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Vers une réforme radicale pour la Ligue arabe

La Ligue arabe tente de dépasser ses déchirements internes provoqués par la guerre contre l'Irak, et envisage une réforme radicale de son fonctionnement, pour assurer sa survie.
Le ministre des Affaires étrangères égyptien Ahmed Maher a estimé mercredi

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«Il ne faut pas changer ou remplacer la Ligue arabe, mais procéder à une réforme qui permettrait d’éviter ces aspects nég tifs», a-t-il dit.
Il y a «des propositions de plusieurs pays membres, dont l'Arabie Saoudite, la Libye et l'Egypte, pour développer la Ligue arabe», dont le siège est au Caire, a-t-il encore assuré.
Ecartelée entre proches alliés des Etats-Unis et hérauts d'un nationalisme arabe, l'organisation est sortie plus divisée que jamais de la crise diplomatique qui a précédé la guerre en Irak, à l'instar de l'Union européenne ou de l'Otan.
«L'Egypte n'a constaté chez aucun pays arabe une volonté de détruire la Ligue arabe», a pourtant assuré M. Maher, affirmant que le différend entre le secrétaire général de l'organisation, l'Egyptien Amr Moussa, et «un pays arabe» -il s'agit du Koweit qu'il n'a pas nommé- était «en grande partie résorbé».
Le Koweït avait accusé M. Moussa de défendre le régime de Saddam Hussein, dans les tractations qui avaient précédé la guerre contre l'Irak.
Les réunions houleuses de la Ligue avant la guerre avaient mis en évidence de profondes divergences. Des résolutions adoptées à la majorité et proclamant le soutien des Arabes à l'Irak avaient rendu furieux plusieurs Etats du Golfe, qui accueillaient sur leur sol les troupes américaines en partance pour l'Irak.
Des sources proches de la Ligue arabe affirment que certains de ces pays, dont le Koweit, ont par la suite «tenté sous l'impulsion des Etats-Unis d'appeler à la fin de la Ligue arabe, ou à son affaiblissement», dans le cadre du nouvel ordre que Washington tente d'imposer dans la région.
Mais selon ces sources, la majorité des pays arabes reste convaincue qu'il est préférable «d'œuvrer à améliorer et changer les structures de la Ligue arabe» et de maintenir cet organisme, créé en 1945.
M. Moussa vient d'effectuer une tournée dans la région, consacrant une bonne partie de ses entretiens à l'avenir de l'organisation. Les propositions portent notamment sur la modification de la charte de la Ligue, et de ses mécanismes d'action et de vote. «L'une des idées proposées est de suivre le modèle de l'Union européenne, en donnant par exemple aux pays membres le choix d'adhérer ou non aux différents accords de coopération, économiques, culturels ou autres», a indiqué à l'AFP un diplomate arabe au Caire.
Pour le moment, les membres sont liés par une série d'accords contraignants mais qui n'ont jamais été appliqués ces dernières années, comme le pacte de défense arabe commune qui aurait dû théoriquement pousser les membres à venir au secours de l'Irak lors de la guerre menée ns une déclaration à l'AFP, le secrétaire général adjoint de la Ligue, Noureddine Hachad, a indiqué qu'un groupe de travail regroupant des experts juridiques et politiques allait entamer ses travaux en juin et examiner ces propositions.
Ces experts doivent élaborer un projet de «nouvelle Ligue arabe» qu'ils présenteront au prochain sommet des chefs d'Etat, prévu en mars 2004 à Tunis.
Il a indiqué que parmi les idées suggérées figurent «la création d'un Parlement arabe et l'organisation d'un référendum dans les pays arabes, à l'instar de ceux organisés par l'UE, demandant aux peuples ce qu'ils attendent de la Ligue arabe».
Il a précisé qu'il y avait également des propositions de créer une cour de justice arabe et un organisme chargé de la résolution des conflits.
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