Il est néanmoins possible de s’y opposer. Les utilisateurs de l’Union européenne devront pour cela modifier la visibilité de leurs publications et soumettre un formulaire d'opposition avant la date limite du 27 mai 2025. Passé ce délai, leurs contenus publics pourront être librement utilisés pour entraîner les IA de Meta.
Le géant de réseaux sociaux américain, justifie cette approche en soulignant « qu’elle permettra à ses outils de mieux comprendre les particularités linguistiques et culturelles des Européens ». Une démarche qui sonne comme une tentative de se conformer aux exigences du règlement général sur la protection des données (RGPD), après une première mise en pause de l'initiative en 2024 suite aux inquiétudes de l’autorité irlandaise de protection des données (DPC). Mais cette fois, Meta semble plus que jamais déterminé à aller de l’avant. Et comme le dit une déclaration de la Commission de protection des données (DPC) : « La question n’est pas simplement de savoir si Meta respecte la loi, mais de savoir si ses pratiques respectent véritablement les attentes des utilisateurs en matière de transparence et de contrôle»
L'Afrique : des données exploitées dans l'ombre !
Mais alors, qu’en est-il de l’Afrique ? Si les Européens bénéficient d’une certaine forme de régulation, les utilisateurs africains semblent condamnés à l’incertitude. À l’heure actuelle, Meta n’a pas communiqué de mesures spécifiques concernant l’exploitation de leurs données personnelles. Cette absence de communication soulève des questions légitimes. Comme le souligne un internaute réagissant sur l’actualité : « En Afrique, on n’a pas le droit de s’opposer ? Notre vie privée, elle ne compte pas ? » Et à raison, car si la situation semble floue sur le continent, des indices laissent penser que la collecte de données y est déjà bien implantée.
L’exemple du Nigeria vient confirmer cette inquiétude. En 2024, après une enquête menée de 2021 à 2023, Meta s’est vu infliger une amende de 220 millions de dollars pour des violations répétées des lois locales sur la protection des données.
L’Autorité nigériane de protection des données (FCCPC) a souligné les pratiques invasives de Meta, l’accusant d’utiliser les données des utilisateurs sans consentement explicite, et ce, malgré les protections légales en place. L’enquête a révélé que Meta se livrait à des pratiques anticoncurrentielles, bafouant ainsi les droits des consommateurs nigérians. En réponse, la FCCPC a exigé que Meta cesse ces pratiques et respecte enfin les régulations locales, rappelant dans un communiqué que : « Meta a violé les lois du Nigeria garantissant la protection des données et des droits des consommateurs. »
Le Maroc face aux défis de la régulation des données
Du côté du Maroc, la situation n’est pas bien différente. Avec près de 28 millions d’utilisateurs de WhatsApp, 24 millions sur Facebook et environ 15 millions sur Instagram selon le dernier rapport de Sunergia, Meta fait d'ores et déjà une collecte massive de données sur ses utilisateurs marocains. Pourtant, bien que la loi 09-08 régissant la protection des données personnelles existe, elle semble lente à répondre aux défis imposés par l’intelligence artificielle.
La CNDP annonce qu'elle entame des travaux sur l'encadrement des traitements d'intelligence artificielle (IA) liés aux données personnelles, conformément à la loi 09-08. Elle invite aussi divers acteurs (experts, institutions, associations, etc.) à participer à des auditions pour contribuer à la réflexion sur ce sujet, selon un communiqué .
En août 2023, la CNDP a rejoint un groupe de 11 autres autorités internationales (l'Australie, le Canada, le Royaume-Uni, Hong Kong, la Suisse...) pour dénoncer les pratiques de « data scraping », ces méthodes automatisées d'extraction de données personnelles sans le consentement des utilisateurs. Les régulateurs ont exprimé leur inquiétude, soulignant que ce type d’activité constitue une violation flagrante des principes fondamentaux de la protection des données. Dans une lettre conjointe adressée aux géants du numérique, ils ont rappelé que : « Les pratiques de scraping de données compromettent la vie privée des individus et portent atteinte à leur droit de contrôler l’utilisation de leurs informations... »
Au Maroc, alors que la collecte des données personnelles bat son plein, les régulations restent à la traîne. Dans un monde où la donnée est reine, la question n’est plus de savoir si la protection arrivera, mais quand elle le fera, et à quel prix pour les utilisateurs.
Le géant de réseaux sociaux américain, justifie cette approche en soulignant « qu’elle permettra à ses outils de mieux comprendre les particularités linguistiques et culturelles des Européens ». Une démarche qui sonne comme une tentative de se conformer aux exigences du règlement général sur la protection des données (RGPD), après une première mise en pause de l'initiative en 2024 suite aux inquiétudes de l’autorité irlandaise de protection des données (DPC). Mais cette fois, Meta semble plus que jamais déterminé à aller de l’avant. Et comme le dit une déclaration de la Commission de protection des données (DPC) : « La question n’est pas simplement de savoir si Meta respecte la loi, mais de savoir si ses pratiques respectent véritablement les attentes des utilisateurs en matière de transparence et de contrôle»
L'Afrique : des données exploitées dans l'ombre !
Mais alors, qu’en est-il de l’Afrique ? Si les Européens bénéficient d’une certaine forme de régulation, les utilisateurs africains semblent condamnés à l’incertitude. À l’heure actuelle, Meta n’a pas communiqué de mesures spécifiques concernant l’exploitation de leurs données personnelles. Cette absence de communication soulève des questions légitimes. Comme le souligne un internaute réagissant sur l’actualité : « En Afrique, on n’a pas le droit de s’opposer ? Notre vie privée, elle ne compte pas ? » Et à raison, car si la situation semble floue sur le continent, des indices laissent penser que la collecte de données y est déjà bien implantée.
L’exemple du Nigeria vient confirmer cette inquiétude. En 2024, après une enquête menée de 2021 à 2023, Meta s’est vu infliger une amende de 220 millions de dollars pour des violations répétées des lois locales sur la protection des données.
L’Autorité nigériane de protection des données (FCCPC) a souligné les pratiques invasives de Meta, l’accusant d’utiliser les données des utilisateurs sans consentement explicite, et ce, malgré les protections légales en place. L’enquête a révélé que Meta se livrait à des pratiques anticoncurrentielles, bafouant ainsi les droits des consommateurs nigérians. En réponse, la FCCPC a exigé que Meta cesse ces pratiques et respecte enfin les régulations locales, rappelant dans un communiqué que : « Meta a violé les lois du Nigeria garantissant la protection des données et des droits des consommateurs. »
Le Maroc face aux défis de la régulation des données
Du côté du Maroc, la situation n’est pas bien différente. Avec près de 28 millions d’utilisateurs de WhatsApp, 24 millions sur Facebook et environ 15 millions sur Instagram selon le dernier rapport de Sunergia, Meta fait d'ores et déjà une collecte massive de données sur ses utilisateurs marocains. Pourtant, bien que la loi 09-08 régissant la protection des données personnelles existe, elle semble lente à répondre aux défis imposés par l’intelligence artificielle.
La CNDP annonce qu'elle entame des travaux sur l'encadrement des traitements d'intelligence artificielle (IA) liés aux données personnelles, conformément à la loi 09-08. Elle invite aussi divers acteurs (experts, institutions, associations, etc.) à participer à des auditions pour contribuer à la réflexion sur ce sujet, selon un communiqué .
En août 2023, la CNDP a rejoint un groupe de 11 autres autorités internationales (l'Australie, le Canada, le Royaume-Uni, Hong Kong, la Suisse...) pour dénoncer les pratiques de « data scraping », ces méthodes automatisées d'extraction de données personnelles sans le consentement des utilisateurs. Les régulateurs ont exprimé leur inquiétude, soulignant que ce type d’activité constitue une violation flagrante des principes fondamentaux de la protection des données. Dans une lettre conjointe adressée aux géants du numérique, ils ont rappelé que : « Les pratiques de scraping de données compromettent la vie privée des individus et portent atteinte à leur droit de contrôler l’utilisation de leurs informations... »
Au Maroc, alors que la collecte des données personnelles bat son plein, les régulations restent à la traîne. Dans un monde où la donnée est reine, la question n’est plus de savoir si la protection arrivera, mais quand elle le fera, et à quel prix pour les utilisateurs.