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Lundi 20 Mai 2024
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Le taux de chômage passe de 11,2% à 12,4% au 2e trimestre 2023

Le taux de chômage est ainsi passé de 11,2% à 12,4% au niveau national, de 15,5% à 16,3% en milieu urbain et de 4,2% à 5,7% en milieu rural. Il est plus élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (33,6%), les diplômés (19,2%) et les femmes (17%).

Le taux de chômage passe de 11,2% à 12,4% au 2e trimestre 2023

Entre le deuxième trimestre de 2022 et la même période de 2023, l’économie nationale a perdu 86.000 postes d’emploi, résultat d’une perte de 198.000 non rémunérés et d’une création de 112.000 postes d’emplois rémunérés. Cette perte est due à la perte de 206.000 postes en milieu rural et d’une création de 121.000 en milieu urbain, contre une création de 133.000 postes d’emploi au deuxième trimestre de 2022.

Le secteur des "Services" a créé 103.000 postes, celui de l’"Industrie y compris l’artisanat" 46.000 postes, des BTP 30.000 postes, alors que l’"Agriculture, forêt et pêche" a en perdu 266.000.

Par ailleurs, avec une hausse de 156.000 personnes, résultant d’une augmentation de 92.000 en milieu urbain et de 64.000 en milieu rural, le volume global des chômeurs a atteint 1.543.000 personnes, au niveau national.

Le taux de chômage est ainsi passé de 11,2% à 12,4% au niveau national, de 15,5% à 16,3% en milieu urbain et de 4,2% à 5,7% en milieu rural. Il est plus élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (33,6%), les diplômés (19,2%) et les femmes (17%).

Le volume du sous-emploi a augmenté, durant la même période, de 939.000 à 983.000 personnes, de 500.000 à 549.000 dans les villes et de 439.000 à 434.000 à la campagne. Le taux de sous-emploi est ainsi passé, au niveau national, de 8,5% à 9%, de 7,7% à 8,4% en milieu urbain et de 9,6% à 9,9% en milieu rural.

 

I. Activité et emploi

Baisse de l’activité

Le taux d’activité a baissé de 0,4 point, par rapport à la même période de 2022, pour s’établir à 44,8%. Cette baisse résulte de l’accroissement de la population en âge d'activité (15 ans et plus) de 1,4 et de la population active de 1%.

La baisse du taux d’activité est plus prononcée en milieu rural (-1,6 point), passant de 50,8% à 49,2%, qu’en milieu urbain, en augmentation de 0,3 point, passant de 42,3% à 42,6%. Cette baisse a concerné plus les femmes (-0,8 point), passant de 21,3% à 20,5%, contre une quasi-stagnation (-0,1 point) parmi les hommes, de 69,9% à 69,8%.

Evolution du taux d’activité aux deuxièmes trimestres depuis l’année 2017 (en %)

Le taux d’emploi, quant à lui, a baissé de 0,9 point, passant de 40,2% à 39,3% au niveau national. Il a stagné à 37,5% en milieu urbain et a baissé de 2,3 points en milieu rural (de 48,7% à 46,4%). Ce taux a enregistré une baisse parmi les hommes    (- 0,7 point) et parmi les femmes (- 1,1 point).

Les emplois perdus, exclusivement non rémunérés

L’économie nationale a perdu 86.000 postes d’emploi au deuxième trimestre de 2023, ce qui correspond à une baisse de 1%, résultant d’une perte de 206.000 en milieu rural (-5%) et d’une création de 121.000 postes en milieu urbain (+2%).

Par type d’emploi, 112.000 postes d’emplois rémunérés ont été créés, résultant d’une création de 126.000 en milieu urbain et d’une perte de 14.000 en milieu rural. En revanche, l’emploi non rémunéré a baissé de 198.000 postes, perte de 193.000 en zones rurales et de 5.000 en zones urbaines.

Variation nette d’emploi entre les deuxièmes trimestres de 2022 et 2023  selon le type d’emploi et le milieu de résidence (en milliers)

 

Les secteurs des services et de l’"Agriculture, forêt et pêche" demeurent les premiers pourvoyeurs d'emploi

Parmi les 10.939.000 actifs occupés au deuxième trimestre de 2023, le secteur des "Services" emploie 48,1%, suivi de l’"Agriculture, forêt et pêche" avec 28,6%, de l’"Industrie y compris l’artisanat" avec 12,2% et des "BTP" 11%.

En milieu rural, environ deux tiers des actifs occupés (65,1%) exercent dans le  secteur de l'agriculture, forêt et pêche. En revanche, en milieu urbain, 66,5% des actifs occupés travaillent dans le secteur des services.

A l’exception de l’"Agriculture, forêt et pêche", tous les autres secteurs ont contribué à la création de l’emploi

Le secteur de l’"Agriculture, forêt et pêche" a perdu 266.000 postes d'emploi au niveau national (perte de 270.000 en milieu rural et création de 4.000 en milieu urbain), ce qui correspond à une baisse de 8% de l’emploi du secteur.

Le secteur des "Services", quant à lui, a créé 103.000 postes d’emploi au niveau national (77.000 en milieu urbain et 26.000 en milieu rural), enregistrant une hausse de 2% de l’emploi dans ce secteur.

Le secteur de  l’"Industrie y compris l’artisanat", a créé 46.000 postes (+4%), 34.000 en milieu urbain et 11.000 en milieu rural.

Le secteur des BTP a créé 30.000 postes d’emploi (+3%), 26.000 en milieu rural et 3.000 postes en milieu urbain.

Variation  nette du volume de l’emploi entre les deuxièmes trimestres de 2022 de  2023 par secteur d’activité économique et milieu de résidence (en milliers)[1].

 

II. Chômage et sous-emploi

Augmentation du chômage

Entre le deuxième trimestre de 2022 et celui de 2023, le nombre de chômeurs a augmenté de 156.000 personnes, passant de 1.387.000 à 1.543.000 chômeurs, ce qui correspond à une hausse de 11%, résultant d’une augmentation de 92.000 chômeurs en milieu urbain et de 64.000 en milieu rural.

Le taux de chômage est passé, au cours de la même période, de 11,2% à 12,4% (+1,2 point),  de 15,5% à 16,3% en milieu urbain (+0,8 point) et de 4,2% à 5,7% en milieu rural (+1,5 point)

La hausse du chômage a concerné l’ensemble des catégories de la population. Il a augmenté de 1,1 point pour les hommes, passant de 9,9% à 11%, et de 1,9 point pour les femmes, de 15,1% à 17%.  Il a également enregistré une hausse de 1,2 point parmi les diplômés, passant de 18% à  19,2%, et de 0,9 point parmi les non diplômés, de 3,6% à 4,5%.

La hausse du taux de chômage a concerné toutes les tranches d’âge. Elle est plus prononcée parmi les jeunes  âgés  de 15 à 24 ans (+3,4 points),  passant de 30,2% à 33,6%, et parmi  les personnes âgées de 25 à 34 ans (+1,1 point), passant de 18,7% à 19,8%.

Evolution du taux de chômage entre les deuxièmes trimestres de 2022 et de 2023 pour certaines catégories de la population (en %)

Hausse du sous-emploi

Le volume du sous-emploi a connu une augmentation, durant la même période, de 939.000 à 983.000 personnes, de 500.000 à 549.000 dans les villes et de 439.000 à 434.000 à la campagne. Le taux de sous-emploi est ainsi passé, au niveau national, de 8,5% à 9%, de 7,7% à 8,4% en milieu urbain et de 9,6% à 9,9% en milieu rural.

Le taux de sous-emploi des hommes (10,1%) est deux fois plus élevé que celui des femmes (5%). En milieu urbain, il est de 8,7% pour les hommes contre 7,2% pour les femmes et en milieu rural, il est presque 6 fois plus élevé parmi les hommes avec 12,3% que parmi les femmes (2,1%).

III. Situation régionale du marché du travail

Cinq régions abritent 72,3% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus. Casablanca-Settat vient en première position avec 22,2% d’actifs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,9%), de Marrakech-Safi (12,8%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,9%) et de Fès-Meknès (11,5%).

Cinq régions ont enregistré des taux d’activité supérieurs à la moyenne nationale (44,8%).  Il s’agit des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (50,2%), de Casablanca-Settat (47%), de Drâa-Tafilalet (46,1%), des régions du Sud (45,6%) et de Rabat-Salé-Kénitra (45,5%). En revanche, les taux les plus bas sont enregistrés dans les régions de Béni Mellal-Khénifra (40,1%), de Souss-Massa (41,2%) et de l’Oriental (41,2%).

Taux d’activité selon les régions au deuxième trimestre de 2023 (en%)

Par ailleurs, cinq régions concentrent près de sept chômeurs sur dix (69,4%) au niveau national. La région de Casablanca-Settat vient en première position avec 25,7%, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (12,8%), de Fès-Meknès (12,3%), de l’Oriental (10,5%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,1%).

Les taux de chômage les plus élevés sont enregistrés au niveau des régions du Sud (23,8%) et de dans la région de l’Oriental (20,3%). Avec une acuité moindre, deux autres régions dépassent la moyenne nationale (12,4%); à savoir Casablanca-Settat (14,3%) et Fès-Meknès (13,2%). En revanche, les régions de Marrakech-Safi, de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et de Drâa-Tafilalet enregistrent les taux les plus bas, avec respectivement 6,7%, 8,5% et 10,1%.

 

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