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Aliments ou suppléments…

Il est possible de satisfaire nos besoins en vitamines et en minéraux par une saine alimentation, c'est-à-dire au moins cinq ou six portions de fruits et de légumes par jour, presque autant de produits céréaliers, en plus de produits laitiers faibles en gras et d'un peu de protéines maigres.

Aliments ou suppléments…
Mais voilà, en pratique, nous sommes nombreux à manquer de certains aliments clés. Et, en vieillissant, notre corps digère, absorbe et utilise moins efficacement les nutriments, ce qui augmente nos besoins pour plusieurs d'entre eux, comme les vitamines B12 ou D.

Il ne s'agit pas seulement de prévenir les maladies de carence comme le rachitisme ou le scorbut. Les études montrent que des apports en nutriments supérieurs au minimum quotidien requis pourraient renforcer le système immunitaire et aider à prévenir plusieurs conditions, incluant le cancer, les maladies cardiaques et l'ostéoporose. Sans toutefois garantir santé et longévité, une multivitamine par jour pourrait bien s'avérer un atout supplémentaire.
Le supplément vitaminique devrait compléter et non remplacer une bonne alimentation. D'abord, il n'apportera pas les bienfaits escomptés si on se gave de «gras saturés», d'alcool et de sodium. Et puis, il ne fournit qu'une poignée de vitamines et de minéraux. Ce qui n'est pas le cas des aliments qui, au-delà des quelque 40 nutriments traditionnels, fournissent des fibres et des milliers de phytonutriments (du grec phyto pour plantes) dont on commence à peine à connaître les bienfaits.

Il est possible aussi que ces nutriments interagissent entre eux dans des proportions bien précises et uniques aux aliments. Ce qui expliquerait pourquoi, jusqu'à maintenant, les études portant sur la prise de suppléments d'antioxydants isolés (vitamine C, bêta carotène, vitamine E ou autres) ne se sont pas avérées concluantes. Comme quoi, la meilleure assurance santé consisterait toujours et encore à prendre nos nutriments sous la forme de fruits, de légumes, de grains entiers et d'autres bons aliments. Leur effet protecteur et leur innocuité sont bien établis!

Certains groupes de personnes peuvent nécessiter un supplément vitaminique tout particulier. Les femmes en âge de concevoir un enfant ont besoin de 400 mcg (0,4 mg) d'acide folique par jour pour réduire le risque de malformations du tube neural (comme le spina bifida) chez le bébé.
De même, les femmes qui ont des menstruations abondantes d'une durée de 5 jours ou plus nécessiteront 14 mg de fer par jour pour remplacer les pertes par le sang.

Les personnes qui mangent peu ou qui sont souvent au régime devront avoir recours à des multivitamines pour prévenir les carences possibles en nutriments. Les végétaliens qui ne consomment pas d'aliments enrichis en vitamines B12 : 2 mcg (0,2 mg) de vitamine B12 par jour pour satisfaire les besoins normaux de cette vitamine présente uniquement dans les produits animaux ou dans les aliments qui en sont enrichis.

Les personnes âgées, elles, ont un besoin journalier de 5 à 10 mcg de vitamine D pour favoriser l'absorption optimale du calcium. Les personnes confinées à la maison et dont l'apport en lait est limité : un minimum de 100 mg (300 mg si on est âgé de 51 à 70 ans ou 500 mg si on a 71 ans et plus) de vitamine D par jour pour satisfaire les besoins de cette vitamine présente surtout dans le lait et fabriquée dans la peau sous l'action des rayons du soleil. Tout le monde devrait pouvoir combler ses besoins en vitamines et en minéraux à l'aide d'une alimentation variée. Les suppléments vitaminiques ne doivent être consommés qu'occasionnellement et en cas d'insuffisance réellement constatée.
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