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Le Maroc est en deuil. Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, un puissant séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter a frappé plusieurs provinces du Royaume, faisant plusieurs milliers de morts et autant de blessés, selon un bilan provisoire. L'épicentre de cette violente secousse tellurique a été localisé près d’Ighil dans la province d'Al Haouz, dans la région de Marrakech. Mais les dégâts matériels et humains s'étendent sur un large périmètre, touchant des localités et douars dans l’Atlas. Cette tragédie a suscité une vive émotion dans tout le Royaume. Face à ce drame national, l'ensemble de la classe politique marocaine a réagi par des messages de soutien et de solidarité, appelant à agir pour aider les sinistrés.
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Une émotion unanime chez tous les partis politiques
Immédiatement après l'annonce de la tragédie, les principales formations politiques, notamment celles représentées au Parlement (majorité et opposition), ont exprimé leur vive émotion et leur soutien aux victimes. Le RNI, le PAM et le Parti de l'Istiqlal, piliers de la coalition gouvernementale, ont présenté leurs condoléances attristées aux familles touchées par ce drame. Leurs dirigeants ont exprimé leur profonde tristesse face à l'ampleur des pertes humaines. Dans les rangs de l'opposition, l'USFP, le PPS, le MP, ainsi que le PJD, ont eux aussi fait part de leur grande désolation après cette catastrophe meurtrière. Dans des communiqués empreints de sérieux et sur un ton triste, ils ont rendu hommage aux disparus et présenté leurs condoléances émues aux proches des victimes.
Tous ont appelé à la solidarité agissante en ces temps difficiles, annonçant la mobilisation de leurs organisations affiliées pour participer aux secours. Des appels forts ont été adressés aux militantes et aux militants, y compris les cadres de la santé, les élus, ainsi que toutes les structures parallèles, à se mettre volontairement à disposition et à contribuer à toutes les opérations humanitaires de secours. Les partis politiques encouragent ainsi leurs adhérents à donner leur sang et à exprimer leur solidarité de toutes les manières possibles, afin que le pays puisse surmonter cette épreuve et ses conséquences en toute sécurité.
Des mesures saluées mais jugées insuffisantes pour gérer cette catastrophe naturelle
Les formations de la majorité (RNI, le PAM et l’Istiqlal) ainsi que celles de l’opposition (USFP, MP, PPS et PJD) ont salué les mesures rapides prises par les autorités après la catastrophe. Ils ont mis en avant l'action réactive de S.M. le Roi Mohammed VI, avec le déploiement immédiat des Forces Armées Royales pour secourir les blessés et acheminer l'aide d'urgence. Les partis de la majorité ont également insisté sur la promptitude de la réponse gouvernementale, jugée appropriée face à l'urgence.
Cependant, dans l'opposition, l'USFP, le MP, le PPS et le PJD ont appelé à intensifier les efforts. Tout en saluant la mobilisation initiale, ils jugent insuffisantes les actions concrètes déployées sur le terrain pour assister les populations sinistrées. Ils ont souligné l'importance d'une coordination efficace des secours, pour une distribution optimale de l'aide. Ces formations estiment que les autorités doivent renforcer leur accompagnement des victimes, notamment dans la reconstruction des logements détruits.
Par ailleurs, dans une action concrète, toutes les formations politiques ont encouragé massivement leurs militants au don du sang et au bénévolat sur place pour soutenir les victimes. Elles appellent à fournir une assistance totale aux familles affectées, y compris l'hébergement, la nourriture, les vêtements et toutes les nécessités de la vie. Des conseils sont également émis pour faciliter le travail des équipes de secours en évitant de se rendre dans les zones sinistrées, sauf en cas de nécessité absolue, afin de ne pas perturber la circulation routière. De même, elles appellent à maintenir le calme et éviter de se fier aux rumeurs et aux fausses informations diffusées sur les médias sociaux, en privilégiant l'obtention d'informations auprès de sources officielles telles que le ministère de l'Intérieur et l'Institut national de géophysique du Maroc.
L'espoir d'un dépassement des clivages politiques
Si on peut relever ces nuances dans l'appréciation des mesures d'urgence, dans une forme d’union nationale, c’est l’esprit de solidarité qui prédomine cependant dans l'ensemble des réactions. La mobilisation immédiate et spontanée de la classe politique et de la population traduit un élan de solidarité qui transcende les clivages politiques habituels. Certains veulent y voir l'opportunité d'un véritable sursaut national. Cette tragédie a révélé une faculté à dépasser les calculs politiques étroits pour privilégier l'intérêt général et l'entraide. Le défi est désormais de prolonger cet élan de concorde au-delà de l'émotion immédiate. Car les défis colossaux de reconstruction nécessiteront de maintenir cet esprit d’union nationale dans la durée. Il faudra conjurer le risque d'un retour aux dissensions stériles du jeu politicien, au détriment de l'intérêt supérieur du pays. Ce séisme doit être l'occasion d'un nouvel élan collectif vers davantage de cohésion sociale.
