«Quelle feuille de route touristique pour Casablanca-Settat cap 2026 et cap 2030 ?» C'était le thème de la deuxième édition du Forum interactif du tourisme de Casablanca-Settat organisé, mercredi, par le Conseil régional du tourisme (CRT), en partenariat avec la Société de développement local «Casablanca Events & Animation».
«Notre ambition à l’horizon 2026 est d’accueillir 6 millions de touristes nationaux et étrangers. Pour atteindre cet objectif, nous devons concevoir et mettre en œuvre des stratégies de développement touristique régionales innovantes et adaptées à notre contexte. En tant que hub économique du Maroc, la région a une place prépondérante dans le tourisme d’affaires et le MICE. Notre objectif est de renforcer la capacité d’accueil et de services, notamment en matière d’hôtellerie de luxe et de centres de conférences», a déclaré, à l’ouverture de l’événement, Othman Cherif Alami, président du CRT.
Les ressources humaines, pilier de relance du tourisme
Les différents intervenants ont mis l’accent sur le capital humain en tant qu’élément déterminant dans le développement du tourisme dans la région, soulignant que celle-ci dispose d’une véritable force de frappe car abritant trois Université publiques, deux privées, l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail, ainsi que plusieurs autres établissements qui devraient être impliqués pour accompagner, à travers la formation, la démarche stratégique du tourisme dans la région.
Cependant, cette édition s’est largement focalisée sur le tourisme rural et son développement au niveau de la région. En ce sens, une étude a été réalisée par le CRT auprès d’une quarantaine d’investisseurs dans cette niche, afin de connaître leurs besoins et les contraintes auxquelles ils font face. Les entretiens ont concerné des investisseurs à Benslimane, Bouznika, Boulaouane, Dar Bouâzza et Berrechid. Quelque 80 projets ficelés et prêts à être mis en œuvre ont été recensés lors de la réalisation de l’étude, représentant 44% d’intérêt touristique. Ces projets concernent l’hébergement, la restauration, les activités équestres, la chasse, etc. L’étude a pour ambition de parvenir à élaborer un cadre juridique claire pour faciliter la tâche aux investisseurs. La prochaine étape inclut également la digitalisation de l’offre touristique rurale au niveau régional. À elle seule, la province de Benslimane concentre 42% des projets touristiques recensés. C’est dire le potentiel de cette province qui abrite 12 communes rurales sur les 15 communes qu’elle abrite, ainsi que 75.000 ha de forêt. Selon Hamid Laraoui, fondateur du Village de la forêt à Benslimane, un projet de tourisme rurale doit impérativement inclure des activités annexes (activités équestres, sport, chasse, randonnée, etc.). La réussite d’un tel projet nécessite également l’intégration des populations locales (production de poulet fermier, de produits laitiers, de légumes et de fruits, etc.). Cela contribue ainsi au développement local de la zone où a été réalisé le projet et permet de lutter contre le chômage et l’exode rurale.
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