Alors que les performances des ordinateurs classiques plafonnent, l’informatique quantique ouvre des perspectives enthousiasmantes pour résoudre certains problèmes complexes. Toutefois, ces mêmes capacités pourraient fragiliser les fondations de la cybersécurité mondiale. Lors de sa conférence européenne « Kaspersky Horizons », organisée à Madrid, l’entreprise russe de cybersécurité a présenté les trois risques les plus urgents à prendre en compte.
Car si les ordinateurs quantiques sont encore loin d’être utilisés à grande échelle, leur potentiel décrypteur suscite de vives inquiétudes. Leurs applications dans le domaine militaire, diplomatique ou encore financier pourraient à terme compromettre la confidentialité de millions de données.
Une coalition de 18 pays européens a récemment appelé les institutions publiques et les entreprises à accélérer la transition vers la cryptographie post-quantique.
Cela ouvrirait la porte à la falsification de signatures, au piratage de portefeuilles, voire à la manipulation de l’historique des transactions. Un tel scénario remettrait en cause l’intégrité même de ces réseaux décentralisés.
Si cette menace est encore hypothétique, elle illustre bien le déplacement du rapport de force entre protection et attaque dans le cyberespace.
Dans un contexte où l’informatique quantique gagne en maturité, ces alertes rappellent que la cybersécurité ne peut plus se permettre d’attendre. Anticiper, tester et s’adapter deviennent les mots d’ordre d’une décennie où se joueront de nouveaux équilibres numériques.
Car si les ordinateurs quantiques sont encore loin d’être utilisés à grande échelle, leur potentiel décrypteur suscite de vives inquiétudes. Leurs applications dans le domaine militaire, diplomatique ou encore financier pourraient à terme compromettre la confidentialité de millions de données.
Stocker maintenant, décrypter plus tard
C’est peut-être la menace la plus insidieuse. Des acteurs malveillants collectent déjà des données chiffrées, dans l’espoir de les déchiffrer plus tard grâce à des machines quantiques plus puissantes. Baptisée « store now, decrypt later », cette stratégie pourrait mettre à nu des échanges diplomatiques ou des transactions sensibles, même des années après leur réalisation.Une coalition de 18 pays européens a récemment appelé les institutions publiques et les entreprises à accélérer la transition vers la cryptographie post-quantique.
Menaces sur la blockchain et les cryptomonnaies
Les technologies blockchain, jusqu’ici présentées comme sûres, pourraient être vulnérables face au quantique. Le système de signature numérique utilisé notamment par Bitcoin repose sur des algorithmes que les ordinateurs quantiques pourraient casser.Cela ouvrirait la porte à la falsification de signatures, au piratage de portefeuilles, voire à la manipulation de l’historique des transactions. Un tel scénario remettrait en cause l’intégrité même de ces réseaux décentralisés.
Vers des ransomwares à l’épreuve du quantique
Enfin, les cybercriminels eux-mêmes pourraient tirer parti des nouveaux outils cryptographiques issus du quantique. Des ransomwares « résistants aux quanta » pourraient voir le jour, chiffrant les données de manière à les rendre indéchiffrables, même pour les outils de sécurité de demain.Si cette menace est encore hypothétique, elle illustre bien le déplacement du rapport de force entre protection et attaque dans le cyberespace.
Dans un contexte où l’informatique quantique gagne en maturité, ces alertes rappellent que la cybersécurité ne peut plus se permettre d’attendre. Anticiper, tester et s’adapter deviennent les mots d’ordre d’une décennie où se joueront de nouveaux équilibres numériques.
