Les Lions de l'Atlas sont appelés à faire de leur mieux pour conserver cette avance même si le chemin vers la qualification s'annonce parsemé d'embûches. Il va falloir être très vigilant lors des prochaines sorties.
Le Kenya a t-il payé le prix de ses performances, faisant le plein en deux matches? En tout cas, le portrait d'orge dépeint et commenté par la presse nationale aura énormément servi les nôtres en les poussant à la prudence et à la pondération, celles-là mêmes qui leur ont fait défaut lors du match contre la Tunisie qui a failli tourner au cauchemar.
On découvrit finalement que les Harambees Stars n'étaient qu'un épouvantail. La maturité de nos Lions et la discipline tactique ont eut l'effet escompté. Zaki a renoué avec ses vieilles amours en adoptant une tactique qui n'a laissé aucune chance à l'adversaire et ce, pour avoir permis à ses protégés de se frayer des couloirs dans une jungle qui aurait été infranchissable avec d'autres schémas qui nous ont coûté bien des déceptions, comme lors de la finale de la CAN tunisienne. Imputer le succès exclusivement à la tactique du coach serait minimiser le rôle joué par un groupe transcendant qui a su ajouter à l'œuvre sa touche artistique et sa maturité. Un vrai régal qui réchauffa des gradins presque gelés dans cette soirée hivernale. Une victoire qui ne souffre d'aucune réserve tant elle était méritée et reconnue par l'adversaire lui-même.
Et pourtant que d'incertitudes avant le match dues à la réputation retrouvée subitement par des Kenyans, en plus des forfaits notables au sein du groupe (Talal El Karkouri, Moha Yacoubi). Ajouter à cela l'incorporation pour la première fois en match officiel du gardien Khalid Sinouh, après sa réussite au test face à la sélection de Navare. Il en est de même pour Tareq Skitioui qui n'a plus été rappelé depuis son match contre le Sénégal. A rappeler également le point d'interrogation sur la forme de Walid Regragui longtemps éloigné des stades pour une vilaine blessure.
Malgré tout, l'optimisme était de rigueur quant à une victoire. Mais certainement pas à un carton en bonne et due forme.
Qui pouvait l'imaginer au vu de l'entame du match quand les visiteurs se montrèrent intraitables, avantagés sur le plan morphologique, avec au passage un tir dangereux de leur vedette Denis Oliech, 20 ans, sociétaire de l'Arabi du Qatar ? Les nôtres rétorquèrent illico presto le héros du jour, Jaouad Zaïri, qui effectua le retrait, obligeant le gardien à se déployer pour sauver un ballon extrêmement brûlant (2e). Zaki savait que sa planche de salut résidait dans un jeu court, à raz de terre et rapide.
Le message est bien reçu par les acteurs. On assista à une action de but réelle mais le rebond a trompé Naybet (5e). Les Marocains opéraient en grande partie sur le flanc droit, du côté de Zaïri et Regragui. Leur domination se cristallisait déjà quand ils furent pris, soudain, au dépourvu. En effet, un lobe anodin a failli atterrir dans la cage de Sinouh trop avancé (7e). Le pressing des locaux finit par apporter ses fruits à la suite d'un long retrait de Badr Kadouri vers Chemmakh qui dévia intelligemment de la tête vers Zairi qui reprend dans les filets.
Les Kenyans semblaient secoués par ce but si l'on juge par le flottement au niveau de toutes les lignes, laissant l'initiative aux Marocains qui manœuvraient avec une liberté presque totale en milieu de terrain. Hajji rata de peu de doubler la mise (14e) avant que Chemmakh n'adresse un heading vicieux que le gardien contrôla en deux temps. Encore une fois de plus, Sinouh offrit l'occasion de but tout fait à l'adversaire en relâchant un ballon tiré des 20 mètres. Jusque là irréprochable, l'arbitre libyen, M. Ouahid Salah, commencera à multiplier les erreurs, à l'encontre des deux protagonistes, fermant les yeux sur un penalty clair en faveur de Youssef Hajji (22e).
Le ballon sera sauvé sur la ligne par un défenseur kenyan (30e) et puis c'est le gardien qui dégage du poing un ballon du but (33e). La malchance conjuguée à la précipitation des nôtres se dresseront en handicaps. Hajji donna un coup de rein sur le flanc droit, effectua le retrait vers Zairi, replacé sur le flanc gauche, qui rate sa glissade sur le ballon. Ce n'était que partie remise. Il finira par décrocher un tir croisé, dans la foulée, que le gardien dévie dans sa propre cage (38e) ! Il vient de réussir un doublé.
Les gradins scandaient des slogans de victoire finale car rien n'indiquait que les Kenyans seraient capables de renverser la situation pour ne pas dire qu'ils devraient cravacher dur pour éviter une lourde addition.
Du retour des vestiaires, les Harambees Stars se mirent en cercle, implorant leurs Saints, pour une meilleure seconde manche. Autant dire, la verve qui les animait encore en dépit d'un score déjà difficilement rattrapable.
Mais la logique devait l'emporter sur le spirituel. A t-il à peine terminé son show en mystifiant deux anges gardiens, que Zaïri offrit le ballon à Mounir Diane, à 20 mètres des bois, lequel décrocha un boulet qui termina son vol dans les filets. On a joué à peine 35 secondes dans cette seconde partie ! Echec et Mat. Les Lions viennent d'ôter les dernières illusions à l'adversaire.
Et pourtant, les Kenyans recèlent de bonnes individualités mais sont égarés sur le terrain par la faute d'absence d'une tactique judicieuse qui siérait avec leur potentiel technique. Normal au vu du profil de leur entraîneur dépourvu de toute référence, mais imposé par la crise financière que traverse les instances footbalistiques de ce pays où la gestion du football a été dénoncée par l'instance internationale au point de frôler une exclusion définitive des éliminatoires.
Trop fiers pour baisser les bras, les Kenyans ont renforcé davantage leur arsenal défensif, question d'éviter le carton que semblaient chercher les poulains de Zaki dans le but de consolider leur goal-average pour toute fin utile. Mais la précarité de la surface du jeu qui vient juste d'être retapée, ne pouvait favoriser le jeu des Marocains.
La fatigue commençait également à se faire sentir chez certains attaquants, d'où les le remplacements de Abdessadqi par Hicham Aboucherouane, Chemmakh par Ahnafouf et Mounir Diane par Tareq Skitioui. Les locaux finirent par quadrupler le score par Hajji, servi par Zaïri (82e). Apparemment touchés dans leur amour propre, les joueurs kenyans se portèrent en attaque, faisant fi des consignes de leur coach. Celui-ci décida de sortir l'un des " mutins ". Mais le collectif évoluait et continuait dans une anarchie quasi totale, voulant sauver l'honneur à tout prix.
Ils reçurent le coup de massue par l'entremise de l'inévitable Zaïri, déviant de la tête un retrait sur balle arrêtée de Youssef Hajji. C'était au temps mort. Mais les visiteurs finiront par atteindre leur but, en inscrivant leur unique but sur corner après que Naybet ait repêché une première fois le ballon sur la ligne. Un cheveu sur la soupe qui pouvait être évité sans le relâchement aux derniers souffles de la partie.
Qu'importe, tout le monde affichait un sourire, et l'espoir est de mise pour la suite du critérium. Par cette victoire, le Maroc mène le peloton avec 9 points, suivi de la Guinée totalisant 8 points. Les lions joueront deux matchs à domicile (Guinée en mars et Malawi en juin) et deux matches à l'extérieur (Tunisie et Kenya). C'était le meilleur cadeau de l'année de l'Hégire que pouvaient nous offrir nos braves Lions.
Le Kenya a t-il payé le prix de ses performances, faisant le plein en deux matches? En tout cas, le portrait d'orge dépeint et commenté par la presse nationale aura énormément servi les nôtres en les poussant à la prudence et à la pondération, celles-là mêmes qui leur ont fait défaut lors du match contre la Tunisie qui a failli tourner au cauchemar.
On découvrit finalement que les Harambees Stars n'étaient qu'un épouvantail. La maturité de nos Lions et la discipline tactique ont eut l'effet escompté. Zaki a renoué avec ses vieilles amours en adoptant une tactique qui n'a laissé aucune chance à l'adversaire et ce, pour avoir permis à ses protégés de se frayer des couloirs dans une jungle qui aurait été infranchissable avec d'autres schémas qui nous ont coûté bien des déceptions, comme lors de la finale de la CAN tunisienne. Imputer le succès exclusivement à la tactique du coach serait minimiser le rôle joué par un groupe transcendant qui a su ajouter à l'œuvre sa touche artistique et sa maturité. Un vrai régal qui réchauffa des gradins presque gelés dans cette soirée hivernale. Une victoire qui ne souffre d'aucune réserve tant elle était méritée et reconnue par l'adversaire lui-même.
Et pourtant que d'incertitudes avant le match dues à la réputation retrouvée subitement par des Kenyans, en plus des forfaits notables au sein du groupe (Talal El Karkouri, Moha Yacoubi). Ajouter à cela l'incorporation pour la première fois en match officiel du gardien Khalid Sinouh, après sa réussite au test face à la sélection de Navare. Il en est de même pour Tareq Skitioui qui n'a plus été rappelé depuis son match contre le Sénégal. A rappeler également le point d'interrogation sur la forme de Walid Regragui longtemps éloigné des stades pour une vilaine blessure.
Malgré tout, l'optimisme était de rigueur quant à une victoire. Mais certainement pas à un carton en bonne et due forme.
Qui pouvait l'imaginer au vu de l'entame du match quand les visiteurs se montrèrent intraitables, avantagés sur le plan morphologique, avec au passage un tir dangereux de leur vedette Denis Oliech, 20 ans, sociétaire de l'Arabi du Qatar ? Les nôtres rétorquèrent illico presto le héros du jour, Jaouad Zaïri, qui effectua le retrait, obligeant le gardien à se déployer pour sauver un ballon extrêmement brûlant (2e). Zaki savait que sa planche de salut résidait dans un jeu court, à raz de terre et rapide.
Le message est bien reçu par les acteurs. On assista à une action de but réelle mais le rebond a trompé Naybet (5e). Les Marocains opéraient en grande partie sur le flanc droit, du côté de Zaïri et Regragui. Leur domination se cristallisait déjà quand ils furent pris, soudain, au dépourvu. En effet, un lobe anodin a failli atterrir dans la cage de Sinouh trop avancé (7e). Le pressing des locaux finit par apporter ses fruits à la suite d'un long retrait de Badr Kadouri vers Chemmakh qui dévia intelligemment de la tête vers Zairi qui reprend dans les filets.
Les Kenyans semblaient secoués par ce but si l'on juge par le flottement au niveau de toutes les lignes, laissant l'initiative aux Marocains qui manœuvraient avec une liberté presque totale en milieu de terrain. Hajji rata de peu de doubler la mise (14e) avant que Chemmakh n'adresse un heading vicieux que le gardien contrôla en deux temps. Encore une fois de plus, Sinouh offrit l'occasion de but tout fait à l'adversaire en relâchant un ballon tiré des 20 mètres. Jusque là irréprochable, l'arbitre libyen, M. Ouahid Salah, commencera à multiplier les erreurs, à l'encontre des deux protagonistes, fermant les yeux sur un penalty clair en faveur de Youssef Hajji (22e).
Le ballon sera sauvé sur la ligne par un défenseur kenyan (30e) et puis c'est le gardien qui dégage du poing un ballon du but (33e). La malchance conjuguée à la précipitation des nôtres se dresseront en handicaps. Hajji donna un coup de rein sur le flanc droit, effectua le retrait vers Zairi, replacé sur le flanc gauche, qui rate sa glissade sur le ballon. Ce n'était que partie remise. Il finira par décrocher un tir croisé, dans la foulée, que le gardien dévie dans sa propre cage (38e) ! Il vient de réussir un doublé.
Les gradins scandaient des slogans de victoire finale car rien n'indiquait que les Kenyans seraient capables de renverser la situation pour ne pas dire qu'ils devraient cravacher dur pour éviter une lourde addition.
Du retour des vestiaires, les Harambees Stars se mirent en cercle, implorant leurs Saints, pour une meilleure seconde manche. Autant dire, la verve qui les animait encore en dépit d'un score déjà difficilement rattrapable.
Mais la logique devait l'emporter sur le spirituel. A t-il à peine terminé son show en mystifiant deux anges gardiens, que Zaïri offrit le ballon à Mounir Diane, à 20 mètres des bois, lequel décrocha un boulet qui termina son vol dans les filets. On a joué à peine 35 secondes dans cette seconde partie ! Echec et Mat. Les Lions viennent d'ôter les dernières illusions à l'adversaire.
Et pourtant, les Kenyans recèlent de bonnes individualités mais sont égarés sur le terrain par la faute d'absence d'une tactique judicieuse qui siérait avec leur potentiel technique. Normal au vu du profil de leur entraîneur dépourvu de toute référence, mais imposé par la crise financière que traverse les instances footbalistiques de ce pays où la gestion du football a été dénoncée par l'instance internationale au point de frôler une exclusion définitive des éliminatoires.
Trop fiers pour baisser les bras, les Kenyans ont renforcé davantage leur arsenal défensif, question d'éviter le carton que semblaient chercher les poulains de Zaki dans le but de consolider leur goal-average pour toute fin utile. Mais la précarité de la surface du jeu qui vient juste d'être retapée, ne pouvait favoriser le jeu des Marocains.
La fatigue commençait également à se faire sentir chez certains attaquants, d'où les le remplacements de Abdessadqi par Hicham Aboucherouane, Chemmakh par Ahnafouf et Mounir Diane par Tareq Skitioui. Les locaux finirent par quadrupler le score par Hajji, servi par Zaïri (82e). Apparemment touchés dans leur amour propre, les joueurs kenyans se portèrent en attaque, faisant fi des consignes de leur coach. Celui-ci décida de sortir l'un des " mutins ". Mais le collectif évoluait et continuait dans une anarchie quasi totale, voulant sauver l'honneur à tout prix.
Ils reçurent le coup de massue par l'entremise de l'inévitable Zaïri, déviant de la tête un retrait sur balle arrêtée de Youssef Hajji. C'était au temps mort. Mais les visiteurs finiront par atteindre leur but, en inscrivant leur unique but sur corner après que Naybet ait repêché une première fois le ballon sur la ligne. Un cheveu sur la soupe qui pouvait être évité sans le relâchement aux derniers souffles de la partie.
Qu'importe, tout le monde affichait un sourire, et l'espoir est de mise pour la suite du critérium. Par cette victoire, le Maroc mène le peloton avec 9 points, suivi de la Guinée totalisant 8 points. Les lions joueront deux matchs à domicile (Guinée en mars et Malawi en juin) et deux matches à l'extérieur (Tunisie et Kenya). C'était le meilleur cadeau de l'année de l'Hégire que pouvaient nous offrir nos braves Lions.