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Terrorisme : le Maroc affiche un des niveaux de sécurité les plus élevés au monde

Le Maroc affiche une forte immunité face au terrorisme. L'édition 2023 de l'Indice mondial du terrorisme, compilé par l'Institut pour l’économie et la paix, montre que le Royaume est classé 83e dans la catégorie des pays les plus épargnés des actes terroristes, progressant ainsi de sept places par rapport à  2022, où il s'était hissé à  la 76e place. Avec un score de 0,757, le Maroc affiche l'un des niveaux de sécurité antiterroriste les plus élevés au monde.

L'Institut pour l'économie et la paix vient de publier l'édition 2023 de son Indice mondial du terrorisme (Global Terrorism Index, GTI). Une édition qui révèle que le Maroc a encore progressé dans le classement mondial, gagnant 7 places cette année, et qu'il se situe dans la catégorie des pays où l'impact du terrorisme est très faible. Avec un score de 0,757, le Maroc affiche l'un des niveaux de sécurité antiterroriste parmi les plus élevés au monde.

Cette performance n’est nullement le fruit du hasard. C’est le résultat de l’approche globale et multidimensionnelle du Royaume en matière de lutte antiterroriste, une approche qui a montré d’ailleurs sa pertinence et son efficacité et qui sert désormais de modèle et d’exemple pour beaucoup de pays. Il faut dire que la modernisation et la professionnalisation des services de sécurité marocains initiées au lendemain des attentats de Casablanca (2003) on été couronnées par la création en 2015 du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ). La mise en place de ce Bureau, en exécution des Hautes Instructions Royales, était une réponse à l’impératif de renforcement de la bonne gouvernance sécuritaire, conformément aux nouvelles dispositions de la Constitution qui consacrent les principes de la démocratie et de l'État de droit.
Parallèlement, le Maroc a remanié en profondeur son champ religieux conformément à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Depuis, 2003, des réformes successives ont été initiées, faisant du modèle marocain en la matière un exemple à suivre.

Le Royaume, qui tenait à rester uni par les valeurs et les spécificités religieuses qui ont fait sa force depuis des siècles, a procédé ainsi à la déconstruction des thèses idéologiques erronées qui font le lit de l’extrémisme violent à travers une série de mesures audacieuses. Dès 2004, il a été procédé la rationalisation, la modernisation et l'unification de l'éducation islamique de sorte à dispenser une formation solide dans les sciences islamiques, toutes disciplines confondues, et ce dans le cadre d'une École nationale unifiée. En 2015, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, a procédé à l’inauguration d’une institution religieuse que Sa Majesté a bien voulu baptiser «Institut Mohammed VI de formation des imams mourchidines et mourchidates». Cette institution est devenue au fil des années l’un des instruments au service de l’approche développée par le Souverain pour la promotion d’un islam authentique, modéré et ouvert.

Sécurité, religion, volet socio-économique, un triptyque gagnant

Quelques mois plus tard, Sa Majesté le Roi, Amir Al-Mouminine, préside à Casablanca la cérémonie d’annonce de la création de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains, une instance destinée à unifier et coordonner les efforts des oulémas musulmans, au Maroc et dans les autres États africains, en vue de faire connaître les valeurs de l’islam tolérant, de les diffuser et de les consolider. Ce faisant, le Souverain a donné le plus bel exemple de l’engagement dans le combat pour la paix, la tolérance, contre la haine et l’extrémisme non seulement au Maroc, mais au niveau de toute l’Afrique.

Sur le plan socio-économique, le Maroc a lancé nombre de programmes visant à lutter contre la pauvreté, la vulnérabilité et la précarité. L’idée est d’empêcher les endoctrineurs et les prêcheurs de haine d'exploiter la condition de pauvreté de certaines franges de la population pour les radicaliser et les pousser à s’engager dans projets d’extrémisme violent. C’est ainsi que S.M. le Roi Mohammed VI a lancé en 2005 l'Initiative nationale pour le développement humain. Au fil des années, cette initiative inédite s’est imposée par sa nouvelle approche visant la promotion des politiques de développement humain et social, à travers notamment le renforcement des capacités ainsi que l'encouragement des activités génératrices de revenus. Des centaines de milliers de personnes qui vivaient dans le dénuement et souffraient de la pauvreté et de l’exclusion ont pu ainsi accéder à des conditions de vie dignes. Elles sont devenues des acteurs au service de la construction d’une société solidaire et unie après avoir été des proies potentielles à l’endoctrinement idéologique. C’est la complémentarité entre ces trois piliers (sécuritaire, religieux et socio-économique) qui fait de l’approche marocaine en matière de lutte antiterroriste une approche cohérente et intégrée et par conséquent efficace et efficiente.

Lutte contre le terrorisme : La région MENA enregistre une amélioration globale de 6% de son score en 2022

La région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) a enregistré, d’après ce rapport, une amélioration globale de 6% de son score en 2022, avec 14 pays en amélioration, trois en détérioration et trois n'ayant enregistré aucun changement. Les Émirats arabes unis (EAU), Israël et l'Iran sont les pays qui ont enregistré une détérioration, souligne le rapport.
La proportion de décès dans la région MENA a considérablement diminué depuis la défaite de Daech, lit-on dans le rapport. La région ne représentait en 2022 que 11% du total des décès, derrière l'Asie du Sud et l'Afrique subsaharienne. Seuls 10 groupes terroristes ont revendiqué des attentats dans la région en 2022, alors que 45% des attaques, soit 315, n'ont été revendiquées par aucun groupe connu, apprend-on du document.

Les Émirats arabes unis ont enregistré, d’après ce rapport, la plus forte détérioration du score dans la région MENA cette année, après avoir enregistré leur première attaque terroriste depuis sept ans (par drones lancés par un groupe terroriste dénommé Alwiya al-Waad al-Haq, ou «Brigades de la vraie promesse». Une attaque qui n'a fait aucune victime.
Le rapport souligne par ailleurs que l'impact du terrorisme varie considérablement au sein de la région MENA. Les pays les plus touchés par le terrorisme sont la Syrie (5e pays le plus impacté par le terrorisme en 2022), l'Irak (7e), le Yémen (22e), l'Égypte (16e), l'Algérie (37e) et la Libye (32e), tandis que d'autres pays, comme le Koweït, le Qatar, Oman et le Maroc, n'ont enregistré aucune attaque terroriste au cours des cinq dernières années.

L'épicentre du terrorisme est désormais au Sahel

La région du Sahel est désormais l'épicentre du terrorisme, souligne le rapport. En 2022, cette région a compté plus de décès dus au terrorisme que les deux régions de l'Asie du Sud et le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (MENA) réunies. Les décès au Sahel représenteront 43% du total mondial en 2022, contre seulement 1% en 2007. Selon le rapport, deux pays sont particulièrement préoccupants : le Burkina Faso et le Mali, qui représentaient 73% des décès dus au terrorisme au Sahel en 2022 et 52% de l'ensemble des décès dus au terrorisme en Afrique subsaharienne. Ces deux pays ont enregistré des augmentations substantielles du terrorisme, le nombre de décès au Burkina Faso ayant augmenté de 50% pour atteindre 1.135 et au Mali de 56% pour atteindre 944. Les attentats dans ces pays deviennent également plus meurtriers, note le rapport, avec une augmentation de 48% du nombre de personnes tuées par attentat par rapport à 2021. La plupart des attaques dans ces pays sont attribuées à des djihadistes inconnus, bien que l'État islamique (EI) et Jama'at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) opèrent tous deux dans ces pays.

L'escalade de la violence au Burkina Faso s'est également propagée aux pays voisins, le Togo (27e dans le classement) et le Bénin (28e), enregistrant leurs pires scores de GTI (avec respectivement 4,915 et 4,840). Et d’expliquer que les facteurs sous-jacents à la forte montée du terrorisme au Sahel sont complexes et systémiques : mauvaise gouvernance, polarisation ethnique, insécurité écologique, abus des forces de sécurité de l'État, conflits pastoraux, croissance de l'idéologie salafiste transnationale, instabilité politique, criminalité transnationale, insécurité alimentaire et concurrence géopolitique.

Lire aussi : Criminalité, trafic de drogue, cyber-extorsion, terrorisme,... Voici le bilan 2022 de la DGSN

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