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"Communication culturelle maghrébine": tirer profit de l'expérience des autres

L'espace maghrébin, qui a tenu son premier congrès à Alger (11-12 janvier),
a inauguré son activité
par un séminaire de deux jours sur la communication culturelle maghrébine, ouvert dimanche dans la capitale algérienne, en présence du ministre al

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Espace maghrébin est une structure indépendante créée en mai 2001 à Oujda, avec la participation des acteurs de la société civile des pays du Maghreb, en vue de favoriser la coopération et l'union maghrébine.
Le ministre algérien a affirmé que cette idée est toujours présente à l'esprit, se félicitant de l'action bénéfique engagée par une élite d'intellectuels en contribution à la réalisation de ce rêve tant caressé.
M. Mohamed Abbou a rappelé l'apport, en cette direction, du réseau Maghreb-technologie (Magtec-créé en 1994 à Sfax), auquel il appartient, et qui s'est également tenu à Rabat et à Oran, comme il se tiendra en avril prochain à Ifrane, au Maroc, sur les technologies modernes.
Le ministre a formé l'espoir quant à la concrétisation du Grand Maghreb, dès lors que l'union s'impose comme une nécessité pour relever les défis économiques et technologiques et que seuls les grands regroupements auront droit de cite à l'ère de la mondialisation.
Par la suite, le Dr Salim Klala (Université d'Alger) a mis en relief le rôle du savoir au 21ème siècle, en tant que donne essentielle dans l'analyse des mutations. De nos jours, celui qui détient la connaissance détient le pouvoir, a-t-il souligné.

Ambition

L'intervenant a estimé que l'Union (maghrébine) n'a pu être réalisée par le fusil de la lutte de libération, ni par le capital et s'est demandé ainsi si l'impact du savoir n'allait pas être plus déterminant dans le processus de changements escomptés.
Le Pr. Mohand Sghir Jenjar (Maroc) est intervenu sur le thème l'ambition maghrébine et la problématique de l'identité culturelle maghrébine, pour affirmer que cette identité semble transcendée par une religion et un patrimoine commun, qui n'excluent pas l'ouverture sur l'extérieur.
Il ne s'agit pas de transposer une culture, mais de s'ouvrir pour tirer profit des expériences des autres, a-t-il précisé.
Mohand Jenjar a noté que l'identité est un choix par lequel un individu se positionne par rapport à l'autre et que les concepts identité et culture joueront un rôle déterminant, selon que l'on est en présence de courants utilitaire (mondialisation), de renaissance identitaire ou d'un courant de troisième voie (diversité culturelle) qui prône démocratie, citoyenneté, tolérance, solidarité et coopération.
Pour lui, le tout serait une question d'équilibre à observer dans un monde qui se construit par des chartes et des projets plus que par les identités et dans ce sillage, l'identité, sera plutôt cette perspective à construire, a-t-il suggéré.
Traitant de l'identité culturelle au Maghreb, le Dr Najib Boutaleb (Tunisie) a soutenu que l'identité maghrébine est marquée par cet équilibre qui allie authenticité et ouverture au point que la complémentarité maghrébine est recommandée même par
l'accident.

Il a expliqué que cette identité n'a pas été chauviniste ou fermée mais faite d'une personnalité bâtie d'apports de différents courants en raison de sa position géographique méditerranéenne, en tant que trait d'union, d'où la facilité de communiquer avec l'autre, avec capacité d'intégration d'éléments culturels sans contelexe.

Adaptation
L'homme amazigh signifie d'ailleurs homme libre, qui a livré un combat farouche pour le rester, face aux conquérants, notamment romains, a souligné le Dr Boutaleb, ajoutant qu'a ce caractère est venu se greffer le rite malekite qui scella la cohésion entre les habitants de la région, grâce à la pratique d'un islam du juste milieu, et où la diversité humaine constitue un facteur d'union dans un cadre souple et adaptable. Ces trois interventions ont été suivies de débats, où le Marocain Rgala a soutenu que l'identité maghrébine est de portée universelle du fait même de sa religion, mais qui doit aussi tenir compte du prolongement de son passé, dans le temps comme dans le lieu.
Son compatriote Ahmed Ouahmane a affirmé que les ennemis du Maghreb sont le sous développement et l'instabilité mais aussi cette schizophrénie qui n'appelle pas un chat, un chat.
Il a précisé notamment que la question amazighe est fondamentale dans la composante identitaire du Maghreb, mais qu'elle est éludée, alors qu'on parle de démocratie et de droits de l'homme. Le Marocain Hamdaoui a insisté sur la démocratie comme cadre de règlement de la question d'exclusion.
M. Arjourni (Maroc) a mis en garde contre le savoir élitiste et insiste sur la vulgarisation de la connaissance, dans un souci de démocratisation sociale.
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