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Des sculptures qui manifestent la vie de Sahbi

La galerie «La Minaudière des Arts» accueille jusqu'au 25 juillet toute une tranche de vie de l'artiste Sahbi.

Des sculptures qui manifestent la vie de Sahbi
De ses sculptures majestueuses présentées à l'entrée de l'espace artistique jusqu'aux créations originales de format moyen où l'artiste ne manque pas de nous faire découvrir la beauté du patrimoine marocain, dont il est passionné, et la splendeur du bronze qu'il manie avec talent et professionnalisme. Trente années de sa carrière se sont écoulées à travers lesquelles l'artiste Sahbi a traité, grâce à son art, des idées de paix, d'amour et de rapprochement des peuples. «Cette exposition est pour moi la conclusion d'un long parcours. Une expérience où impressionnisme et expressionnisme prenaient le dessus. Après cette rétrospective, j'ouvre une nouvelle page de l'abstrait dans mes travaux, mais toujours avec une tendance vers l'impressionnisme, dans le but de donner une création plus visible pour l'observateur.

C'est ce qu'on peut appeler un ‘'style mixte avec des matériaux mixtes'', dont le bronze, le marbre et l'inox», souligne le sculpteur Sahbi. Avec ces pièces mixtes, Sahbi nous livre, sans aucun doute, un autre regard et une nouvelle lecture qui ouvre une seconde page dans la longue carrière de l'artiste.Ce nouveau départ n'exclura en rien, nous dit-il, ses sujets de prédilection qui prônent l'échange et le dialogue entre les civilisations.C'est une continuité dans le fond des sujets, mais avec une autre vision de l'artiste, dont le point névralgique est sa «vie au Maroc». Une prestation qu'il va présenter en Tunisie en décembre prochain, puis sous d'autres cieux, notamment la France, l'Allemagne, l'Espagne et l'Orient. Un long voyage où tous ces pays découvriront ou reverront une autrefois les belles œuvres de Sahbi.

En dehors du legs patrimonial et des problèmes socio-économiques que l'artiste traite continuellement, ses œuvres sont aussi un hymne à la vie et la poésie, à travers lesquelles il essaye d'apaiser son bouillonnement intérieur et ses exaspérations envers les violences actuelles dans le monde.Entre autres thèmes traités par cette artiste, nous pouvons admirer les magnifiques sculptures présentées à la galerie «La Minaudière des Arts» comme «Le vendeur d'eau», «Le cheval», «Femme aux roses», «Bismi Allah Arrahman Arrahim», «Mohamed Rassoul Allah», «Fantasia», «Le verseur de thé», «Deux prisonniers et un seul destin», «Guatanamo», «La barque de la mort», «Le destin de l'artiste» et «Femme au luth» qui portent bien le message de leur concepteur.

L'univers de Sahbi est également riche de la tradition chevaleresque marocaine aussi bien berbère qu'arabo-muslmane constituant un trait d'union entre le passé et le présent. Son goût pour la nature a été acquis depuis son jeune âge, du fait qu'il a passé son adolescence tout proche de la campagne où il a découvert la beauté des saisons et la chaleur des êtres humains. Cette chaleur qu'il essaye de transmettre et d'inculquer par le biais de ses créations rénovatrices d'un art très noble qu'est la sculpture. Toujours absorbé par son travail, Sahbi ne prête aucune attention aux futilités de la vie. Son petit monde se résume dans l'atelier où il passe toute la journée avec ses employés, puis sa petite famille pour laquelle il a beaucoup d'affection.
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Un artiste-né

Passionné de modelage, de peinture et de musique depuis l'âge de sept ans, Sahbi Chtioui développe son amour pour les arts plastiques en s'inscrivant à l'école des Beaux-Arts de Tunis, à dix-huit ans, puis voyage à Paris pour approfondir ses études dans une école de Montparnasse. Après quelques mois de formation, Sahbi effectue un périple initiatique le menant à Rome, Sicile, Bruxelles, la Syrie et l'Egypte, avec un retour à Paris où son œuvre commence à dévoiler son talent et son génie. Mais ce n'est qu'à partir de 1978 que sa carrière de sculpteur prend forme à Casablanca où il s'est installé définitivement. Sa production devient abondante et ses prestations artistiques ne se comptent plus, que ce soit au Maroc, en Tunisie ou ailleurs. Ses œuvres font partie de nombreux organismes de prestige privés et publics.
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