Menu
Search
Dimanche 14 Décembre 2025
S'abonner
close
Dimanche 14 Décembre 2025
Menu
Search

Hausse des prix, impôts, concurrence, secteur informel... le cocktail explosif pour les TPE-PME (Abdellah El Fergui)

La Confédération Marocaine de TPE-PME lance l'alerte sur les difficultés croissantes auxquelles la communauté des startuppers est confrontée en cette période de la rentrée économique 2023.

Hausse des prix, impôts, concurrence, secteur informel... le cocktail explosif pour les TPE-PME (Abdellah El Fergui)

Les très petits, petits, moyens et auto-entrepreneurs subissent des pressions de toutes parts, selon la Confédération marocaine de TPE-PME. Cette dernière expose dans un communiqué de presse les principaux défis auxquels sont confrontés ces structures ainsi que les auto-entrepreneurs, et appelle le gouvernement et les banques à intervenir en leur faveur pour qu’ils puissent se maintenir en activité.

>> Lire aussi : La Confédération marocaine des TPE-PME alerte sur la situation difficile des petits entrepreneurs

Pression fiscale, hausse du coût des matières premières et des carburants, hausse des taux d'intérêt : les TPE et PME au bout du rouleau

Pour les TPE-PME et les auto-entrepreneurs, les défis imposés par la conjoncture menacent de les ruiner. Ainsi souligne la Confédération, «les récentes hausses répétées des prix des carburants (5 fois en un mois) ont directement affecté les coûts d'exploitation des entreprises, notamment en ce qui concerne le transport des marchandises et les déplacements professionnels». De même, «les récentes augmentations fiscales ont ajouté une pression supplémentaire sur les TPE-PME, qui font déjà face à des conditions économiques difficiles. Ces augmentations réduisent les marges bénéficiaires et limitent les capacités d'investissement et de développement des entreprises», indique le communiqué. Aussi, poursuit la même source, l’augmentation du SMIG représente une charge supplémentaire pour les petites entreprises qui doivent s'y adapter. Malheureusement, déplore la Confédération, «cette augmentation a été discutée uniquement avec le patronat et les syndicats, sans la participation des TPE-PME, qui représentent plus de 97% des entreprises au Maroc». Quant à l’augmentation du taux directeur, la Confédération rappelle que les trois hausses successives opérées par Bank Al-Maghrib ont eu un impact sur le coût du financement des petites entreprises, ce qui affecte leur capacité à accéder au financement et limite leurs possibilités d'expansion et d'investissement.

Que préconise la Confédération pour soutenir les TPE-PME ?

Pour soutenir les TPE-PME et les auto-entrepreneurs et les aider à résister en cette conjoncture multi-crise, la Confédération appelle le gouvernement à adopter une série de mesures en leur faveur. Au premier chef des recommandations, elle appelle à réexaminer les récentes hausses d'impôt et de les réduire dans le cadre du prochain PLF 2024, afin d'alléger la pression fiscale qui pèse sur les TPE et les PME. De même, la Confédération appelle le gouvernement à envisager des mesures de compensation pour les TPE-PME et les auto-entrepreneurs qui sont directement touchés par les hausses des prix des carburants. Par ailleurs, la Confédération appelle le gouvernement à engager avec elle un dialogue inclusif et de prendre en compte les préoccupations des TPME et leurs besoins dans l'élaboration de politiques économiques. En matière d'accès au financement pour les TPE-PME et les auto-entrepreneurs, la Confédération exhorte les autorités à mettre en place des mesures visant à le faciliter, notamment en renforçant les programmes de garantie de prêts, en encourageant les banques à offrir des conditions de prêt favorables et en promouvant les alternatives de financement, telles que le capital risque et le Crowdfunding. Elle exige aussi une application stricte de la loi 156 qui octroie un quota de 20% des marchés publics aux TPE-PME et appelle les grandes entreprises à éviter la concurrence «déloyale» envers les TPME et à envisager des contrats de sous-traitance avec ces dernières afin de leur offrir des parts de marché. S’agissant du secteur informel, la Confédération appelle à mettre en place des contrôles plus stricts, des sanctions dissuasives et des incitations pour encourager la transition des entreprises informelles vers le secteur formel. Enfin, s’agissant du secteur bancaire, la Confédération appelle les différentes banques «à faire preuve de flexibilité en ce qui concerne les échéances de remboursement des divers crédits (crédit Oxygène, Relance TPE, Intelaka, crédit normal…).

Les TPE-PME demandent à être impliquée dans le dialogue social

Par le biais de son communiqué, la Confédération appelle le gouvernement, le patronat et les syndicats à entamer un dialogue social inclusif et à l’impliquer activement dans ce dialogue. «Il est important de souligner que le patronat ne représente pas l'ensemble du secteur privé au Maroc et ne peut donc pas prendre des décisions en notre nom , rappelle la Confédération dans son communiqué, en insistant sur «l'importance d'une approche concertée et équilibrée qui tienne compte des différentes réalités et perspectives des acteurs économiques concernés». Et de souligner que «la Confédération marocaine de TPE-PME est déterminée à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement et les parties prenantes concernées pour trouver des solutions durables aux défis économiques auxquels sont confrontées les TPE-PME et les auto-entrepreneurs», rappelant que «le soutien et la promotion des TPE-PME et des auto-entrepreneurs sont essentiels pour stimuler la croissance économique, créer des emplois et favoriser le développement durable du Maroc».

 

Lisez nos e-Papers