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Le second, Abel Damoussi, un poète marocain qui manie les verbes et les mots inspirés de notre quotidien vécu dans un texte où la parole engagée exprime les principes profonds de notre spiritualité.
Le groupe Fnaïre (lanterne en arabe) qui a été élu meilleur groupe du Boulevard des Jeunes Musiciens en 2004, a surpris d'abord par son premier single «Mchicha», puis par son album «Laftouhe» ainsi qu'avec ses nombreux featurings où il a partagé la parole avec les grands du rap, dont Providence et Cheb I Sabbah, le DJ de renommée internationale.
Le groupe signe de nouveau son retour au devant de la scène avec son dernier album «Yed el henna».
Fidèles à leur style original, les membres de Fnaïre puisent dans notre patrimoine musical aïssaoui, gnaoui, sahraoui… qu'ils fusionnent avec les sons déchaînés des platines scratchées par leur DJ. Le tout réconcilie le mélomane avec sa marocanité, tout en lui faisant découvrir cette touche moderne que vit notre musique actuellement.
En effet, plus qu'un simple album, «Yed el henna» emporte son auditeur dans un voyage à travers la culture marocaine d'hier et d'aujourd'hui. H'layqi, T'Borida, B'ladna qadra, Tagine loghate, Yamdah Salam…sont autant de titres qui traitent de sujets qui touchent le Maroc pluriel d'aujourd'hui dans ses traditions et sa modernité, ses valeurs ancestrales ouvertes sur la culture de l'autre.
Des scènes mythiques de nos places historiques comme la Halqa de Jamaâ el Fna ou le mahraq de la Tbourida de nos moussems aux chants religieux, en passant par les échecs sociaux mais aussi les grands succès qui ont pu être réalisés dernièrement dont la Moudouwana, la lutte contre l'analphabétisme…Il suffit d'écouter une de ces chansons pour être transporté au cœur d'un Maroc multiculturel et tolérant.
Fnaïre tente, à travers cet album de 18 tracks, de refléter la réalité de notre pays où les messages d'amour et de paix se lisent dans chaque coin, tout en changeant les images perçues par l'Occident sur l'Orient. «Yed el henna», symbole de la bonne conscience, s'adresse à une jeunesse en mal de repères. Avec ses textes engagés et ses thèmes sérieux, l'album guide les jeunes vers la bonne voie, celle de nos traditions et de nos valeurs originelles. Le tout interprété dans notre langue mère, la «darija», à part la chanson «Tagine loghate» où de multiples langues expriment un message unique, la fierté du Marocain dans sa pluralité.
Du côté technique, il est à souligner que «Yed el henna» a été entièrement réalisé au Maroc à l'exception de la masterisation qui a été faite à Londres, plus précisément dans les studios des Rolling Stones. En plus des membres du groupe, ce sont soixante musiciens qui ont pris part à la création de cet album qui a nécessité deux ans de travail.
Comparés à Nass el Ghiwane grâce à la richesse de leur répertoire et l'engagement de leurs chansons, Fnaïre connaissent un succès grandissant. Leur nouvel opus, Yed el Henna, en véritable main d'amour et de bonne foi, leur montrera sans doute le chemin de la gloire.
REPÈRES
Les titres de l'album
> Yamdah Salam
> Yed El Henna
> H'layqi
> Jamaa Lafna
> Sah Raoui
> T'Borida
> Aaz L'Khil M'rabteha
> Tagine Loghate
> Lalla Mennana
> Lif.L'ba.Ta.Ata feat. Cilvaringz [Wu-Tang Clan]
> L'Mori F'12
> Sogane Balmaklob
> B'ladna Kadra interlude by Abdesselam “Abel” Damoussi
> V.I.H
> Douaa
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111VIEW • MOHCINE TIZAF
Le chanteur de Fnaïre nous parle de «Yed El Henna»
«Yed el henna» est un album qui traite de nombreux thèmes et qui est riche de principes et de préceptes. Qu'est-ce qui vous a inspiré dans la réalisation de cet album ?
On s'est inspirés de la réalité qu'on voit et vit tous les jours. Fnaïre est considéré comme étant un groupe engagé, qui chante des textes sérieux avec des sens profonds. On défend toujours nos racines, nos traditions, ainsi que nos valeurs d'origine. Même musicalement, on essaie de retourner à nos styles d'origine, en gardant notre mélodie marocaine au cœur de nos chansons pour garder son originalité et montrer sa richesse. Et c'est ce qui fait l'essence de notre rap traditionnel, qui a marqué l'identité de notre groupe.
Quelle est la différence entre votre premier album «Laftouhe» et «Yed el henna» ?
A vrai dire, il n'y a pas de différence. On peut même dire que «Yed el henna» complète en quelque sorte notre premier album «Laftouhe». C'est le même style, du rap traditionnel, les mêmes thèmes tirés de notre quotidien qui portent un message clair pour les jeunes d'aujourd'hui, ainsi que les mêmes objectifs. La seule différence à noter se présente au niveau des moyens. On a en effet eu plus de moyens dans la réalisation de «Yed el henna», notamment au niveau du mastering, de la distribution… et on a pris plus de temps pour le faire.
Quelles sont vos attentes par rapport à «Yed el henna» ?
Les attentes initiales ont déjà été comblées, il nous reste à faire connaître notre album à l'étranger et entamer des tournées qui incluent des concerts dans d'autres pays arabes et européens.
Aussi, nous comptons à travers «Yed el henna» d'intégrer notre rap traditionnel dans notre répertoire de musique marocaine.
Quels sont vos projets ?
Pour le moment, il faut compléter la mission de «Yed el henna». Après avoir sorti l'album, nous devons passer à la scène pour le présenter en live au public. Plus tard, nous voulons prendre un peu de recul pour jeter un regard un peu plus distant sur nos futurs projets.
Le groupe Fnaïre (lanterne en arabe) qui a été élu meilleur groupe du Boulevard des Jeunes Musiciens en 2004, a surpris d'abord par son premier single «Mchicha», puis par son album «Laftouhe» ainsi qu'avec ses nombreux featurings où il a partagé la parole avec les grands du rap, dont Providence et Cheb I Sabbah, le DJ de renommée internationale.
Le groupe signe de nouveau son retour au devant de la scène avec son dernier album «Yed el henna».
Fidèles à leur style original, les membres de Fnaïre puisent dans notre patrimoine musical aïssaoui, gnaoui, sahraoui… qu'ils fusionnent avec les sons déchaînés des platines scratchées par leur DJ. Le tout réconcilie le mélomane avec sa marocanité, tout en lui faisant découvrir cette touche moderne que vit notre musique actuellement.
En effet, plus qu'un simple album, «Yed el henna» emporte son auditeur dans un voyage à travers la culture marocaine d'hier et d'aujourd'hui. H'layqi, T'Borida, B'ladna qadra, Tagine loghate, Yamdah Salam…sont autant de titres qui traitent de sujets qui touchent le Maroc pluriel d'aujourd'hui dans ses traditions et sa modernité, ses valeurs ancestrales ouvertes sur la culture de l'autre.
Des scènes mythiques de nos places historiques comme la Halqa de Jamaâ el Fna ou le mahraq de la Tbourida de nos moussems aux chants religieux, en passant par les échecs sociaux mais aussi les grands succès qui ont pu être réalisés dernièrement dont la Moudouwana, la lutte contre l'analphabétisme…Il suffit d'écouter une de ces chansons pour être transporté au cœur d'un Maroc multiculturel et tolérant.
Fnaïre tente, à travers cet album de 18 tracks, de refléter la réalité de notre pays où les messages d'amour et de paix se lisent dans chaque coin, tout en changeant les images perçues par l'Occident sur l'Orient. «Yed el henna», symbole de la bonne conscience, s'adresse à une jeunesse en mal de repères. Avec ses textes engagés et ses thèmes sérieux, l'album guide les jeunes vers la bonne voie, celle de nos traditions et de nos valeurs originelles. Le tout interprété dans notre langue mère, la «darija», à part la chanson «Tagine loghate» où de multiples langues expriment un message unique, la fierté du Marocain dans sa pluralité.
Du côté technique, il est à souligner que «Yed el henna» a été entièrement réalisé au Maroc à l'exception de la masterisation qui a été faite à Londres, plus précisément dans les studios des Rolling Stones. En plus des membres du groupe, ce sont soixante musiciens qui ont pris part à la création de cet album qui a nécessité deux ans de travail.
Comparés à Nass el Ghiwane grâce à la richesse de leur répertoire et l'engagement de leurs chansons, Fnaïre connaissent un succès grandissant. Leur nouvel opus, Yed el Henna, en véritable main d'amour et de bonne foi, leur montrera sans doute le chemin de la gloire.
REPÈRES
Les titres de l'album
> Yamdah Salam
> Yed El Henna
> H'layqi
> Jamaa Lafna
> Sah Raoui
> T'Borida
> Aaz L'Khil M'rabteha
> Tagine Loghate
> Lalla Mennana
> Lif.L'ba.Ta.Ata feat. Cilvaringz [Wu-Tang Clan]
> L'Mori F'12
> Sogane Balmaklob
> B'ladna Kadra interlude by Abdesselam “Abel” Damoussi
> V.I.H
> Douaa
«On défend toujours nos traditions et nos valeurs d'origine»
111VIEW • MOHCINE TIZAF
Le chanteur de Fnaïre nous parle de «Yed El Henna»
«Yed el henna» est un album qui traite de nombreux thèmes et qui est riche de principes et de préceptes. Qu'est-ce qui vous a inspiré dans la réalisation de cet album ?
On s'est inspirés de la réalité qu'on voit et vit tous les jours. Fnaïre est considéré comme étant un groupe engagé, qui chante des textes sérieux avec des sens profonds. On défend toujours nos racines, nos traditions, ainsi que nos valeurs d'origine. Même musicalement, on essaie de retourner à nos styles d'origine, en gardant notre mélodie marocaine au cœur de nos chansons pour garder son originalité et montrer sa richesse. Et c'est ce qui fait l'essence de notre rap traditionnel, qui a marqué l'identité de notre groupe.
Quelle est la différence entre votre premier album «Laftouhe» et «Yed el henna» ?
A vrai dire, il n'y a pas de différence. On peut même dire que «Yed el henna» complète en quelque sorte notre premier album «Laftouhe». C'est le même style, du rap traditionnel, les mêmes thèmes tirés de notre quotidien qui portent un message clair pour les jeunes d'aujourd'hui, ainsi que les mêmes objectifs. La seule différence à noter se présente au niveau des moyens. On a en effet eu plus de moyens dans la réalisation de «Yed el henna», notamment au niveau du mastering, de la distribution… et on a pris plus de temps pour le faire.
Quelles sont vos attentes par rapport à «Yed el henna» ?
Les attentes initiales ont déjà été comblées, il nous reste à faire connaître notre album à l'étranger et entamer des tournées qui incluent des concerts dans d'autres pays arabes et européens.
Aussi, nous comptons à travers «Yed el henna» d'intégrer notre rap traditionnel dans notre répertoire de musique marocaine.
Quels sont vos projets ?
Pour le moment, il faut compléter la mission de «Yed el henna». Après avoir sorti l'album, nous devons passer à la scène pour le présenter en live au public. Plus tard, nous voulons prendre un peu de recul pour jeter un regard un peu plus distant sur nos futurs projets.
