La sélection nationale a concédé une défaite somme toute attendue eu égard aux conditions dans lesquelles elle a été réunie et préparée. Le scénario de l'après-Troussier s'est répété encore une fois pour rappeler que le grand goulot de notre football est à chercher au niveau des décideurs.
Que pouvait-on attendre d'un team national jeté dans la compétition africaine après avoir été réuni à la hâte, il y a à peine 3 semaines, et subi une présélection avant de se mettre au vert pendant 8 jours. Un record digne du Guiness book. La Commission chargée du football féminin est restée dans l'expectative jusqu'au dernier moment pour parer au plus pressé avec la manière qu'on connaît et récolter en définitive le résultat qu'on connait.
La Commission a balayé d'un revers de main tout l'acquis et le travail colossal entrepris depuis bientôt 5 ans par leurs prédécesseurs, à commencer par le duo Adil Benchrifa – Abid et en finissant par Alaoui Slimani. Ce dernier est parvenu à monter deux équipes nationales acceptables. On se souvient, celle des moins de 19 ans avait fait sensation en Egypte en venant à bout des pharaonnes incrédules, après avoir auparavant balayé la sélection algérienne. Où sont passées ces filles ? Personne ne sait. Pourquoi les architectes de ces sélections ne font pas partie de la commission de tutelle ? Personne ne sait.
Autant dire des zones d'ombre qui témoignent d'une situation anachronique comme d'ailleurs la désignation unilatérale de l'entraîneur Aziz Slimani et le choix de l'effectif des présélectionnées. Un scandale qui n'a pas laissé indifférent le nouveau DTN, Fathi Jamal, qui ne lésina à appeler à l'ordre la commission en lui rappelant qu'elle a outrepassée ses compétences qui ne se limitent pas au pouvoir consultatif et à l'organisation des manifestations. Point, à la ligne.
La commission qui a semé le vent ne pouvait fatalement que récolter la tempête. La poignée de spectateurs et spectatrices présents au stade du FUS samedi dernier à l'occasion du match Maroc – Mali en ont eu pour leur compte. Ils eurent droit à une mosaïque prosaïque de filles manquant de fond et de forme. Des filles qui, à défaut d'arguments techniques et physiques, se dépensaient comme elles pouvaient pour échapper à une défaite qui était inéluctable face à un adversaire bien en jambes et disposant de l'avantage morphologique. Et ce n'est point un hasard qu'elle soit au 7e rang en Afrique. Conscient de ce handicap, le coach national joua la prudence, en comptant sur des contres. Mais, il fallait encore disposer de filles rapides et techniques, ce qui n'était pas le cas.
Les marocaines n'eurent pas la moindre occasion de but durant les 90 minutes au moment où les malienne s'en sont offertes six dont deux converties en buts. Les visiteuses annoncèrent la couleur dès la 14e minute avant de récidiver à la 25e minute par l'entremise de Fatoumata Diarra dont le tir, sur la balle arrêtée, atterrit sur la transversale et sort dehors. Deux occasions venues pour casser la monotonie d'une corrida ennuyante durant laquelle les 22 actrices s'étaient érigées en catapultes, dégageant à l'emporte pièce.
L'arbitre sénégalaise, Fatouma Dia, est venue pour se mettre au diapason et laisser passer des fautes plus qu'évidentes tantôt pour les unes tantôt pour les autres. Le premier half s'achève par un heading que la gardienne Malika Daoud dévia des bouts des doigts. Le match conservera sa physionomie durant les 10 minutes de la seconde manche, avant que les maliennes ne passent à la vitesse supérieure. Le pressing finira par apporter le but au terme d'un cafouillage dans le rectangle et un ballon poussé de la pointe du pied par Niaty N'Diaye, ouvrant ainsi la marque, à la grande joie de la galerie malienne composée en majorité d'étudiantes (60e). Il faut dire que le but est entaché d'une faute au départ de l'action sur Aziza Rabbah et non sifflée par l'arbitre.
Et comme un malheur n'arrive jamais seul, la médiane Ilham Haymoudi s'est tordue la cheville en voulant pivoter. Normal sur un gazon d'une mauvaise qualité et très révélateur également du manque de compétition de la joueuse. Fatoumata Diara a failli doubler la mise suite à un tir tendu (73e). Ce n'était que partie remise en fait car Roukiatou Samake finira par semer deux défenseuses marocaines et mettre le ballon dans les filets (75e).
Le match était plié définitivement. Les lionnes n'avaient plus qu'à se barricader derrière une double muraille défensive dans l'espoir d'éviter le carton dont étaient capables ces maliennes qui nous avaient éliminés il y a deux ans au terrain du Barid à Rabat. Seulement les équipes respectives de l'époque étaient d'un calibre relevé que celles d'aujourd'hui.
Au vu de ce qui nous a été donné à voir ce jour, nous pouvons considérer que le Maroc est déjà out. Quoi de plus normal ? Réaliste, le coach national partage cet avis. Il déclara qu'il irait à Bamako pour « essayer de limiter les dégâts ». A quelque chose malheur est bon, dit l'adage. Ce match aura le mérite de tirer la sonnette d'alarme sur les interférences qui existent encore dans la gestion de certaines sélections nationales. Fathi Jamal est interpellé pour remettre de l'ordre et remodeler la composition d'une Commission née dans l'ombre et qui a brillé la saison précédent en organisant le championnat national à Rabat en (accrochez-vous) … 3 jours ! Un autre record Guinness à son actif.
On se souvient, la finale s'était déroulée devant des gradins déserts, au stade délabré du FUS, à l'insu du public et des médias. Des millions de marocains ont suivi des séquences sur le petit écran de la remise des médailles qui fut inédite : les médailles ont été remises en vrac à la capitaine de l'équipe par le président M. El Marnissi ! Une scène qui avait inspiré notre confrère de l'Opinion, M. Amzil. Du n'importe quoi et surtout un manque de responsabilité criarde qui pose plus d'une question. On se demande par ailleurs du véritable rôle de cette commission du moment que la DTN devait se charger du travail foncier dont la campagne de sensibilisation, la création de section du football féminin au niveau des clubs, la formation des cadres techniques et la programmation du championnat. Que reste t-il à l'actuelle commission ? Rien, ou presque puisque c'est la DTN qui établira des contacts directs avec les présidents des ligues et des directeurs de zones pour gérer tout ce qui précède.
La commission n'a pas le droit de jeter dans la cage aux lionnes une victime expiatoire. Il faut se le dire, une équipe nationale n'est pas l'affaire d'une commission mais de tout un peuple. On n'a pas le droit de blesser les sensibilités de la collectivité sous couvert que nos lionnes vont gagner en expérience. Nombreuses joueuses sélectionnées contre le Mali ne disposent même pas du minimum requis pour pouvoir espérer en faire des internationales. Un prétexte à visées inavouées comme par exemple les voyages à l'étranger sur le compte du contribuable.
Que pouvait-on attendre d'un team national jeté dans la compétition africaine après avoir été réuni à la hâte, il y a à peine 3 semaines, et subi une présélection avant de se mettre au vert pendant 8 jours. Un record digne du Guiness book. La Commission chargée du football féminin est restée dans l'expectative jusqu'au dernier moment pour parer au plus pressé avec la manière qu'on connaît et récolter en définitive le résultat qu'on connait.
La Commission a balayé d'un revers de main tout l'acquis et le travail colossal entrepris depuis bientôt 5 ans par leurs prédécesseurs, à commencer par le duo Adil Benchrifa – Abid et en finissant par Alaoui Slimani. Ce dernier est parvenu à monter deux équipes nationales acceptables. On se souvient, celle des moins de 19 ans avait fait sensation en Egypte en venant à bout des pharaonnes incrédules, après avoir auparavant balayé la sélection algérienne. Où sont passées ces filles ? Personne ne sait. Pourquoi les architectes de ces sélections ne font pas partie de la commission de tutelle ? Personne ne sait.
Autant dire des zones d'ombre qui témoignent d'une situation anachronique comme d'ailleurs la désignation unilatérale de l'entraîneur Aziz Slimani et le choix de l'effectif des présélectionnées. Un scandale qui n'a pas laissé indifférent le nouveau DTN, Fathi Jamal, qui ne lésina à appeler à l'ordre la commission en lui rappelant qu'elle a outrepassée ses compétences qui ne se limitent pas au pouvoir consultatif et à l'organisation des manifestations. Point, à la ligne.
La commission qui a semé le vent ne pouvait fatalement que récolter la tempête. La poignée de spectateurs et spectatrices présents au stade du FUS samedi dernier à l'occasion du match Maroc – Mali en ont eu pour leur compte. Ils eurent droit à une mosaïque prosaïque de filles manquant de fond et de forme. Des filles qui, à défaut d'arguments techniques et physiques, se dépensaient comme elles pouvaient pour échapper à une défaite qui était inéluctable face à un adversaire bien en jambes et disposant de l'avantage morphologique. Et ce n'est point un hasard qu'elle soit au 7e rang en Afrique. Conscient de ce handicap, le coach national joua la prudence, en comptant sur des contres. Mais, il fallait encore disposer de filles rapides et techniques, ce qui n'était pas le cas.
Les marocaines n'eurent pas la moindre occasion de but durant les 90 minutes au moment où les malienne s'en sont offertes six dont deux converties en buts. Les visiteuses annoncèrent la couleur dès la 14e minute avant de récidiver à la 25e minute par l'entremise de Fatoumata Diarra dont le tir, sur la balle arrêtée, atterrit sur la transversale et sort dehors. Deux occasions venues pour casser la monotonie d'une corrida ennuyante durant laquelle les 22 actrices s'étaient érigées en catapultes, dégageant à l'emporte pièce.
L'arbitre sénégalaise, Fatouma Dia, est venue pour se mettre au diapason et laisser passer des fautes plus qu'évidentes tantôt pour les unes tantôt pour les autres. Le premier half s'achève par un heading que la gardienne Malika Daoud dévia des bouts des doigts. Le match conservera sa physionomie durant les 10 minutes de la seconde manche, avant que les maliennes ne passent à la vitesse supérieure. Le pressing finira par apporter le but au terme d'un cafouillage dans le rectangle et un ballon poussé de la pointe du pied par Niaty N'Diaye, ouvrant ainsi la marque, à la grande joie de la galerie malienne composée en majorité d'étudiantes (60e). Il faut dire que le but est entaché d'une faute au départ de l'action sur Aziza Rabbah et non sifflée par l'arbitre.
Et comme un malheur n'arrive jamais seul, la médiane Ilham Haymoudi s'est tordue la cheville en voulant pivoter. Normal sur un gazon d'une mauvaise qualité et très révélateur également du manque de compétition de la joueuse. Fatoumata Diara a failli doubler la mise suite à un tir tendu (73e). Ce n'était que partie remise en fait car Roukiatou Samake finira par semer deux défenseuses marocaines et mettre le ballon dans les filets (75e).
Le match était plié définitivement. Les lionnes n'avaient plus qu'à se barricader derrière une double muraille défensive dans l'espoir d'éviter le carton dont étaient capables ces maliennes qui nous avaient éliminés il y a deux ans au terrain du Barid à Rabat. Seulement les équipes respectives de l'époque étaient d'un calibre relevé que celles d'aujourd'hui.
Au vu de ce qui nous a été donné à voir ce jour, nous pouvons considérer que le Maroc est déjà out. Quoi de plus normal ? Réaliste, le coach national partage cet avis. Il déclara qu'il irait à Bamako pour « essayer de limiter les dégâts ». A quelque chose malheur est bon, dit l'adage. Ce match aura le mérite de tirer la sonnette d'alarme sur les interférences qui existent encore dans la gestion de certaines sélections nationales. Fathi Jamal est interpellé pour remettre de l'ordre et remodeler la composition d'une Commission née dans l'ombre et qui a brillé la saison précédent en organisant le championnat national à Rabat en (accrochez-vous) … 3 jours ! Un autre record Guinness à son actif.
On se souvient, la finale s'était déroulée devant des gradins déserts, au stade délabré du FUS, à l'insu du public et des médias. Des millions de marocains ont suivi des séquences sur le petit écran de la remise des médailles qui fut inédite : les médailles ont été remises en vrac à la capitaine de l'équipe par le président M. El Marnissi ! Une scène qui avait inspiré notre confrère de l'Opinion, M. Amzil. Du n'importe quoi et surtout un manque de responsabilité criarde qui pose plus d'une question. On se demande par ailleurs du véritable rôle de cette commission du moment que la DTN devait se charger du travail foncier dont la campagne de sensibilisation, la création de section du football féminin au niveau des clubs, la formation des cadres techniques et la programmation du championnat. Que reste t-il à l'actuelle commission ? Rien, ou presque puisque c'est la DTN qui établira des contacts directs avec les présidents des ligues et des directeurs de zones pour gérer tout ce qui précède.
La commission n'a pas le droit de jeter dans la cage aux lionnes une victime expiatoire. Il faut se le dire, une équipe nationale n'est pas l'affaire d'une commission mais de tout un peuple. On n'a pas le droit de blesser les sensibilités de la collectivité sous couvert que nos lionnes vont gagner en expérience. Nombreuses joueuses sélectionnées contre le Mali ne disposent même pas du minimum requis pour pouvoir espérer en faire des internationales. Un prétexte à visées inavouées comme par exemple les voyages à l'étranger sur le compte du contribuable.