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Malheureusement, dans les documents de ce plan, le centre-ville est encore oublié et les questions concernant les moyens de transport en commun, d'aménagement des voiries, de création d'équipements et ‘'d'armature commerciale'', garants d'une vraie animation de la cité, ne sont pas sérieusement traitées.
Ce projet, malgré certains points positifs, ne répond pas de façon satisfaisante aux besoins futurs de la Deauville marocaine et des Jdidis. En effet, personne ne peut nier qu' El Jadida, qui est presque entièrement urbanisée, souffre de plusieurs problèmes, à savoir un tissu urbain dense avec peu d'espaces verts, des quartiers à la ‘'structure urbaine décousue'', un marché de l'immobilier soumis à de fortes tensions, le manque de logements à loyer modéré, des nuisances générées par des axes d'une circulation très dense, un trafic de transit par le centre-ville excessif, toute une partie du territoire de la ville exposée à des risques d'inondations… De même, une production architecturale qui n'est pas à la hauteur, du fait de la structure et de l'origine de la commande qui reste privée, peu contrôlée et peu orientée vers la qualité et le manque d'exigence qualitative de la part des pouvoirs publics.
L'incohérence stylistique et le non-respect des grandes règles esthétiques sont essentiellement dus au manque de plans urbains. El Jadida a donc besoin de grands projets de codification urbaine et d'institutions compétentes capables de gérer des établissements publics d'aménagement et de décider à long terme et non pas au gré des petits comités, de certaines personnes ou des desiderata des intervenants, incapables de créer une cohérence urbaine pour l'intérêt des habitants. Ceci dit, sans un plan urbanistique ambitieux bien réfléchi, il est impossible de concrétiser une ambition urbanistique même si cette dernière correspond à une volonté des pouvoirs publics.
En prenant pour exemples les meilleurs quartiers et les ensembles urbains dans les autres villes marocaines, on peut d'abord créer les instruments, que ce soit en termes de planification qu'en termes de gestion ‘'supra-politique'' afin de pallier tous les grands défauts dont souffre la ville. Car construire une ville, c´est une chose, lui donner une âme, c´est une autre chose. Les autorités et les élus doivent donc comprendre que les citoyens sont les premiers utilisateurs des infrastructures et des équipements de la cité.
De ce point de vue, ils doivent être consultés, et ce en organisant des réunions-débats avec les associations des quartiers, les intellectuels, les artistes, les urbanistes, les architectes, les professeurs universitaires... Et selon certaines personnes, le projet du plan d'aménagement d'El Jadida doit proposer une nouvelle ‘'centralité'' composée de mixité des fonctions urbaines entre la ville et ‘'sa nouvelle vitrine''. Il devra tenir compte de la qualité de l'espace public et de la création de grands pôles d'aménagement, à savoir:
-Le pôle d'échange: il n'est pas considéré ici comme étant uniquement un point particulier du réseau routier ou de transport ni un simple dispositif technique. Il doit contribuer à l'amélioration du paysage urbain des entrées de la ville, à la promotion et à la valorisation des extensions périphériques.
- Le pôle ‘'tertiaire supérieur'': il devra avoir une part importante dans la programmation urbaine, et ce pour doter la ville d'El Jadida d'équipements qui lui permettront d'être à la hauteur des défis économiques et touristiques. Le coeur de ce pôle "la corniche ", qui constitue de futurs quartiers touristiques, devrait être le point de convergence des investisseurs. Ce pôle devra être composé d'espaces publics, banques, services et commerces, Palais des congrès, hôtels haut standing, complexes résidentiels…
- Le pôle de culture et d'animation: pour créer une certaine ‘'animation urbaine'' d'une façon pérenne, un pôle de culture et d'animation devra être prévu dans la programmation du projet urbain. Il devra contribuer, d'une manière dynamique, à l'enrichissement et à la diversité des activités culturelles. Ce pôle devra être composé d'un centre culturel ‘'Média Park'', de cinémas multiplex, d'un centre d'informations, d'un musée des arts traditionnels et d'une bibliothèque…
- Le pôle de détente et de loisirs: L'activité de loisirs et de détente devra être prise en considération et doit être matérialisée par un grand parc avec son écomusée, qui devra être considéré comme une continuité de l'activité culturelle dans la mesure où il pourra sensibiliser le public sur les dimensions écologique et paysagère fondamentales pour tout développement durable. Ce pôle devra également être composé d'un parc naturel, d'un musée écologique, de terrains de sports…
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En plus, selon sa vision, un plan d'aménagement doit être un outil d'expression et de mise en œuvre d'une politique d'urbanisme à long terme et qui doit comprendre des documents d'analyse de la ‘'trame urbaine'', d'intention d'aménagement et ‘'d'application réglementaire et cartographiée''. Pour réaliser un tel plan, il est nécessaire, avant toute chose, de faire un diagnostic territorial pour en identifier les composantes, les mécanismes et les enjeux. Ce diagnostic doit comprendre une analyse fine du territoire urbain et faire la synthèse sur deux points spécifiques qui sont l'habitat et l'environnement.
Ensuite, il faut mener une étude foncière détaillée et une ‘'enquête- ménages‘'pour bien définir les attentes des habitants afin de préciser les projets d'aménagement à mettre en œuvre.
Ce projet, malgré certains points positifs, ne répond pas de façon satisfaisante aux besoins futurs de la Deauville marocaine et des Jdidis. En effet, personne ne peut nier qu' El Jadida, qui est presque entièrement urbanisée, souffre de plusieurs problèmes, à savoir un tissu urbain dense avec peu d'espaces verts, des quartiers à la ‘'structure urbaine décousue'', un marché de l'immobilier soumis à de fortes tensions, le manque de logements à loyer modéré, des nuisances générées par des axes d'une circulation très dense, un trafic de transit par le centre-ville excessif, toute une partie du territoire de la ville exposée à des risques d'inondations… De même, une production architecturale qui n'est pas à la hauteur, du fait de la structure et de l'origine de la commande qui reste privée, peu contrôlée et peu orientée vers la qualité et le manque d'exigence qualitative de la part des pouvoirs publics.
L'incohérence stylistique et le non-respect des grandes règles esthétiques sont essentiellement dus au manque de plans urbains. El Jadida a donc besoin de grands projets de codification urbaine et d'institutions compétentes capables de gérer des établissements publics d'aménagement et de décider à long terme et non pas au gré des petits comités, de certaines personnes ou des desiderata des intervenants, incapables de créer une cohérence urbaine pour l'intérêt des habitants. Ceci dit, sans un plan urbanistique ambitieux bien réfléchi, il est impossible de concrétiser une ambition urbanistique même si cette dernière correspond à une volonté des pouvoirs publics.
En prenant pour exemples les meilleurs quartiers et les ensembles urbains dans les autres villes marocaines, on peut d'abord créer les instruments, que ce soit en termes de planification qu'en termes de gestion ‘'supra-politique'' afin de pallier tous les grands défauts dont souffre la ville. Car construire une ville, c´est une chose, lui donner une âme, c´est une autre chose. Les autorités et les élus doivent donc comprendre que les citoyens sont les premiers utilisateurs des infrastructures et des équipements de la cité.
De ce point de vue, ils doivent être consultés, et ce en organisant des réunions-débats avec les associations des quartiers, les intellectuels, les artistes, les urbanistes, les architectes, les professeurs universitaires... Et selon certaines personnes, le projet du plan d'aménagement d'El Jadida doit proposer une nouvelle ‘'centralité'' composée de mixité des fonctions urbaines entre la ville et ‘'sa nouvelle vitrine''. Il devra tenir compte de la qualité de l'espace public et de la création de grands pôles d'aménagement, à savoir:
-Le pôle d'échange: il n'est pas considéré ici comme étant uniquement un point particulier du réseau routier ou de transport ni un simple dispositif technique. Il doit contribuer à l'amélioration du paysage urbain des entrées de la ville, à la promotion et à la valorisation des extensions périphériques.
- Le pôle ‘'tertiaire supérieur'': il devra avoir une part importante dans la programmation urbaine, et ce pour doter la ville d'El Jadida d'équipements qui lui permettront d'être à la hauteur des défis économiques et touristiques. Le coeur de ce pôle "la corniche ", qui constitue de futurs quartiers touristiques, devrait être le point de convergence des investisseurs. Ce pôle devra être composé d'espaces publics, banques, services et commerces, Palais des congrès, hôtels haut standing, complexes résidentiels…
- Le pôle de culture et d'animation: pour créer une certaine ‘'animation urbaine'' d'une façon pérenne, un pôle de culture et d'animation devra être prévu dans la programmation du projet urbain. Il devra contribuer, d'une manière dynamique, à l'enrichissement et à la diversité des activités culturelles. Ce pôle devra être composé d'un centre culturel ‘'Média Park'', de cinémas multiplex, d'un centre d'informations, d'un musée des arts traditionnels et d'une bibliothèque…
- Le pôle de détente et de loisirs: L'activité de loisirs et de détente devra être prise en considération et doit être matérialisée par un grand parc avec son écomusée, qui devra être considéré comme une continuité de l'activité culturelle dans la mesure où il pourra sensibiliser le public sur les dimensions écologique et paysagère fondamentales pour tout développement durable. Ce pôle devra également être composé d'un parc naturel, d'un musée écologique, de terrains de sports…
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Politique d'urbanisme
Selon un architecte, qui a préféré garder l'anonymat, ce projet du plan d'aménagement gêne à plusieurs titres: comment peut-on donc imaginer qu'un projet d'une telle envergure, avec les retombées qu'il peut avoir à tous les niveaux soit décidé par une personne en l'absence d'un débat réel et démocratique?En plus, selon sa vision, un plan d'aménagement doit être un outil d'expression et de mise en œuvre d'une politique d'urbanisme à long terme et qui doit comprendre des documents d'analyse de la ‘'trame urbaine'', d'intention d'aménagement et ‘'d'application réglementaire et cartographiée''. Pour réaliser un tel plan, il est nécessaire, avant toute chose, de faire un diagnostic territorial pour en identifier les composantes, les mécanismes et les enjeux. Ce diagnostic doit comprendre une analyse fine du territoire urbain et faire la synthèse sur deux points spécifiques qui sont l'habitat et l'environnement.
Ensuite, il faut mener une étude foncière détaillée et une ‘'enquête- ménages‘'pour bien définir les attentes des habitants afin de préciser les projets d'aménagement à mettre en œuvre.
