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Marine marchande: coopération active entre Marseille et Casablanca

nationale de la marine marchande (ENMM) de Marseille. Et pour s'assurer le rayonnement souhaité, l'établissement vient notamment de se doter d'un nouvel équipement pédagogique moderne et de passer un accord de jumelage avec le non moins prestigieux Ins

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Concernant l'équipement, il s'agit en particulier de la mise en marche d'un simulateur navigation et d'un simulateur radar tous deux récemment acquis. Vendredi dernier, lors d'une conférence de presse et d'un cocktail organisés pour célébrer cette modernisation, les responsables de l'ENMM n'ont manqué ni de signes ni de paroles pour marquer aussi le jumelage avec l'établissement casablancais. En effet, les invités et les journalistes présents n'ont pas seulement remarqué le grand drapeau marocain qui flottait au côté de la bannière européenne à l'entrée du bâtiment principal de l'école, ou encore le grand ouvrage “Le Maroc des potentialités” exposé au passage des invités, mais ils ont aussi appris de la bouche des responsables français combien l'enseignement maritime de l'Institut marocain avait atteint les standards internationaux.
Entre les deux établissements, qui forment des officiers marins de première classe, il n'est donc pas question de cette coopération traditionnelle et déséquilibrée qui a longtemps caractérisé les rapports Nord-Sud, mais plutôt du concept moderne de partenriat où l'on privilégie échanges et réciprocité.
C'est du moins ce que rappelle, en substance, M. Christian Serradji, directeur des affaires maritimes et des gens de mer, venu de Paris pour la même occasion. L'enseignement maritime marocain est reconnu conforme aux normes internnationales STCW (Standards of Training, Certification and Watchkeeping) et reste ainsi le seul de toute l'Afrique à être admis sur la “liste blanche” de l'Organisation maritime internationale (OMI), a souligné le haut fonctionnaire.
L'accord de jumelage passé entre les deux écoles en janvier dernier lors d'une visite à Casablanca du nouveau directeur de l'ENMM, Jean Pierre Chomard, est considéré comme un passage à la phase active d'un processus entamé depuis 1997. Chacune des deux parties a fait des propositions de modalités pratiques qui permettront la mise en œuvre de l'accord.
M. Chomard et le corps professoral de haut niveau désormais en fonction à l'Ecole de Marseille ne se donnent auncun droit à l'échec. Ils se souviennent qu'il n' y a pas longtemps, l'idée de fermer leur établissement a failli se faire entendre. A leurs efforts professionnels, vient ainsi s'ajouter le projet de vocation internatioinale de l'école, à même de lui offrir l'avantage de la distinguer de ses trois autres consœurs : Nantes, Le Havre et Saint-Malo. D'autant plus que Marseille est non seulement la deuxième ville de France, mais aussi le premier port de la Méditerranée et la porte d'entrée sud du marché européen. Elle ambitionne même un destin de capitale euroméditerranéenne. Les nouveaux simulateurs acquis par l'ENMM ont nécessité un investissement de 335.000 euros (environ 3,350 millions de dirhams). Pour devenir “la plus belle de France”, l'école a lancé un projet de restructuration et de réhabilitation qui va lui coûter 3 millions d'euros. En même temps, elle se dote de nouvelles formations, notamment sous formes modulaires, qui vont lui permettre d'atteindre le nombre de 400 élèves et 800 stagiaires français et étrangers. Avec seulement deux Sénégalais, l'enseignement du cycle normal (bac+5) ne reçoit pas encore beaucoup d'étrangers. Mais les cycles d'enseignement modulaire bilingue (français et anglais) premettent de s'ouvrir davantage vers l'étranger, notamment vers l'Arabie Saoudite ou Singapour. L'école s'est en outre engagée dans un programme européen et va travailler avec des écoles espagnoles, norvégiennes et hollandaises. Des contacts ont aussi été pris avec des pays comme l'Algérie, la Tunisie, le Liban, la Slovénie, ou encore l'Université mondiale de Malmoe. A rappeler qu'en novembre 2001, une délégation marocaine conduite par M. Miloud Loukili, directeur de l'ISEM, avait tenu une réunion avec les responsables de l'ENMM à Marseille en présence du consul général du Maroc. Cette réunion complétait des visites effectuées à Paris, Nantes et Bordeaux, et avait permis aux deux parties de préparer l'accord de jumelage dans le but de donner à la coopération entre les deux écoles une nouvelle dynamique.
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