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Une femme a trouvé la mort, vendredi dernier à Casablanca, suite à une explosion qui a donné lieu à toute une série d'interprétations, aussi farfelues les unes que les autres. Ce simple fait divers a débuté par un incendie qui s'est déclaré dans une voiture stationnée au dessus d'une bouche d'égout à rue Damir Al-Kabir, perpendiculaire au boulevard d'Anfa. Un court-circuit serait à l'origine de l'incendie qui a détruit le véhicule.
Jusque-là, rien de bien particulier. Les pompiers accourent et, comme il est de coutume en pareille situation, les rassemblements deviennent rapidement légion. Parmi les badauds, une femme, la quarantaine, était en train de regarder la scène, de loin. A un moment donné, et au plus haut des flammes, une forte déflagration secoua la ruelle tout entière.
Ce qui allait faire halluciner l'assistance, ce sont quatre chapes de bouches d'égouts qui sautèrent simultanément et volèrent en l'air avant de retomber sur le sol. Dans sa chute, l'une des plaques faucha la bonne dame, qui décéda sur le coup. A noter que cette dernière plaque était la plus imposante des quatre - dont deux se sont brisées - et doit peser plus d'une cinquantaine de kilos. Un autre curieux, de sexe masculin, a également été blessé par un autre de ces projectiles. Ultérieurement, cette curieuse explosion donna bien des maux de tête aux enquêteurs dépêchés sur place, dont des éléments de la Gendarmerie Royale et de la Police technique et scientifique.
Au début, on évoquait un réchauffement du collecteur qui serait à l'origine de l'explosion. Thèse qui est tout sauf plausible.
«Nous sommes toujours en train de chercher l'origine de l'explosion», a déclaré au «Matin» un agent de la Lydec. Et d'ajouter, face à notre insistance : «Il pourrait s'agir d'une matière étrangère qui se serait infiltrée dans l'égout…» C'était, en fait, la thèse la plus logique scientifiquement.
Cela fait penser à une chambre close où il y aurait une fuite de gaz. A la moindre étincelle, c'est l'explosion. Un autre détail important est à retenir, il s'agit de l'existence d'une station service à l'angle de la rue Damir Al-Kabir et du boulevard d'Anfa. Et, justement, une forte odeur d'essence se dégageait des égouts... L'enquête révélera, au final, la présence de carburant dans ces derniers, soulignant que la compression des vapeurs d'essence à l'intérieur des égouts, une fois en contact avec les flammes provoquées par l'incendie, était à l'origine de l'explosion.
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Cependant, ils avaient tous un point en commun : tous se déplaçaient avec l'intime conviction qu'il s'agissait d'un acte délibéré. C'est du moins ce que tout le monde disait.
Trois ingrédients auront ainsi suffi pour monter une histoire de toutes pièces : explosion, femme décédée et voiture brûlée. Chacun y mettant du sien en termes d'imagination, on s'est retrouvé avec des histoires à dormir debout. Fort heureusement, l'enquête est venu couper court à toutes ces élucubrations ridicules...
REPÈRES
La plaque d'égout
Aussi appelée regard de chaussée, la plaque d'égout est le couvercle de la bouche d'égout. Les plaques d'égout pèsent généralement jusqu'à 50 kg. Ce poids important a pour but de les maintenir en place quand la circulation routière passe au-dessus d'elles, et s'explique par leur composition qui est souvent en fonte pour maintenir la continuité de la surface de la chaussée, et ainsi éviter la perte d'adhérence lorsque des véhicules, notamment les deux-roues, ou des personnes passent dessus.
Jusque-là, rien de bien particulier. Les pompiers accourent et, comme il est de coutume en pareille situation, les rassemblements deviennent rapidement légion. Parmi les badauds, une femme, la quarantaine, était en train de regarder la scène, de loin. A un moment donné, et au plus haut des flammes, une forte déflagration secoua la ruelle tout entière.
Ce qui allait faire halluciner l'assistance, ce sont quatre chapes de bouches d'égouts qui sautèrent simultanément et volèrent en l'air avant de retomber sur le sol. Dans sa chute, l'une des plaques faucha la bonne dame, qui décéda sur le coup. A noter que cette dernière plaque était la plus imposante des quatre - dont deux se sont brisées - et doit peser plus d'une cinquantaine de kilos. Un autre curieux, de sexe masculin, a également été blessé par un autre de ces projectiles. Ultérieurement, cette curieuse explosion donna bien des maux de tête aux enquêteurs dépêchés sur place, dont des éléments de la Gendarmerie Royale et de la Police technique et scientifique.
Au début, on évoquait un réchauffement du collecteur qui serait à l'origine de l'explosion. Thèse qui est tout sauf plausible.
«Nous sommes toujours en train de chercher l'origine de l'explosion», a déclaré au «Matin» un agent de la Lydec. Et d'ajouter, face à notre insistance : «Il pourrait s'agir d'une matière étrangère qui se serait infiltrée dans l'égout…» C'était, en fait, la thèse la plus logique scientifiquement.
Cela fait penser à une chambre close où il y aurait une fuite de gaz. A la moindre étincelle, c'est l'explosion. Un autre détail important est à retenir, il s'agit de l'existence d'une station service à l'angle de la rue Damir Al-Kabir et du boulevard d'Anfa. Et, justement, une forte odeur d'essence se dégageait des égouts... L'enquête révélera, au final, la présence de carburant dans ces derniers, soulignant que la compression des vapeurs d'essence à l'intérieur des égouts, une fois en contact avec les flammes provoquées par l'incendie, était à l'origine de l'explosion.
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Les champions de la rumeur
La nouvelle de l'explosion au niveau du boulevard d'Anfa a fait l'effet d'une traînée de poudre. Le bouche à oreille, comme toujours, s'est avéré d'une efficacité à toute épreuve. Les gens se déplaçaient sur le lieu de l'explosion, se débrouillant tant bien que mal pour trouver où stationner afin de s'approcher et voir de quoi il en retournait, si on ose dire...Cependant, ils avaient tous un point en commun : tous se déplaçaient avec l'intime conviction qu'il s'agissait d'un acte délibéré. C'est du moins ce que tout le monde disait.
Trois ingrédients auront ainsi suffi pour monter une histoire de toutes pièces : explosion, femme décédée et voiture brûlée. Chacun y mettant du sien en termes d'imagination, on s'est retrouvé avec des histoires à dormir debout. Fort heureusement, l'enquête est venu couper court à toutes ces élucubrations ridicules...
REPÈRES
La plaque d'égout
Aussi appelée regard de chaussée, la plaque d'égout est le couvercle de la bouche d'égout. Les plaques d'égout pèsent généralement jusqu'à 50 kg. Ce poids important a pour but de les maintenir en place quand la circulation routière passe au-dessus d'elles, et s'explique par leur composition qui est souvent en fonte pour maintenir la continuité de la surface de la chaussée, et ainsi éviter la perte d'adhérence lorsque des véhicules, notamment les deux-roues, ou des personnes passent dessus.
