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Une véritable menace pour nos enfants

De nos jours, les enfants sont de plus en plus en surpoids. Encouragés par la prolifération des divers moyens de consommation, fast-food, spots de pub TV, radio et affichage, les enfants deviennent accros aux sucreries, chips et toutes sortes de friandises.

Une véritable menace pour nos enfants
Dans notre pays, ce problème ne se pose pas avec la même intensité que sous d'autres cieux, mais il n'en demeure pas moins qu'il suscite aujourd'hui la préoccupation des responsables de la santé publique et celle des parents. Car les enfants commencent aussi à devenir victime de la surcharge pondérale.
«Fort heureusement, un bon nombre de parents commencent à prendre conscience du danger qui guette leurs enfants et n'hésitent plus, au moindre signe de surcharge de leurs chérubins, à s'adresser aux spécialistes et autres diététiciens qui les conseillent de procéder à un changement des habitudes alimentaires en fonction de chaque enfant et de ses besoins spécifiques», explique Khadija Bouasria, nutritionniste. Dès lors, les diététiciens concoctent un programme alimentaire individualisé pour chaque cas, basé essentiellement sur la revalorisation des légumes et des fruits.

Aussi, il semble aujourd'hui que les parents ne sont pas les seuls à prendre à bras le corps le problème de l'obésité, leurs enfants eux aussi affichent la même préoccupation. «Je ne veux plus rester grosse. Depuis le temps, on me traite de vache à lait, de boulette et de plusieurs autres noms. Je commence à en avoir marre. Je veux maigrir aussi pour pouvoir mettre des habits à la mode très coquins. Car maintenant, il est presque impossible de trouver un pantalon Slim à ma taille, ni des bustiers qui me conviennent», raconte désespérément Kenza.

Une maladie dévorante
L'obésité infantile est donc un sérieux problème de santé dans de nombreux pays, notamment le nôtre. Elle se manifeste lorsque l'indice de masse corporel est très élevé. Les enfants obèses, et particulièrement ceux génétiquement prédisposés, ont un plus grand risque de développer des maladies cardio-vasculaires, un diabète, une hypertension artérielle, une hypercholestérolémie et autres complications. L'analyse de la courbe du BMI et la connaissance des facteurs de risque de l'obésité permettent de repérer les enfants à risque et de prévenir le surpoids. Les responsables de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont déclaré l'obésité comme une véritable épidémie qui touche de plus en plus de personnes, tout âge confondu. Leur slogan «Vivre avec son obésité c'est vivre dangereusement» ne cesse de tirer des sonnettes d'alarmes.

Ainsi, pour remédier à ce genre de situation, et éviter toute forme de surpoids, plusieurs consignes sont à prendre notamment en matière de bonne alimentation. «Le seul moyen d'être sûr qu'un enfant est bien nourri c'est de lui assurer un bon équilibre alimentaire à la maison. Il suffit donc de lui proposer à chaque repas, un produit laitier, un fruit, les légumes deux fois par jour et du sucre lent à chaque repas», conseille notre nutritionniste. Elle poursuit : «Si l'enfant mange à la cantine à midi, le soir il faut lui présenter un repas équilibré composé de fruits et légumes sous forme de salade. On conseille aussi de proposer de la protéine 2 à 3 fois par semaine. Quant au poisson, c'est une fois par dizaine de jours. Aussi, il faut privilégier la consommation du pain à la place des viennoiseries, biscuits... qui sont un panache de lipides et de glucides». Cependant, il est à rappeler que le surpoids chez l'enfant ne cause pas de problème de santé immédiat mais plutôt à long terme.

«Il ne faut pas oublier qu'un enfant obèse souffre psychiquement parce qu'il est rejeté par les autres et avec le temps, il cherche à s'isoler et à se replier sur soi. Chose qui peut causer un manque de confiance en soi et des problèmes de scolarité», note K. Bouasria. En précisant que, «certains parents pensent qu'un enfant rond ou en surpoids va perdre ces excès de poids à l'âge d'adolescence. Or c'est faux. Si on ne corrige pas ces erreurs alimentaires, si l'enfant ne fait pas de l'exercice physique pour augmenter ces dépenses caloriques, il risque de grossir davantage». L'obésité de l'enfant est devenue plus fréquente ces dernières années, surtout dans les milieux aisés. «Ceci s'explique par une nourriture très riche en matière grasse et en sucre, par la sédentarité, le niveau de vie qui a augmenté et le mode de vie qui a changé, notamment au niveau des fast-foods qui ont remplacé les repas équilibrés», conclut notre spécialiste.
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L'indice de masse

Pas facile de savoir si son enfant à un problème de poids, s'il est juste un peu potelé ou s'il souffre d'obésité. L'outil couramment utilisé chez l'adulte est l'indice de masse corporelle qui est le poids sur la taille au carré. Mais chez l'enfant, on ne peut pas utiliser les mêmes seuils en fonction de l'âge. Car la corpulence de l'enfant varie continuellement. Il n'y a que le médecin qui peut étudier ce point. Cependant, chez l'adulte, tout dépend de l'indice de la masse corporelle. S'il est situé entre 25 et 30, il s'agit d'un surpoids. Le traitement prescrit dans ce cas est le régime. Entre 30 et 35, c'est une obésité qui nécessite soit un régime, soit un ballon intra gastrique posé par fibroscopie par le gastro-entérologue.

Ce ballon qui a une durée de vie de six mois permet de perdre les dix à quinze kilos en plus, et permet un changement de comportement alimentaire pendant cette période. Quand l'IMC se situe entre 35 et 55, on parle d'obésité massive. Et seul l'anneau gastrique posé sans ouverture du ventre est une solution durable et valable. Au delà de 55, il s'agit d'une super obésité pour laquelle seul le court circuit gastrique «By Pass» est une solution effectuée toujours par chirurgie mini invasive.
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