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La chirurgie esthétique dans le monde, un grand défi scientifique

La chirurgie esthétique et réparatrice n’est ni l’apanage de l’élite ni une chirurgie qui ne s’intéresse qu’à l’apparence au sens creux du terme. C’est le bien-être et le bonheur qu’elle offre à ceux qui ont

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«Miroir, dis-moi si je suis belle ou pas ?», peut paraître a priori comme une interrogation narcissique exacerbé qui met en avant une lourde pression imposée par les diktats de la beauté qui ne reconnaissent qu’une seule réalité : une apparence parfaite. On devient alors de plus en plus exigent avec soi-même. On refuse d’être gros, mou ou arborant un physique disgracieux.

Retoucher son corps est la première réflexion qui effleure l’esprit, mais qui ne s’attardera pas à prendre forme et très souvent les femmes prennent leur courage à deux mains et passent à l’acte. Ce sont les statistiques qui en donnent la preuve, en soulignant que 8,5 millions de personnes en 2001 ont dépassé de loin le cap de l’hésitation et ont réalisé leur souhait. En France, on recense 20.000 actes de chirurgie esthétique par an. Par contre au Maroc, il est difficile de donner un chiffre exact. Mais les pronostics parlent de 10.000 à 20.000 actes de chirurgie esthétique réalisés chaque année. Il est évident que le domaine de la chirurgie esthétique connaît un essor qui s’amplifiera invariablement davantage dans le monde. Cette évolution a atteint même les Marocains qui essaient à leur tour toutes les techniques de la chirurgie esthétique qui naissent chaque jour dans le monde. Les protagonistes de ces prouesses sont les praticiens marocains qui sont reconnus par leur compétence et leur maîtrise de la méthode et des produits. Présents dans les congrès et formations qui se tiennent en Europe ou aux Etats-Unis, il est important pour eux de suivre assidûment toutes les informations qui circulent.

«En effet, nous sommes sur un pied d’égalité avec nos confrères européens et américains en termes de formation et de compétences. D’autant plus que nous veillons à participer à toutes les tables rondes et débats qui se tiennent dans le monde», souligne Dr. El Hassane Tazi, président de la société marocaine d’obésité et de lipoplastie et membre de la société américaine de chirurgie plastique et esthétique. Pour lui, les tenants et aboutissants de la chirurgie plastique ont profondément changé, et les milieux spécialisés préfèrent aujourd’hui parler de la chirurgie réparatrice plutôt que de la chirurgie esthétique. «Que diriez-vous d’une dame qui souffre de la disproportion du volume de la poitrine, engendrée par un développement anormal d’une glande mammaire ? s’exclame Dr. El Hassane Tazi. Le surpoids de cette anomalie qui peut être congénitale ou hormonale suscite un cortège de malaises : relâchement cutané, des douleurs dorsales et musculaires, sans oublier la mauvaise posture des épaules et du dos. A ce moment là, on ne peut pas dire de l’intervention de la réduction mammaire est esthétique, mais elle est indéniablement réparatrice», affirme-t-il.

La chirurgie réparatrice a réalisé de tels exploits auprès des familles touchées par un drame que son concours bienfaiteur ne se limite pas à une intervention physique, mais également psycho-sociale. Des millions de familles retrouvent le bonheur après un passage au noir grâce à la chirurgie réparatrice qui associe des techniques esthétiques et d’autres propres à sa discipline.
C’est le cas d’un petit garçon de deux ans brûlé au 3ème degré par une bouilloire qui arrive dans un état désastreux et qui par la suite retrouve le sourire, grâce à la chirurgie réparatrice.
«En dehors de ces petites rougeurs qui finiront par disparaître. L’accident de cet enfant ne sera qu’un douloureux souvenir lointain et l’enfant retrouvera toute sa mine de bébé» , dit fièrement Dr. El Hassani.
Toutes ces indications montrent clairement que la chirurgie réparatrice n’est pas une chirurgie de luxe, mais elle intervient pour offrir des solutions efficientes à ceux qui souffrent d’anomalies physiques, altérant leur qualité de vie psychique et sociale.

Le top cinq de la chirurgie réparatrice

Que ce soit à l’étranger ou au Maroc, les demandes spécifiques pour la chirurgie plastique et esthétique tournent autour de cinq genres de chirurgie. En première position, on retrouve la lipoaspiration qui consiste à faire diminuer les cellules de graisse localisées dans un endroit précis dans le corps par aspiration avec une canule. Ensuite, c’est la correction du nez (rhinoplastie) qui semble gagner de plus en plus de terrain auprès des patients qui commencent à normaliser cette intervention chirurgicale. Toutefois, il faut savoir qu’il existe la rhinoplastie fonctionnelle, dont le but est de redresser la cloison, source d’une difficulté respiratoire, et la rhinoplastie correctrice dont le but est de modifier la morphologie du nez. En troisième lieu la chirurgie plastique des paupières (blépharoplastie) qui retire l’excès de graisses et de peau dans la partie interne des paupières supérieures ou sous les paupières inférieures.

Même la réduction mammaire est parmi le top 5 des interventions esthétiques, dont l’aspiration première est de supprimer l’excédent cutané et enlever une partie de la glande mammaire. En dernier lieu, on retrouve l’ultime indicateur de notre vie, de notre personnalité et de nos émotions qui n’est autre que le miroir de notre âme : le visage. Pour contrecarrer la peau qui s’affaisse, on recourt au fameux lifting.
L’incision commence dans la tempe sous la patte des cheveux puis chemine devant l’oreille, puis dans l’oreille, puis devant le lobe de l’oreille, puis derrière l’oreille pour se terminer dans la nuque. Cette intervention a été remplacée par la célèbre toxine botulinique qui fait rage aux Etats-Unis, mais qui n’a pu être introduite en France que très difficilement. Pratiquée au Maroc également, cette toxine qui est en fait un poison très puissant a pour finalité de traiter les rides. Une fois qu’on injecte le Botox, le produit paralyse les muscles des zones traitées et la peau paraît immédiatement plus rajeunie et plus lisse.

Il est sûr qu’un bel avenir attend la chirurgie esthétique et réparatrice dans le monde. Les pronostics prévoient une recrudescence de demandes. A titre d’exemple, il est prévu que ceux qui ont fait des percieng ou des tatouages vont solliciter la chirurgie esthétique pour les faire disparaître dans les prochaines années. Quant au Maroc, les praticiens convergent sur un point précieux : les femmes marocaines n’hésitent ni devant le manque des moyens financiers ni devant l’incompréhension de l’entourage pour réaliser leurs vœux qui consiste à être belles. Elles font des sacrifices énormes, en faisant des économies étalées sur de longues années, en négligeant les anciennes pratiques qui privilégiaient l’achat de bijoux pour faire de l’épargne.

C’est l’investissement dans leur bien-être qui les préoccupe désormais, refusant d’être laides et obèses. «La femme marocaine est jalouse de son corps. Il suffit de faire une rétrospective et se rappeler combien nos grands-mères tenaient à être belles avec des tatouages réalisés sur le visage ou sur les mains, ou encore en mettant des baumes de produits naturels sur les joues. Elles ont horreur de la platitude et elles aiment être distinguées et belles», explique Dr. El Hassani Tazi.
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