée que «c’est la flambée des prix qui commence à peser sérieusement sur le pouvoir d’achat qui nous interpelle en premier lieu». Pour lui, ce dossier sera au centre des préoccupations, d’autant que «l'urgence de la situation se fait sentir au vu d’une actualité brûlante : la montée en flèche des prix qui continue de peser sérieusement sur le pouvoir d'achat, se manifestant particulièrement à travers l'augmentation inexpliquée des prix des carburants à quatre reprises au cours du mois d'août. Cette hausse, qui demeure sans explication par rapport au prix des carburants à l’international et à l'ensemble du contexte économique, suscite de vives inquiétudes», commente Nabil Benabdallah. Dès lors, la première réunion du bureau politique, coïncidant avec la rentrée scolaire, abordera cette question. Car, ajoute-t-il, cette flambée aura un impact significatif sur une majorité écrasante de la population, y compris la classe moyenne, dont la situation est déjà précaire.

Redynamisation de l'opposition : autre objectif majeur pour le PPS 

Par ailleurs, le SG du PPS insiste sur un autre dossier majeur qui se hissera également au rang des priorités pour sa formation à l'approche de la prochaine rentrée politique : impulser une nouvelle dynamique à l’action de l'opposition. L'objectif est de revitaliser davantage l'opposition parlementaire, en lui insufflant une énergie renouvelée et en la rendant plus proactive.

Nabil Benabdallah évoque aussi l’intention de relancer une initiative qu’il a déjà proposée. Il s’agit de la poursuite des contacts en vue d’initier un mouvement social, «une option qui s'avère cruciale pour bâtir une alternative tangible». L’objectif est d’unir les efforts de toutes les forces vives qui œuvrent pour la démocratie, l’égalité, la défense des droits de l’Homme, la défense du pouvoir d’achat, des plus démunies… Cette action vise non seulement les forces politiques, mais aussi – voire même davantage – les associations et les autres acteurs de la société civile, estime-t-il. Cette initiative qui s’inspire d’expériences similaires dans d'autres pays, notamment en matière de mobilisation citoyenne, vise à créer un mouvement solide et cohérent, rassemblant des idées, des énergies et des voix diverses pour influencer positivement la situation.

80 ans d'histoire du PPS : célébrations en grande pompe 

Outre ces actions, le PPS prévoit de mener à bien des opérations ayant trait au volet organisationnel interne. Dans ce cadre, l’ex-Parti communiste marocain se prépare à lancer une initiative majeure de recrutement. Cette opération de charme, qui s’intitule «Génération du 80e anniversaire de la fondation du parti», se veut une étape marquante de la rentrée politique du parti, mais aussi une manière de célébrer la naissance du PPS. L'objectif est ambitieux : rallier pas moins de 10.000 nouveaux membres tout au long de cette année. Le Parti du progrès et du socialisme prévoit par ailleurs de lancer d’autres initiatives pour marquer ses 80 ans d’existence. Il s’agit de rendre hommage au parcours du parti depuis sa création par Ali Yata en 1943. Originellement établi sous l'appellation de Parti communiste du Maroc (PCM), il a successivement évolué pour devenir le Parti communiste marocain en 1945, puis le Parti de la libération et du socialisme (PLS) en 1968, avant d'adopter son nom actuel, PPS, en 1974.

La dernière réunion estivale du bureau politique, tenue le 25 juillet dernier, a tracé les contours du programme global qui sera mis en œuvre à partir du mois de septembre pour célébrer ce grand rendez-vous. Le lancement officiel de cette célébration est prévu le dimanche 17 septembre 2023, lors de la session ordinaire du comité central. Les activités du programme, dont les détails seront communiqués ultérieurement, atteindront leur point culminant lors d'une grande cérémonie prévue pour le 15 novembre 2023, une date qui coïncide avec la date de création du parti.

«Ce programme ambitieux se déploiera à travers diverses initiatives de portée nationale et régionale, dont des conférences de haute envergure. L'université du parti occupera une place centrale, explorant la pertinence même d'une formation politique telle que le PPS au sein de la société marocaine contemporaine. Les commémorations en l'honneur de nos anciens, qu'ils aient quitté ce monde ou qu'ils soient encore parmi nous, constitueront des moments forts, visant à transmettre aux générations actuelles l'héritage militant qui a forgé l'identité du parti et lui confère sa présence indéfectible aujourd'hui», conclut le secrétaire général du PPS.
 

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