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Suicide des jeunes : Sourire de Reda lance sa campagne nationale

Comme chaque année, l’association Sourire de Reda lance, durant le mois de février, sa campagne de communication et d’information, à l’occasion de la Journée nationale de prévention du suicide des jeunes célébrée le 5 février. Cette année, l’association a pu mobiliser à ses côtés les acteurs de la santé publique, ce qui lui permettra d’avoir un impact plus important sur les populations ciblées.

Suicide des jeunes : Sourire de Reda lance sa campagne nationale
Conférence de lancement de la campagne annuelle Sourire de Reda pour la prévention du suicide des jeunes.

Le Maroc célèbre le 5 février prochain la Journée nationale dédiée à la prévention du suicide des jeunes. Un fléau qui continue de faire beaucoup de victimes dans le monde. D’après les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 800.000 personnes mettent fin à leurs jours chaque année, soit plus de morts que les homicides et les guerres pris ensemble. Au Maroc, les dernières statistiques de l’OMS en 2019 révèlent un taux de 7,3 cas pour 100.000 habitants. 

Heureusement, prévenir le suicide et protéger les nombreuses personnes en souffrance qui pourraient passer à l’acte est possible. Il suffit d’être sensibilisé pour détecter les signes d’alerte et savoir agir au bon moment. Dans ce sens, l’association Sourire de Reda a lancé, hier mardi 31 janvier, sa campagne annuelle de communication et d’information sur le thème «Prévention du suicide : tous mobilisés». C’est, en effet, la première fois que l’association active depuis 13 ans fait participer les acteurs de santé publique à sa campagne. «Lorsque nous avons commencé à nous mobiliser sur la problématique de la souffrance des jeunes et de la prévention du risque suicidaire, nous étions seuls. Mais nous pouvons nous réjouir aujourd’hui de la prise de conscience de la société et des pouvoirs publics en particulier. Faire partie des rares pays – moins de 40 – ayant mis en place une véritable stratégie nationale pour répondre à ce que l’OMS qualifie d’état d’urgence mondial, est très important. C’est une étape majeure de ce combat qui doit être l’affaire de tous», a souligné Meryeme Bouzidi Laraki, présidente et fondatrice de Sourire de Reda, lors de la conférence de lancement de sa campagne annuelle.

La prévention des risques suicidaires fait partie de la stratégie nationale 

Au cours de cette rencontre, Dr Omar Bouram, spécialiste en Santé publique, Service de la Santé mentale, au sein de la Direction épidémiologie et lutte contre maladies au ministère de la Santé, a présenté les principaux axes de la Stratégie nationale de prévention du suicide 2023-2030 ainsi que les actions qui accompagneront sa mise en œuvre. «La stratégie nationale s’articule autour de la connaissance et de la sensibilisation, à travers la formation des leaders d’opinion institutionnels et collectifs sur les conduites suicidaires en vue de les impliquer dans des campagnes de sensibilisation. La stratégie sera également axée sur la prévention des risques suicidaires en œuvrant notamment à la limitation de l’accès aux moyens de suicide, notamment aux produits chimiques toxiques, et en préparant des programmes éducatifs pour renforcer les compétences sociales et psychologiques des enfants et des adolescents», a précisé Dr Bouram lors de son intervention. Et d’ajouter que «cette mobilisation institutionnelle s’inscrit dans le cadre des recommandations de l’OMS visant à promouvoir, à coordonner et à soutenir des plans d’action et des programmes intersectoriels de prévention des comportements suicidaires».

De son côté Pr Mohamed Agoub, chef de Service de psychiatrie au CHU Ibn Rochd, Centre Collaborateur OMS en Santé mentale et président de La Ligue pour la santé mentale, a détaillé la façon dont les acteurs intervenant dans le cadre de la santé mentale peuvent mettre en pratique les recommandations de l’OMS en matière de prévention du suicide, notamment en facilitant l’accès aux soins des personnes en souffrance et en assurant la disponibilité des traitements appropriés réduisant le risque de comportements suicidaires.  

Pr Agoub a également insisté sur l’importance de garder des relations personnelles saines et une cohésion familiale solide en luttant contre la stigmatisation de la demande d’aide. Sourire de Reda appelle, en outre, à la création d’un Observatoire national de prévention du suicide chargé d’harmoniser la collecte des données sur le suicide et les tentatives de suicide au Maroc et de les consolider dans le temps. D’après l’association, cet organisme serait le garant de la fiabilité, la validité et la disponibilité publique des données à l’échelle du pays, permettant de définir des plans d’action ciblés et de mesurer l’efficacité des actions menées à l’échelle nationale. 

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