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Essor considérable des ressources

Le directeur général de la CNOPS (Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale), Abdelaziz Adnane, a affirmé que le panier des soins dispensés par la Caisse était le meilleur en termes de qualité et de taux de couverture.

Essor considérable des ressources
" Ce panier englobe la totalité des soins prévus dans l'article 7 de la loi 05-00.
Le taux de couverture se monte à 70% pour les médicaments et 100 % pour la quasi-totalité des maladies chroniques et coûteuses (affections longue durée)", a-t-il indiqué lors d'un point de presse la semaine dernière à Rabat.
Seulement, cette vocation sociale de la Caisse à un coût. Rien qu'en la période s'étalant d'août 2007 à août 2008, pas moins de 60 000 dossiers en rapport avec des maladies graves ont reçu l'aval de la CNOPS, pour leur prise en charge totale pour un coût global avoisinant 1088 millions de DH. Soit plus de la moitié de l'ensemble des ressources de la Caisse. Les maladie cardiaques et celles liées à l'insuffisance rénale sont les plus dispendieuses: elles ont coûté à la caisse en la période considérée, respectivement 224millions de DH et 227 millions de DH.

"C'est un lourd fardeau pour la Caisse. Par exemple, le traitement d'un patient cancéreux nous coûte en moyenne 60 000 DH par mois. Pour les maladies orphelines, la caisse prend en charge à vie quelque chose comme 2.200.000 DH par personne et par an", explique le même responsable. D'où la nécessité selon Abdelaziz Adnane de revoir le système de gestion des médicaments coûteux sous peine d'obérer l'équilibre financier de la Caisse. La survie du système est en jeu donc. Et c'est d'autant plus important que nombre d'assurés a connu un essor considérable au cours des trois dernières années (qui ont suivi l'entrée en vigueur de l'assurance maladie obligatoire en 2005). Ce nombre est passé de 922.000 en 2005 à plus de 1.171 000 assurés directs en 2008, soit plus de 3.200 000 bénéficiaires.

S'agissant des ressources financières, elles ont connu une progression notable également, passant de 1.400 millions de DH avant l'entrée en vigueur de l'AMO à quelque 3.200 millions de DH en 2007. Cette évolution positive s'explique par le versement des cotisations de l'Etat en tant qu'employeur. Ce qui n'était pas le cas auparavant. En ce qui concerne le remboursement, la caisse a versé 5.753.000.000 DH depuis l'entrée en vigueur de l'assurance-maladie. " De ce fait, nous sommes le premier investisseur dans le secteur de la santé après le ministère de tutelle", souligne M. Adnane. Pour être à la hauteur de cette position de leader, la CNOPS s'évertue en permanence, selon son directeur général, à offrir un service de qualité aux adhérents. C'est pourquoi la caisse s'engage à réduire le délai de remboursement à un mois pour les assurés et deux mois pour les prestataires de soins.

Il en est de même pour les procédures de prise en charge qui ont déjà été substantiellement simplifiées. "Pour nous, il ne s'agit pas là d'un slogan mais d'une réalité concrète. De grands efforts ont été faits dans ce sens. Ainsi, dans les hôpitaux publics, l'accord pour la prise en charge est donné a posteriori. Dans les cliniques privées, il a été procédé à la levée de réserves sur 87% des interventions chirurgicales". Toujours dans le même esprit, la procédure pour la prise en charge de la dialyse a été réduite à 5 documents au lieu de 17 précédemment. De même, la durée de validité de l'accord de prise en charge est de cinq ans au lieu de un an. Un petit hic toutefois, en application des dispositions de l'article 44 du code de la couverture médicale (il stipule que la mission de gestion de la couverture médicale et celle de la prestation des soins doivent être séparées) la caisse se devait dès août 2008 d'abandonner la gestion de la pharmacie qui offre des médicaments à titre gracieux aux malades atteins d'affections longue durée. "Dorénavant, ces malades doivent se procurer leur médicaments auprès d'une pharmacie normale. Compte tenu de la cherté du médicament au Maroc, le problème va se poser".

Pour pallier à cela, un avenant de la convention nationale a été conclu. En vertu duquel les centres d'oncologie ont la possibilité de prescrire et de fournir des médicaments aux malades et se faire rembourser par la suite auprès de la caisse. De même, on examine la possibilité de prise en charge des frais de médicaments dans le cadre du tiers payant en partenariat avec les pharmaciens. En attendant qu'une solution définitive soit trouvée.
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Contraintes

Trois ans après l'entrée en vigueur de l'assurance maladie obligatoire, la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale, une fédération de huit mutuelles, affiche de belles performances financières et managériales. Mais la caisse fait face à des contraintes multiples. La plus importante a trait au vieillissement de la population, avec tout ce que cela implique comme défis de prise en charge. Autre contrainte de taille: les cotisations des adhérents sont plafonnées à 400DH, ce qui limite les ressources de la CNOPS. Sans parler du programme de départ volontaire qui coûte à la caisse quelque 93.000.000 DH chaque année. La caisse souffre par ailleurs du faible recours aux médicaments génériques. "Malheureusement, les médecins continuent à prescrire des princeps aux dépens des génériques pour les raisons que tout le monde sait", déplore Abdelaziz Adnane, directeur général de la CNOPS.

Il est à noter par ailleurs que la caisse a rendu possible le remboursement en ligne des dossiers ambulatoires pour ses assurés. Ces derniers ont la possibilité de consulter via le site www.cnops.org.ma l'état des remboursements prévus ou effectués. La nouvelle prestation permet d'avoir une situation en temps réel : des remboursements avec part AMO et part couverture complémentaire, date de paiement ainsi que le mode de paiement utilisé. Le télépaiement des cotisations de certains employeurs est dans le pipe. La caisse compte également dans l'avenir procéder à la numérisation des dossiers de demande d'immatriculation, la dématérialisation de la prise en charge avec certains producteurs de soins et l'adoption de la carte de santé.
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