Séisme d’Al Haouz : l’hygiène et les précautions sanitaires ne doivent pas être négligées

«Anticiper les tous scénarios possible suite au séisme ayant frappé la région d’Al Haouz, c’est aussi renforcer la sécurité sanitaire qui doit constituer l’un des objectifs prioritaires du ministère de la Santé», a affirmé Abderrahim Laksiri, président de l’Alliance marocaine du climat et du développement durable.

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Contacté par «Le Matin» pour avoir son avis sur les éventuels risques environnementaux pouvant survenir dans le sillage de la catastrophe naturelle ayant frappé le Royaume, M. Laksiri a indiqué que ces risques concernaient essentiellement la propagation des infections pouvant se développer à cause du manque d’hygiène et des précautions sanitaires suite à l’effondrement des habitations ainsi que les éventuelles contaminations des sources d’eau, particulièrement dans les zones montagneuses enclavées et difficiles d’accès.

«Les tremblements de terre de cette taille provoquent généralement des dégâts matériels colossaux. Mais outre les infrastructures, les sources d’eau peuvent être touchées, ce qui constitue un véritable danger dans la mesure où cela pourrait affecter l’approvisionnement en eau», ajoute l’expert. Outre ces risques, M. Laksiri évoque également la possibilité de fortes précipitations liées au changement de saison, bien que le Maroc connaisse une longue période de sécheresse.

Ce scénario, bien que peu probable, n’est pas à écarter, souligne-t-il, surtout en cette période d’automne. «Il est impératif que les autorités, à savoir le ministère de la Santé et celui de l’Intérieur, œuvrent de concert pour que la population soit placée dans des tentes et des abris sécurisés pour les protéger du froid et des risques de ruissellement de l’eau, vu la nature du sol dans les zones montagneuses sinistrées. Mais la priorité aujourd’hui est d’acheminer l’aide humanitaire aux familles sinistrées», explique-t-il.

L’expert plaide ainsi pour la mise en place d’une approche anticipative en vue de prévenir les éventuels risques et souligne l’importance d’accélérer le processus de réhabilitation et de reconstruction en vue de faciliter la réintégration sociale de la population sinistrée.