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Le Moussem de Cheikh Al Kamel, une tradition centenaire à Meknès


Quand le spirituel l'emporte sur le reste

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Si la Fête du Mawlid, anniversaire de la naissance du Prophète Sidna Mohammed, est célébrée par les Musulmans dans les différentes régions du monde. Cet événement revêt un caractère particulier à Meknès où il coïncide, depuis près de cinq siècles, avec le Moussem du grand saint Cheikh Al Kamel. Sa demeure et sa zaouia accueillaient, en particulier durant la période de la Fête du Mawlid, les disciples, amis et fidèles qui venaient des différentes régions du pays pour puiser le savoir auprès du Cheikh et participer aux veillées religieuses organisées à cette occasion.

Aujourd'hui encore, les fidèles appartenant à la confrérie Aïssaoua, affluent chaque année des différentes régions du Royaume vers le sanctuaire de Sidi M'Hamed Ben Aïssa où des cérémonies et rituels traditionnels riches en couleurs sont organisés en célébration de la Fête du Mawlid.

Cette tradition centenaire réunit des centaines de milliers de fidèles, aussi bien de la confrérie des Aïssaoua que d'autres confréries religieuses, qui accomplissent en taïfas (groupes) les rites de la "zyara" (visite) du mausolée du Cheikh et se livrent, durant toute la période du moussem, à de longues nuits de musique et de danses processionnaires.

Provenant d'une tradition orale dont la lointaine et authentique conservation est le fait de personnes touchées par la grâce de Cheikh Al Kamel durant des siècles, et transmis de génération en génération, le rituel de la Lila (nuit) des Aïssaoua comprend généralement le Hizb, Dikr, Horm, Ahadun et Hadra. Des phases accompagnées par le rythme répétitif du Tbel, Bendir et Ghaita.

Assis en rond, les Aïssaoua commencent la veillée par le Hizb, un chant récitatif comportant une grande variété de rythmes et de mélodies et jalonné de citations coraniques, avant d'entamer le Dikr, qui est un ensemble de chants dédiés à des saints ou au Prophète, exécutés par un soliste (Dhakkar) auquel le chœur répond, soutenu par les instruments à percussion. La phase du Horm (asile ou protection) qui est un prélude à la danse et à la transe, est suivie par Ahadun (l'unique) annonçant la Hadra qui constitue le moment le plus fort de la soirée.

Revêtant des habits rituels en laine et se mettant en arc de cercle, les danseurs marquent le rythme avec de petits pas et des mouvements retenus, qui parcourent bientôt tout le corps et l'animent d'une sorte de vibration permanente. Ainsi, porteuse d'une tradition centenaire, la confrérie des Aissaoua qui compte des adeptes dans différents confins du Maroc, ainsi que dans plusieurs régions du Maghreb, a réussi à conserver un patrimoine rituel des plus anciens. Sa pérennité est due, sans nul doute, au ressourcement effectué chaque Fête du Mawlid auprès du saint vénéré Cheikh Al Kamel.

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Identification


Descendant du Prophète, Sidi M'hamed Ben Aïssa, dit Cheikh Al Kamel (le parfait) (1467-1526) a consacré toute sa vie à l'explication de la parole et des actes du Prophète Sidna Mohammed et à aider les fidèles à parvenir à une communication divine étroite.

Ses actes sanctificateurs, ses miracles, son amour pour le Prophète et son œuvre accomplie pour le bien des fidèles l'ont hissé au rang de sage de l'Islam, un renom qui s'étend à tout le Maroc et gagne plusieurs points de l'Afrique du Nord.
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