La Force de l'Onu a érigé des fortifications autour de ses positions au Liban sud et limité les sorties des Casques bleus, depuis le début voici trois semaines des affrontements entre l'armée libanaise et les membres du Fatah al-Islam, dans le nord du pays.
Les mesures draconiennes de sécurité ont été renforcées après la découverte mercredi d'une bombe munie d'un système de minuterie, placée à l'entrée des plages de Tyr, à 80 km au sud de Beyrouth, rapportent des correspondants de l'AFP.
Ces plages sont fréquentées dans leurs moments de loisir par les Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), contre laquelle le Fatah al-Islam projetait de mener des attentats, selon des sources judiciaires libanaises.
Depuis le désamorçage de la bombe, les soldats de l'Onu et surtout ceux des contingents italiens, français et turcs, ont déserté les boutiques, les restaurants et les cafés de Tyr, dans le secteur occidental de la zone de déploiement de la Finul au Liban sud.
Les soldats des contingents espagnol, indien et népalais, déployés dans le secteur oriental, évitent également les restaurants et les magasins des localités de Marjayoun et d'Ibl al-Saqi.
La Finul, renforcée au terme de la guerre israélienne de l'été 2006, compte actuellement 12.700 militaires, de 30 pays européens et asiatiques.
Elle est déployée avec l'armée libanaise à la frontière avec Israël, à l'opposé du camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, dans le nord du pays, où est retranché le groupuscule Fatah al-Islam, à environ 130 km de distance.
Les extrémistes sont toutefois également présents, comme ceux du groupe Jound al-Cham, dans des camps du Liban sud, notamment à Aïn Héloué, dans les faubourgs de Saïda, à 40 km de Beyrouth.
"La Finul est en état d'alerte depuis quelques temps en raison de la situation sécuritaire dans le pays", a expliqué l'ambassadeur d'Espagne au Liban, Miguel Benzo Perea (bien Perea), après l'annonce de la découverte de la bombe à Tyr, précisant que les soldats de la force internationale "ne sortaient plus" comme avant en dehors de leur quartier général.
Les Casques bleus sont en effet plus que jamais aux aguets lorsqu'ils patrouillent sur les routes du sud du pays, où le Hezbollah n'a pas plus de présence armée en vertu de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'Onu, qui a mis un terme à la guerre de l'été 2006 contre Israël. Le contingent italien a installé des grands blocs de ciment autour de ses positions installées à Chamaa et à Maaraké, dans les environs de Tyr.
Les soldats italiens fouillent minutieusement leurs propres véhicules lorsqu'ils regagnent leur poste, à l'aide de chiens policiers. Autour du quartier général de la Finul, à Naqoura, bien gardé par des soldats français, des fils de barbelés ont été nouvellement installés autour des bâtiments construits au bord de la Méditerranée. Pour sa part, le contingent espagnol a érigé des remblais de sable autour de ses bases militaires, notamment à Blatt (sud-est) et a installé des caméras de surveillance.
Interrogé sur les aveux de certains membres du Fatah al-Islam, qui ont reconnu devant des juges d'instruction qu'ils voulaient s'en prendre à des cibles de la Finul, le porte-parole de l'organisation onusienne Milos Stugar a déclaré à l'AFP "prendre ces déclarations au sérieux". "La sécurité et la sauvegarde des membres et des installations de l'Onu sont de la plus grande importance (...) mais nous ne nous laissons pas divertir de notre mission", a-t-il ajouté.
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Les bombardements à l'artillerie lourde et aux canons de chars, commencés vers 08h00 locales (05H00 GMT), visaient les immeubles où sont embusqués les combattants islamistes au nord, à l'est et au sud du camp bordé à l'ouest par la mer où croisent des vedettes de la marine, selon le correspondant de l'AFP sur place.
Les soldats tentaient d'avancer vers des positions du Fatah al-Islam en tirant aux armes légères, dont les membres répliquaient aux armes automatiques et aux roquettes anti-char.
Quelque 4.000 réfugiés, sur environ 31.000, vivent toujours dans des conditions difficiles dans le camp. Dans la nuit, des tirs intermittents ont été entendus, selon l'armée. A la faveur d'un pilonnage début juin, l'armée avait resserré son étau sur le camp et exige la reddition des islamistes, accusés par les autorités libanaises d'avoir pris l'initiative des combats en tuant le 20 mai 27 soldats dans leurs positions autour de Nahr al-Bared ou en permission dans la région. Depuis le 20 mai 105 personnes ont péri dans les combats, dont 46 soldats.
Les mesures draconiennes de sécurité ont été renforcées après la découverte mercredi d'une bombe munie d'un système de minuterie, placée à l'entrée des plages de Tyr, à 80 km au sud de Beyrouth, rapportent des correspondants de l'AFP.
Ces plages sont fréquentées dans leurs moments de loisir par les Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), contre laquelle le Fatah al-Islam projetait de mener des attentats, selon des sources judiciaires libanaises.
Depuis le désamorçage de la bombe, les soldats de l'Onu et surtout ceux des contingents italiens, français et turcs, ont déserté les boutiques, les restaurants et les cafés de Tyr, dans le secteur occidental de la zone de déploiement de la Finul au Liban sud.
Les soldats des contingents espagnol, indien et népalais, déployés dans le secteur oriental, évitent également les restaurants et les magasins des localités de Marjayoun et d'Ibl al-Saqi.
La Finul, renforcée au terme de la guerre israélienne de l'été 2006, compte actuellement 12.700 militaires, de 30 pays européens et asiatiques.
Elle est déployée avec l'armée libanaise à la frontière avec Israël, à l'opposé du camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, dans le nord du pays, où est retranché le groupuscule Fatah al-Islam, à environ 130 km de distance.
Les extrémistes sont toutefois également présents, comme ceux du groupe Jound al-Cham, dans des camps du Liban sud, notamment à Aïn Héloué, dans les faubourgs de Saïda, à 40 km de Beyrouth.
"La Finul est en état d'alerte depuis quelques temps en raison de la situation sécuritaire dans le pays", a expliqué l'ambassadeur d'Espagne au Liban, Miguel Benzo Perea (bien Perea), après l'annonce de la découverte de la bombe à Tyr, précisant que les soldats de la force internationale "ne sortaient plus" comme avant en dehors de leur quartier général.
Les Casques bleus sont en effet plus que jamais aux aguets lorsqu'ils patrouillent sur les routes du sud du pays, où le Hezbollah n'a pas plus de présence armée en vertu de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'Onu, qui a mis un terme à la guerre de l'été 2006 contre Israël. Le contingent italien a installé des grands blocs de ciment autour de ses positions installées à Chamaa et à Maaraké, dans les environs de Tyr.
Les soldats italiens fouillent minutieusement leurs propres véhicules lorsqu'ils regagnent leur poste, à l'aide de chiens policiers. Autour du quartier général de la Finul, à Naqoura, bien gardé par des soldats français, des fils de barbelés ont été nouvellement installés autour des bâtiments construits au bord de la Méditerranée. Pour sa part, le contingent espagnol a érigé des remblais de sable autour de ses bases militaires, notamment à Blatt (sud-est) et a installé des caméras de surveillance.
Interrogé sur les aveux de certains membres du Fatah al-Islam, qui ont reconnu devant des juges d'instruction qu'ils voulaient s'en prendre à des cibles de la Finul, le porte-parole de l'organisation onusienne Milos Stugar a déclaré à l'AFP "prendre ces déclarations au sérieux". "La sécurité et la sauvegarde des membres et des installations de l'Onu sont de la plus grande importance (...) mais nous ne nous laissons pas divertir de notre mission", a-t-il ajouté.
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Bombardement soutenu
L'armée libanaise bombardait d'une manière soutenue vendredi matin les positions des extrémistes du Fatah al-Islam, assiégé depuis le 20 mai dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, au Liban nord.Les bombardements à l'artillerie lourde et aux canons de chars, commencés vers 08h00 locales (05H00 GMT), visaient les immeubles où sont embusqués les combattants islamistes au nord, à l'est et au sud du camp bordé à l'ouest par la mer où croisent des vedettes de la marine, selon le correspondant de l'AFP sur place.
Les soldats tentaient d'avancer vers des positions du Fatah al-Islam en tirant aux armes légères, dont les membres répliquaient aux armes automatiques et aux roquettes anti-char.
Quelque 4.000 réfugiés, sur environ 31.000, vivent toujours dans des conditions difficiles dans le camp. Dans la nuit, des tirs intermittents ont été entendus, selon l'armée. A la faveur d'un pilonnage début juin, l'armée avait resserré son étau sur le camp et exige la reddition des islamistes, accusés par les autorités libanaises d'avoir pris l'initiative des combats en tuant le 20 mai 27 soldats dans leurs positions autour de Nahr al-Bared ou en permission dans la région. Depuis le 20 mai 105 personnes ont péri dans les combats, dont 46 soldats.