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Salon automobile de Munich (IAA) 2023 : les prix des voitures électriques en baisse

Voiture électrique et à prix accessible: ce serait prochainement possible. Politiques et industriels mondiaux, et surtout chinois, ne ménagent pas d’efforts pour réduire cette équation complexe. Tour d’horizon sur l’offre électrique et les prix en perspective au Salon automobile de Munich (IAA) 2023.

Salon automobile de Munich (IAA) 2023 : les prix des voitures électriques en baisse

Indéniablement, la voiture électrique représente le futur de la mobilité. Si certains pays sont déjà en avance à ce niveau, d’autres sont encore en stade de découverte ou de balbutiement, à l’instar du Maroc. Plusieurs freins entravent encore le développement et la démocratisation des véhicules électriques notamment l’installation de l’infrastructure de recharge qui représente des investissements lourds pour les états et aussi les prix encore élevés de ces voitures bourrées de nouvelles technologies. Heureusement, les prix ont tendance à se démocratiser, et ce après l’entré en jeu remarquable de nouveaux acteurs, essentiellement chinois, qui représentent une réelle concurrence aux constructeurs européens et américains.  

>>Lire aussi : Véhicules électriques : Le Maroc, futur hub régional (Fitch)

La montée en puissance des constructeurs chinois en matière de véhicules électriques est bien illustrée par leur forte présence au Salon automobile de Munich (IAA), qui tient lieu jusqu’au 10 septembre en Allemagne.  

Selon un article de l’AFP, ces nouveaux arrivants allient avance technologique -grâce aux investissements de la Chine dans l'électrique depuis une douzaine d'années- et faible coût de main d'œuvre. 

Par conséquent, les prix catalogue des voitures électriques en Chine sont «jusqu'à 60% inférieurs aux prix en Allemagne», indique, à l’AFP, Ferdinand Dudenhöffer, expert de l'industrie automobile. 

De son côté, le directeur général du français Stellantis, Carlos Tavares, avait évoqué fin juillet dernier une «invasion» de constructeurs chinois qui ont «un avantage coût de 25%». 

Des prix autour de 30.000 euros 

Marque chinoise la plus vendue sur le Vieux continent, MG propose ainsi, selon l’AFP, des prix autour de 30.000 euros hors bonus environnemental, selon les modèles d'entrée de gamme. 

Fondée en Grande-Bretagne en 1924 mais relancée après sa faillite en 2005 par le géant chinois de l'automobile SAIC, MG «bénéficie de sa notoriété d'ancienne marque occidentale ainsi que de la compétitivité du marché chinois», souligne Felipe Munoz, de JATO Dynamics

Au premier semestre de cette année, les marques chinoises ont capté 8% du marché de l'électrique d'Europe occidentale alors que leurs parts étaient quasi nulles en 2019, d'après les calculs de l'analyste Matthias Schmidt. 

Le premier constructeur chinois de voitures électriques, BYD, devrait commencer à inonder le marché européen à partir du deuxième semestre 2023, d'après Matthias Schmidt. Son modèle Atto 3 s'est déjà hissé en tête des ventes de voitures électriques au mois de juillet en Suède, où plus d'un quart des immatriculations sont électriques.

Voitures électriques à bas prix : la riposte européenne

Face à l’assaut chinois du marché automobile européen des véhicules électriques, les gouvernements du Vieux Continent exhortent les constructeurs à rendre accessible la mobilité électrique dans la perspective d'interdiction des nouveaux véhicules thermiques ou hybrides en 2035. 

Il est «primordial» que de nombreux citoyens «puissent se permettre d'acquérir une voiture électrique neuve», et pas seulement d'occasion, a exhorté le chancelier allemand Olaf Scholz lors de l'inauguration de l'IAA. 

Ainsi, les constructeurs européens font tout pour réduire leurs coûts de production et proposer des modèles moins chers. 

Même Mercedes, spécialisé dans les berlines de luxe, a promis un modèle destiné à rendre l'électrique «accessible», a déclaré Ola Kallenius, PDG de Mercedes-Benz Group, sans détails. 

En mars, la marque allemande VW présentait la future ID.2 à moins de 25.000 euros, attendue en 2025. 

Un niveau de prix dont «on a désespérément besoin», a observé le chancelier Olaf Scholz lors de sa visite du stand Volkswagen. 

De son côté, Stellantis mise surtout sur la Citroën C3 électrique, qui sera dévoilée mi-octobre, et Renault va lancer la citadine R5, promise sous la barre des 30.000 euros. La marque Opel du groupe compte aussi proposer un modèle «autour de 25.000 euros» peu après 2025, selon son patron Florian Huettl. 

«Plus on aura de modèles électriques, plus nous profiterons d'économies d'échelle», a expliqué à Munich le patron de Volkswagen, Oliver Blume, misant sur la hausse des volumes pour réduire les prix.

Des solutions alternatives pour permettre l'acquisition de voitures électriques 

En France, le gouvernement a promis une offre de location de voitures électriques «à prix accessibles», le président Emmanuel Macron ayant évoqué la somme de 100 euros par mois pour ce leasing, sous conditions de ressources. 

La France envisage aussi de conditionner les subventions pour les voitures électriques à un «score environnemental» susceptible de limiter les importations chinoises. 

En Allemagne, pays de Volkswagen, BMW et Mercedes, les primes à l'achat ne sont pas considérées comme une solution durable: pour pousser les constructeurs à commercialiser davantage de véhicules électriques à des prix abordables, le gouvernement a réduit cette année le bonus écologique et compte le supprimer progressivement d'ici 2025. 

Une situation qui pourrait peser, selon l’AFP, sur les marges confortables qu'ont dégagées les groupes européens en profitant de l'inflation pour faire monter les prix. 

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