La polyarthrite rhumatoïde (PR) touche 150.000 Marocains. Pourtant la majorité de nos compatriotes ignorent tout sur cette pathologie.
Ceux qui en ont entendu parler la prennent pour un rhumatisme et ignorent qu'elle peut être invalidante.
En fait, la PR est un véritable problème de santé publique. Elle est à l'origine de l'isolement du patient quand elle n'est pas prise en charge à temps.
«Cette maladie a détruit ma vie» est une phrase qui revient souvent sur la bouche de patients qui ont mis du temps à la diagnostiquer. Ils ont vécu avec une souffrance qu'ils auraient pu éviter en s'adressant, à temps, à un médecin. «Avec la PR, ma vie continue normalement», c'est ainsi qu'une autre personne présente sa maladie.
Témoignage d'un patient plus heureux ayant su la détecter et la traiter avant qu'elle ne le détruise.
Les résultats de l'enquête effectuée par l'As116iation marocaine de lutte contre la polyarthrite rhumatoïde (AMP) montrent qu'un grand travail de sensibilisation reste à faire auprès de la population pour leur faire connaître cette maladie.
Profitant de la Journée mondiale de l'arthrite célébrée le 12 octobre, l'AMP a organisé une conférence-débat, sous le thème «Quelle prise en charge pour la polyarthrite rhumatoïde au Maroc ?». Cette conférence-débat a vu la participation de l'As116iation française des polyarthritiques (AFP) et d'organismes 110naux et à l'issue de laquelle une signature d'un mémorandum avec l'AFP a été effectuée.
Son objectif étant de mettre plus de lumière sur la PR et de la faire sortir sur la scène publique.
«La prise en charge de la PR se bat à côté d'autres maladies lourdes comme le cancer, le diabète, l'hépatite… Elle paraît petite par rapport à ces affections.
Mais en réalité, elle mérite un plus grand intérêt», affirme d'emblée le Dr Mohamed Saleh Bennouna, président de l'AMP qui a émis le souhait de voir cette pathologie couverte à 100% par les organismes de remboursement et que ces derniers allègent leurs formalités administratives.
La PR figure sur la liste des (ALD) (affections de longue durée).
L'AMO considère qu'elle mérite un traitement efficace, mais ne lui réserve pas de prise en charge adéquate.
«La CNOPS assure au patient une prise en charge à 100%, et un remboursement au même taux sur les médicaments, alors que la CNSS oblige l'affilié à payer une contribution de 30% du moment que cet organisme le rembourse à 70% sur les soins ambulatoires et sur l'hospitalisation. Les médicaments sont, eux, remboursés à hauteur de 70%.
Laquelle prise en charge a une durée de 2 ans au-delà desquels le bénéficiaire doit présenter un dossier d'examen dûment rempli par le médecin traitant. C'est alors qu'elle peut être renouvelée en fonction de l'état de santé du malade», assure Bouchaïb Mourjane de l'ANAM.
Il faut savoir que le traitement classique de la maladie coûte entre 100 et 300 DH.
La moyenne de dépense étant de 510 DH par mois.
Mais le coût de la maladie est caractérisé par une disparité entre les patients qui payent 0 DH (parce qu'ils sont pris en charge par des mécènes ou des proches) et ceux qui déboursent 2.500 DH.
A côté du coût élevé du traitement, la PR peut avoir des répercussions sur la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes.
Cette réalité a été confirmée par une étude réalisée à l'hôpital El Ayachi de Salé auprès de 100 patientes.
Sur un plan professionnel, 100% d'entre elles pâtissent de retards, d'absentéisme et d'irrégularité, alors que 50% finissent par arrêter de travailler au bout de 5 ans et 8,7% au bout de 2mois.
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«Les coûts directs comprennent les frais d'hospitalisation, le traitement, les diagnostics et les coûts non médicaux. Les coûts indirects comprennent les pertes de productivité et les soins informels. Quant aux coûts intangibles, ils englobent la détérioration de la qualité de vie des patients, de celle de leurs familles et de leurs amis», explique la rhumatologue.
Ceux qui en ont entendu parler la prennent pour un rhumatisme et ignorent qu'elle peut être invalidante.
En fait, la PR est un véritable problème de santé publique. Elle est à l'origine de l'isolement du patient quand elle n'est pas prise en charge à temps.
«Cette maladie a détruit ma vie» est une phrase qui revient souvent sur la bouche de patients qui ont mis du temps à la diagnostiquer. Ils ont vécu avec une souffrance qu'ils auraient pu éviter en s'adressant, à temps, à un médecin. «Avec la PR, ma vie continue normalement», c'est ainsi qu'une autre personne présente sa maladie.
Témoignage d'un patient plus heureux ayant su la détecter et la traiter avant qu'elle ne le détruise.
Les résultats de l'enquête effectuée par l'As116iation marocaine de lutte contre la polyarthrite rhumatoïde (AMP) montrent qu'un grand travail de sensibilisation reste à faire auprès de la population pour leur faire connaître cette maladie.
Profitant de la Journée mondiale de l'arthrite célébrée le 12 octobre, l'AMP a organisé une conférence-débat, sous le thème «Quelle prise en charge pour la polyarthrite rhumatoïde au Maroc ?». Cette conférence-débat a vu la participation de l'As116iation française des polyarthritiques (AFP) et d'organismes 110naux et à l'issue de laquelle une signature d'un mémorandum avec l'AFP a été effectuée.
Son objectif étant de mettre plus de lumière sur la PR et de la faire sortir sur la scène publique.
«La prise en charge de la PR se bat à côté d'autres maladies lourdes comme le cancer, le diabète, l'hépatite… Elle paraît petite par rapport à ces affections.
Mais en réalité, elle mérite un plus grand intérêt», affirme d'emblée le Dr Mohamed Saleh Bennouna, président de l'AMP qui a émis le souhait de voir cette pathologie couverte à 100% par les organismes de remboursement et que ces derniers allègent leurs formalités administratives.
La PR figure sur la liste des (ALD) (affections de longue durée).
L'AMO considère qu'elle mérite un traitement efficace, mais ne lui réserve pas de prise en charge adéquate.
«La CNOPS assure au patient une prise en charge à 100%, et un remboursement au même taux sur les médicaments, alors que la CNSS oblige l'affilié à payer une contribution de 30% du moment que cet organisme le rembourse à 70% sur les soins ambulatoires et sur l'hospitalisation. Les médicaments sont, eux, remboursés à hauteur de 70%.
Laquelle prise en charge a une durée de 2 ans au-delà desquels le bénéficiaire doit présenter un dossier d'examen dûment rempli par le médecin traitant. C'est alors qu'elle peut être renouvelée en fonction de l'état de santé du malade», assure Bouchaïb Mourjane de l'ANAM.
Il faut savoir que le traitement classique de la maladie coûte entre 100 et 300 DH.
La moyenne de dépense étant de 510 DH par mois.
Mais le coût de la maladie est caractérisé par une disparité entre les patients qui payent 0 DH (parce qu'ils sont pris en charge par des mécènes ou des proches) et ceux qui déboursent 2.500 DH.
A côté du coût élevé du traitement, la PR peut avoir des répercussions sur la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes.
Cette réalité a été confirmée par une étude réalisée à l'hôpital El Ayachi de Salé auprès de 100 patientes.
Sur un plan professionnel, 100% d'entre elles pâtissent de retards, d'absentéisme et d'irrégularité, alors que 50% finissent par arrêter de travailler au bout de 5 ans et 8,7% au bout de 2mois.
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Coût divers
La polyarthrite rhumatoïde est une affection qui accompagne le patient pour la vie. En parlant des retentissements 116io-économiques de la PR sur le patient, le Pr Fadoua Allali a signalé qu'il faut distinguer trois types de coûts.«Les coûts directs comprennent les frais d'hospitalisation, le traitement, les diagnostics et les coûts non médicaux. Les coûts indirects comprennent les pertes de productivité et les soins informels. Quant aux coûts intangibles, ils englobent la détérioration de la qualité de vie des patients, de celle de leurs familles et de leurs amis», explique la rhumatologue.