Un important oléoduc (...) appartenant à Shell Development Company a été détruit par Ouragan Barbarossa”, nom de code de la “guerre du pétrole” proclamée le 14 septembre par le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (Mend), a annoncé le groupe armé dans un communiqué.Selon le Mend, l'attaque a eu lieu vendredi soir à Buguma Front, dans l'Etat de Rivers (sud).
Cet Etat est situé dans la région pétrolière du delta du Niger d'où le pays tire 90% de ses devises.Il s'agit de la sixième attaque contre des installations pétrolières de Shell en une semaine, d'après les revendications du Mend. La compagnie, qui en a confirmé deux, n'était pas en mesure samedi matin de confirmer la nouvelle attaque et était en train de “vérifier”, selon son porte-parole Precious Okolobo.Interrogé par l'AFP, M. Okolobo s'est refusé à évaluer l'impact des attaques de la semaine sur la production pétrolière, soulignant que la compagnie “ne fait pas de commentaires sur sa production quotidienne”.
Le Mend prévient dans le communiqué qu'il “va continuer chaque jour à ronger les infrastructures pétrolières au Nigeria jusqu'à ce que les exportations de pétrole atteignent (le niveau) zéro”. Apparu début 2006, le Mend affirme se battre pour les populations locales et un meilleur partage des richesses pétrolières. Il a multiplié attaques, enlèvements d'expatriés et sabotages. ”Nous attendons du gouvernement qu'il prenne au sérieux nos demandes, qu'il mette en place un véritable fédéralisme, y compris un fédéralisme fiscal comme pratiqué dans toutes les véritables républiques fédérales à travers le monde”, poursuit le groupe armé dans le communiqué transmis par courriel aux médias. Pays le plus peuplé du continent avec 140 millions d'habitants, deuxième producteur de brut en Afrique subsaharienne, le Nigeria est une république fédérale composée de 36 Etats. Depuis une semaine, la région pétrolière du sud du Nigeria est marquée par une recrudescence de la violence.
Shell a évacué par précaution en début de semaine plusieurs dizaines d'employés de certains sites, plus d'une centaine selon une source du secteur pétrolier. Des installations de la compagnie pétrolière américaine Chevron ont aussi été la cible de deux attaques cette semaine, dans l'Etat de Rivers. ”L'armée et le gouvernement du Nigeria, dont les attaques non provoquées sur nos positions ont déclenché cette guerre du pétrole, ne font pas le poids face au soulèvement d'une guerilla de la sorte”, a encore assuré le Mend.Face à la récente montée de la violence, les autorités nigérianes sont restées discrètes.
Le 10 septembre, elles ont annoncé la création d'un ministère spécifique chargé du développement et de la pacification du delta du Niger.En annonçant le lancement de la “guerre du pétrole”, le Mend avait menacé tous les pétroliers et méthaniers qui s'approcheraient de ce delta. Le groupe armé menace aussi de s'en prendre au site offshore Agbami de Chevron et, comme en juin dernier, à une autre importante unité de production offshore de Shell, le FPSO Bonga. Les violences depuis 2006 ont fait perdre au pays environ un quart de sa production quotidienne d'or noir. Le Nigeria perd aussi quelque 80.000 barils de pétrole par jour rien que dans le trafic illégal, souvent organisé par des hommes politiques influents. Actuellement, la production oscille entre 1,8 et 2 millions de barils par jour, contre 2,6 mbj il y a deux ans.
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La clause de "force majeure", courante dans les milieux pétroliers et déjà invoquée par Shell au Nigeria, permet à la compagnie de suspendre ses obligations contractuelles, telles que les livraisons de pétrole et de gaz, à la suite d'événements imprévus, sans encourir de pénalités. Depuis une semaine, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (Mend), principal groupe armé du sud du Nigeria, a revendiqué six attaques contre Shell après avoir proclamé une "guerre du pétrole", dont une samedi matin. Shell a confirmé deux de ces attaques.
Cet Etat est situé dans la région pétrolière du delta du Niger d'où le pays tire 90% de ses devises.Il s'agit de la sixième attaque contre des installations pétrolières de Shell en une semaine, d'après les revendications du Mend. La compagnie, qui en a confirmé deux, n'était pas en mesure samedi matin de confirmer la nouvelle attaque et était en train de “vérifier”, selon son porte-parole Precious Okolobo.Interrogé par l'AFP, M. Okolobo s'est refusé à évaluer l'impact des attaques de la semaine sur la production pétrolière, soulignant que la compagnie “ne fait pas de commentaires sur sa production quotidienne”.
Le Mend prévient dans le communiqué qu'il “va continuer chaque jour à ronger les infrastructures pétrolières au Nigeria jusqu'à ce que les exportations de pétrole atteignent (le niveau) zéro”. Apparu début 2006, le Mend affirme se battre pour les populations locales et un meilleur partage des richesses pétrolières. Il a multiplié attaques, enlèvements d'expatriés et sabotages. ”Nous attendons du gouvernement qu'il prenne au sérieux nos demandes, qu'il mette en place un véritable fédéralisme, y compris un fédéralisme fiscal comme pratiqué dans toutes les véritables républiques fédérales à travers le monde”, poursuit le groupe armé dans le communiqué transmis par courriel aux médias. Pays le plus peuplé du continent avec 140 millions d'habitants, deuxième producteur de brut en Afrique subsaharienne, le Nigeria est une république fédérale composée de 36 Etats. Depuis une semaine, la région pétrolière du sud du Nigeria est marquée par une recrudescence de la violence.
Shell a évacué par précaution en début de semaine plusieurs dizaines d'employés de certains sites, plus d'une centaine selon une source du secteur pétrolier. Des installations de la compagnie pétrolière américaine Chevron ont aussi été la cible de deux attaques cette semaine, dans l'Etat de Rivers. ”L'armée et le gouvernement du Nigeria, dont les attaques non provoquées sur nos positions ont déclenché cette guerre du pétrole, ne font pas le poids face au soulèvement d'une guerilla de la sorte”, a encore assuré le Mend.Face à la récente montée de la violence, les autorités nigérianes sont restées discrètes.
Le 10 septembre, elles ont annoncé la création d'un ministère spécifique chargé du développement et de la pacification du delta du Niger.En annonçant le lancement de la “guerre du pétrole”, le Mend avait menacé tous les pétroliers et méthaniers qui s'approcheraient de ce delta. Le groupe armé menace aussi de s'en prendre au site offshore Agbami de Chevron et, comme en juin dernier, à une autre importante unité de production offshore de Shell, le FPSO Bonga. Les violences depuis 2006 ont fait perdre au pays environ un quart de sa production quotidienne d'or noir. Le Nigeria perd aussi quelque 80.000 barils de pétrole par jour rien que dans le trafic illégal, souvent organisé par des hommes politiques influents. Actuellement, la production oscille entre 1,8 et 2 millions de barils par jour, contre 2,6 mbj il y a deux ans.
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Etat de "force majeure"
Le géant pétrolier Shell a déclaré samedi l'état de "force majeure" sur ses chargements de brut au terminal de Bonny (sud du Nigeria), qui entraîne une suspension des livraisons, suite aux récentes attaques de ses infrastructures par un groupe armé."Nous avons déclaré la force majeure en raison des récentes attaques de nos installations", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la compagnie anglo-néerlandaise, Precious Okolobo.La clause de "force majeure", courante dans les milieux pétroliers et déjà invoquée par Shell au Nigeria, permet à la compagnie de suspendre ses obligations contractuelles, telles que les livraisons de pétrole et de gaz, à la suite d'événements imprévus, sans encourir de pénalités. Depuis une semaine, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (Mend), principal groupe armé du sud du Nigeria, a revendiqué six attaques contre Shell après avoir proclamé une "guerre du pétrole", dont une samedi matin. Shell a confirmé deux de ces attaques.