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Séisme : la prolifération des «pseudo-journalistes» interpelle le Conseil national de la presse

Le phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années, mais était particulièrement visible au lendemain du séisme d’Al Haouz. Des personnes se présentant en tant que journalistes, sans avoir ni le titre ni la qualification requis, ont été les premiers à se rendre dans les zones sinistrées, se permettant de photographier, de filmer et d’interviewer les rescapés et leurs familles, sans considération pour leur souffrance et leur dignité. Chose qui a fait réagir le Conseil national de la presse qui a exprimé son inquiétude concernant la prolifération de ces pseudo-journalistes.

Séisme : la prolifération des «pseudo-journalistes» interpelle le Conseil national de la presse

Le Conseil national de la presse (CNP) monte au créneau pour dénoncer les agissements de certains individus qui usurpent l’identité des journalistes professionnels et se présentent dans certaines zones sinistrées par le séisme munis de microphones et de caméras, pour recueillir les déclarations des rescapés et leurs familles encore sous le choc. Ne disposant ni du titre ni de la qualification requis, ils se permettent, sans la moindre gêne, de violer l’intimité des blessés et de bafouer leur dignité avec une insolence pour le moins agaçante.

>> Lire aussi : Séisme d’Al Haouz : attention à ne pas malmener l’éthique journalistique !

«Le Conseil relève avoir reçu plusieurs appels et demandes d’explications concernant la présence de personnes équipées de microphones et de caméras, mais ne disposant pas d’une carte de presse délivrée par notre instance, lors de leur couverture du séisme ayant frappé certaines régions du Maroc. Par ailleurs, il a également été constaté que certains journaux électroniques ont délivré des accréditations à des individus se faisant passer pour des correspondants de presse. Dans ce sens, le CNP tient à rappeler que l’article 12 de la loi n°89.13, relative au statut des journalistes professionnels, prévoit que toute personne fournissant délibérément des informations inexactes en vue d'obtenir une carte de presse professionnelle ou utilisant une carte périmée ou annulée, ou usurpant la qualité de journaliste professionnel sans détenir une carte de presse est passible de poursuites judiciaires», lit-on dans le communiqué.

Le Conseil national de la presse tient par ailleurs à souligner que le journalisme n’est pas une activité qu’on exerce à loisir sans avoir les qualifications requises pour accéder à un certain statut social. Il ne s'agit pas non plus d'un simple moyen d'acquérir une reconnaissance sociale sans respecter les normes professionnelles établies, mais d’une profession à part entière dont la préservation a nécessité de nombreuses années d'efforts consentis aussi bien par les instances professionnelles que les autorités législatives, exécutives et judiciaires. L'objectif étant de promouvoir un journalisme de qualité et crédible en harmonie avec la responsabilité sociale des médias, en particulier dans des contextes nationaux et internationaux où le rôle du journalisme est devenu fondamental.

Ainsi et en vertu de ses attributions de régulateur du secteur de la presse et de l’édition, le Conseil a appelé les autorités compétentes à intensifier leurs efforts en vue de freiner la prolifération de ces pratiques préjudiciables à la profession journalistique. Il a également appelé les organisations professionnelles représentant les journalistes et les éditeurs à prendre des mesures concrètes pour promouvoir et sauvegarder la profession et l’immuniser contre les intrus.

 

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