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La cardiologie sous la loupe

Le Maroc est un pays à risque cardiovasculaire. Plus de 33% de la population souffrent d'hypertension, 29% d'augmentation de cholestérol, 13% d'obésité et 7% environ de diabète.

La cardiologie sous la loupe
Les chiffres sont alarmants. Ils ont été annoncés, par le professeur Ahmed Bennis, chef du service de cardiologie et du département des maladies cardiovasculaires au CHU Ibn Rochd de Casablanca en marge de la 1ère Journée internationale de cardiologie Ibn Rochd.

«Les pathologies cardiovasculaires sont la cause de 30% de la mortalité mondiale, c'est aussi le cas au Maroc où ces maladies constituent un enjeu épidémiologique et un problème de santé publique majeur» affirme Ahmed Bennis.
En effet, les maladies cardio-vasculaires occupent actuellement la première cause de mortalité dans le monde. Chaque année, 25millions de personnes en décèdent, dont 16 millions venant des pays en voie de développement.

Ces chiffres s'expliquent par l'augmentation de la population dans le monde, mais également par le vieillissement de la population, comme le montre la pyramide des âges. Ceci dit, les principaux facteurs de risque de ces pathologies sont nombreux : «Le tabac et le cholestérol dégénèrent les deux tiers du risque global d'attaque cardiaque. Quant à l'hypertension artérielle, le diabète, l'obésité abdominale, le stress, l'insuffisance au quotidien de consommation de fruits et de légumes et l'absence d'activité physique, constituent ce qu'on appelle les facteurs de risque additionnels» déclare le professeur Bennis. Aussi, les spécialistes invités à cette 1ère journée internationale de cardiologie, ont insisté sur les principaux moyens de prévention, notamment l'exercice du sport, l'arrêt du tabac, le surpoids surtout au niveau des parties abdominales. «Il faudrait encourager la population marocaine à adopter un mode de vie plus sain, et à réduire les risques de maladies cardio-vasculaires, en pratiquant davantage d'activités physiques, en supprimant le tabac, en veillant à une alimentation équilibrée et au contrôle du poids.

Une bonne hygiène de vie permet de diminuer les risques d'attaques cardiaques ou cérébrales» disent-ils. En fait, les pathologies cardiovasculaires sont des maladies où une lésion touchent l'appareil cardiovasculaire, qu'il s'agisse du coeur, des vaisseaux sanguins approvisionnant le coeur ou du réseau de vaisseaux sanguins (artères et veines). Ils présentent sous différentes atteintes : maladies coronariennes, angine de poitrine, infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, artérite des membres inférieurs, hypertension artérielle etc…
Chez les hommes, le premier signe de maladie cardiovasculaire est souvent une crise cardiaque (infarctus du myocarde). Elle se traduit généralement par une douleur thoracique, pouvant survenir à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Elle peut parfois être abdominale et s'accompagner d'autres signes pouvant orienter vers une autre pathologie. Chez les femmes, les troubles se manifestent différemment. Elles sont plus susceptibles d'éprouver des douleurs ou un vague malaise dans la poitrine, le cou, le dos ou les bras. Il s'agit parfois d'une sensation de serrement, de lourdeur ou de brûlure.

Ces douleurs peuvent se manifester de façon intermittente pendant des mois, voire des années. Dans le cas des maladies des valves cardiaques, on peut reconnaître des symptômes plus ou moins marqués en fonction du degré d'évolution tels que l'essoufflement, des palpitations, des malaises et également des pertes de connaissance.

Parallèlement à ces actions de mise en garde, le professeur Bennis, a exposé, lors de son intervention, un constat sur les états de lieux au Maroc :
«Le nombre des chirurgiens cardiologues est en dessous
des besoins. La concentration des spécialistes sur l'axe Rabat/Casablanca ainsi
que le coût élevé des interventions chirurgicales et de la prise en charge sont les principales causes de ce manque. Aujourd'hui, malgré l'existence de plusieurs moyens de traitement, 10.000 cas sont en attente de chirurgie à cause des difficultés d'accès aux soins».

En effet, environ 800 interventions à coeur ouvert sont annuellement pratiquées au Maroc contre 1600 en Algérie, 2000 en Tunisie et 50.00 en France. D'autant plus que «les soins en cardiologie coûtent très cher, une coronarographie frôle les 8000 DH, une dilatation d'une artère coronaire peut atteindre les 32.000 DH, une intervention de pontage coronaire varie entre 90.000 et 100.000 DH, quant au remplacement des valves cardiaques, il peut dépasser les 100.000DH. Le problème est que seuls 15 % de la population est couverte par la sécurité sociale. Avec l'AMO, ce chiffre pourrait dépasser les 30%».

Ainsi, afin de faciliter l'accès aux soin, le professeur Bennis parle d'une politique de formation de cardiologues à l'horizon 2010 : «Il faut savoir que 16 cardiologues marocains pour un million d'habitants est toujours insuffisant, il est temps de
bien répartir les nouveaux chirurgiens sur le territoire national et de décentraliser la cardiologie de pointe sur les autres grandes villes du Maroc comme Tanger, Marrakech, Fès, Agadir». Les chiffres présentés dans cette 1ère journée de cardiologie Ibn Roch ne peuvent laisser indifférent. Il est temps d'acquérir de bonnes habitudes afin de ne pas basculer dans un labyrinthe séquestré par les infernaux bourreaux du cœur.
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Pas d'excès de poids

On le sait tous. Le surpoids représente un risque pour le coeur. Les personnes qui ont des kilos en trop ont plus de risque de mourir d'une maladie cardiovasculaire.
Cette catégorie a intérêt à faire fondre «cette graisse»! Bien évidemment, cette surcharge pondérale ne disparaîtra pas d'un jour à l'autre. Pourtant la solution est à la portée de tous.
Trois éléments de base sont primordiaux: avoir une alimentation saine, boire beaucoup d'eau, et faire de l'exercice physique.

La perte de poids doit se faire graduellement car les kilos perdus sont si vite retrouvés.
Ainsi, si vous avez des fringales (petites faims), buvez un thé ou un café. Surveillez votre ligne une fois que le poids idéal est atteint.
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