Les spots de la pointe des Ancres et Anza dans la région de Taghazout au nord d’Agadir ont abrité la deuxième édition du QS européens de la World Surf League avec la participation de plus de 200 riders des quatre coins du monde. Pendant une semaine, les participants ont dû faire face à des conditions météo difficiles, avec un vent nord très persistant et une faible houle. Malgré les aléas de la météo, la compétition a été rude entre les meilleurs riders du circuit européen. Après avoir survolé les débats lors des premiers rounds, trois surfeurs français, Jorgann Couzinet, Kauli Vaast et Tiago Carrique, et le Sud-Africain Luke Thompson sont parvenus à atteindre le dernier carré de la compétition chez les hommes. Au niveau de la compétition femmes, la France s’est également hissée en demi-finale grâce à Pauline Ado, avec une présence en force des surfeuses portugaises Carolina Mendes, Yolanda Hopkins et Francisca Veselko.
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Cheyne Bradburn, responsable de la World Surf League Europe : «Le Maroc est une terre de surf et on veut l'aider à faire rayonner encore plus ce sport»
«Tout le monde sait que le Maroc est une terre de surf. Il y a cette vague de la pointe des Ancres et beaucoup d’autres, qui sont connues mondialement et c’est l'une des raisons pour lesquelles nous sommes là : faire la promotion du surf au Maroc au niveau international. Notre objectif est également d’aider à la démocratisation du surf au Royaume pour qu’il y ait plus de Marocains qui se mettent à ce sport.»
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Lilias Tebbaï, jeune espoir féminin du surf marocain : «J’ambitionne de me qualifier pour les JO de Paris 2024»
Comment avez-vous vécu le retour de la compétition à Taghazout ?
C’était très sympa. On n’a pas eu de grosses vagues cette année, mais on a su s’acclimater. Il y avait pas mal de surfeurs marocains en lice, d’ailleurs, on a pu voir que le surf national à un bon niveau par rapport à celui d’Europe et ça fait plaisir.Pensez-vous qu’il y aura bientôt plus de femmes surfeuses ou est-ce encore loin ?En grandissant, j’ai vu quelques pionnières du surf au Maroc et ça m’a inspirée. Elles nous ont légué cette passion de la compétition en nous aidant à disputer les tournois nationaux et internationaux. Aujourd’hui, c’est mon rôle de faire la même chose avec les plus jeunes. D’ailleurs, avec la collaboration de Taghazout Bay et la WSL, on avait organisé un événement à la Morocco Bodyboard Academy à Anza pour promouvoir le surf féminin auprès des jeunes femmes de la région. C’est vrai que le niveau est encore bas, mais ça va venir avec le temps, grâce notamment à des événement de ce type.Quelles sont vos ambitions pour le futur ?Mon premier objectif est de me qualifier pour les Jeux olympiques de 2024 à Paris. Le tournoi qualificatif aura lieu en mai au Salvador. Il y aura deux étapes de qualification pour les JO, la première en 2023 et la seconde début 2024. Après, j’ambitionne d’être top 2 junior européenne et d’atteindre le Top 20 dans la WSL en Europe.