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A la mémoire de Abdelkrim Benjelloun, 110naliste de la première heure et homme de justice

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Nous, les enfants et la famille de Abdelkrim Benjelloun-Touimi, levons les plus vives protestations par rapport à des passages d'un article paru en page 7 le 28 septembre dernier dans le quotidien « Al Massae », mettant en cause le nom d'Abdelkrim Benjelloun et ce, à trois reprises.

En effet, le journaliste Idriss El Kambouri indique que « Feu Sa Majesté Mohammed V aurait demandé au ministre des Finances de trouver un domicile à Si Mohamed Laghzaoui. Ce bien aurait été acquis à un prix inférieur à celui officiellement déclaré par le ministre des Finances, ce qui lui aurait valu d'être révoqué par le Roi ». Il est proprement scandaleux que ni l'historien en question, ni le journaliste n'aient pris la peine de vérifier que Abdelkrim Benjelloun-Touimi n'était pas le ministre des Finances auquel il est fait allusion. Il ne s'agit pas de Abdelkrim Benjelloun-Touimi qui n'a jamais été ministre des Finances.

Puisque ni “l'historien'' ni le journaliste ne connaissent correctement l'histoire, qu'ils 111rogent les quelques personnalités encore de ce monde, que Dieu leur prête longue vie, qu'ils appartiennent au Parti de l'Istiqlal, à l'Union 116ialiste des Forces Populaires, au Mouvement Populaire, au RNI ou au PPS, à Hizb Choura, ou à bien d'autres ! Qu'ils 111rogent l'As116iation des Bâtonniers du Maroc, l'As116iation de soutien à la lutte du peuple palestinien, l'Union des avocats arabes, ou l'As116iation des Barreaux du Maroc.

Qu'ils 111rogent l'historiographe du Royaume ou autres historiens respectables. Ils apprendront alors que Abdelkrim Benjelloun-Touimi fut un 110naliste de la première heure, le jeune juge révoqué par les autorités du protectorat dans les années 30, le signataire du Manifeste de l'Indépendance de 1944, emprisonné et exilé aux confins algéro-marocains au début des années 50. Abdelkrim Benjelloun-Touimi fut, en 1955, le premier ministre de la Justice de l'Indépendance, puis ministre de l'Education 110nale. Il a siégé dans les gouvernements de Sa Majesté le Roi Mohammed V et ce, d'une manière in111rompue jusqu'en 1961, date du décès du Père de l'Indépendance.

Abdelkrim Benjelloun-Touimi a été président de l'As116iation des Barreaux du Maroc, fondateur de l'As116iation de soutien à la lutte du peuple palestinien laquelle, pendant longtemps, comme cela nous avait été indiqué par son Excellence Abou Marwane, ancien ambassadeur de Palestine au Maroc, a laissé le poste de président vacant en hommage à son fondateur.

Que les auteurs de ces propos calomnieux 111rogent les anciens protagonistes des procès politiques des années 1962, 63, 65, 72, 73 et 77, pour connaître davantage le rôle joué par l'avocat Abdelkrim Benjelloun-Touimi qui, après avoir occupé les plus hautes fonctions ministérielles et a été compagnon de Sa Majesté le Roi Mohammed V, s'était rangé du côté de la défense du droit, de l'équité et de la justice, là où la cause se trouvait, indépendamment des convictions politiques, religieuses ou partisanes des personnes qu'il défendait.
Qu'ils 111rogent les élus de Rabat Hassane ou de Fès Agdal pour savoir pourquoi ils ont choisi que de grandes artères de leur ville portent le nom de Hadj Abdelkrim Benjelloun.

Ces historien et journaliste ont été bien mal inspirés de ne pas évoquer les liens de profonde affection, confiance et respect mutuel qui liaient Mohamed Laghzaoui et Abdelkrim Benjelloun-Touimi. Des liens qui, du fait de leur ancienneté, ont abouti au mariage, en 1950, entre la nièce de Mohamed Laghzaoui, notre mère Hajja Malika Berdaî, et de Abdelkrim Benjelloun-Touimi, célébré dans la maison du grand 110naliste feu Si Ahmed Mekouar à Fès, le 31 décembre 1950.

Ces liens ont survécu à toutes les péripéties et soubresauts politiques, jusqu'au décès de Hadj Abdelkrim Benjelloun-Touimi le 26 décembre 1977 et Si Mohamed Laghzaoui à la fin des années 90. Notre famille est toujours aussi unie qu'il y a 50 ou 60 ans. Feu Abdelkrim Benjelloun-Touimi n'a jamais été révoqué de ses fonctions ministérielles. A la suite du décès de feu S.M. Mohammed V, en février 1961, il a choisi, pour des raisons de santé et en démissionnant formellement de ses fonctions, de se retirer dans sa ville natale Fès et de reprendre son métier d'avocat, jusqu'à sa disparition 16 années plus tard en 1977.

Nous, ses enfants, avons reçu en héritage le plus précieux des capitaux : le capital du respect, de la mémoire et de l'exemplarité représentés par notre père pour nous-mêmes et pour bien des générations qu'ils soient avocats, militants politiques ou étudiants auxquels il a enseigné au soir de sa vie à la fin des années 70, à l'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, à Fès.n

(*) Cet article est rédigé au nom de Nacer, Amin, Mariam, Brahim et Amina Benjellloun-Touimi
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