Force de la nature ou la peinture de Latifa Boussikouk

« En essayant plusieurs thèmes, je me suis retrouvée très à l'aise à peindre des chevaux et des félins. A mes heures perdues, je voyage à travers des émissions de documentaires sur les animaux. J'aime le cheval arabe en particulier pour sa puissance, sa beauté, son élégance, son intelligence, sa fidélité. Il est la gloire, la noblesse d'origine. C'est l'animal le plus représenté par les plus grands peintres du monde », ajoute l'artiste Boussikouk. Cependant Afif Bennani, peintre marocain et membre de la Fédération nationale de la culture française, témoigne qu' « Un œil attentionné verra dans ses toiles représentant des chevaux en mouvement ou le guépard dans ses attitudes majestueuses, un mélange d'expériences et d'observations, que l'artiste Latifa Boussikouk a accumulé pendant des années. Elle est arrivée à apporter aux peintures descriptives de ces animaux, une précision méticuleuse qui séduit par la technique. Chez elle, la perfection du métier de peintre provoque une sensation d'admiration dans la composition et dans les accords de tons qui permettent d'assurer l'harmonie de ses œuvres ».

En effet, une analyse du parcours artistique de l'artiste peintre Latifa Boussikouk, montre qu'elle a traversé deux périodes bien distinctes. Une première, durant laquelle Latifa à peint sur différents supports : soie, bois, lin, ce passage lui a permis de maîtriser le dessin qui est la base de toute peinture. L'artiste s'est familiarisée avec les différents tons des couleurs, elle a acquis, de la sorte une précision dans son style et une improvisation calculée dans sa manière de peindre. La deuxième grande étape dans la carrière de Latifa Boussikouk débutera en 2003. À partir de cette date le style et les thèmes traités par l'artiste vont évoluer. Cette transformation est due, essentiellement, selon l'artiste, à la conjugaison de deux facteurs importants. Le premier, c'est son tempérament, calme et jovial extérieurement, mais qui est en effervescence intérieurement. Le deuxième facteur, c'est sa relation avec les grands maîtres de la peinture à travers les livres et leurs œuvres. Le brassage de ces deux facteurs importants, l'a poussée à s'orienter vers la peinture à l'huile, qui l'a toujours fascinée, en traitant un sujet assez rare, l'animal dans tous ses états.

« Depuis toute petite, j'aime dessiner et surtout colorier. En 2003, j'ai décidé de passer à la peinture à l'huile qui m'a toujours attirée et grâce à mon professeur Gilbert Bueno j'ai appris la technique », explique Latifa, elle continue « aux yeux des Marocains le cheval est une monture obligée dans les fêtes et les cérémonies. Il donne lieu à une pléthore d'adages, de dictons et de proverbes. Le guépard représente pour moi un magnifique athlète. La nature l'a doté d'une splendide robe, qui est son pelage de couleur fauve au beige pâle ou blanc grisâtre, décoré de taches noires ». De ce fait, la jeune artiste a su esquisser les premiers signes d'une longue carrière et les traits de caractères d'un style distinct et dissemblable.
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L'espace «Pourquoi pas moi»

En décembre 2008, la Fondation ONA à ouvert à la Villa des Arts de Casablanca un espace réservé aux jeunes talents portant le nom prometteur de «Pourquoi pas moi». Ayant toujours exposé des créateurs confirmés, reconnus, la Fondation ONA sollicitée par les jeunes artistes, à décidé de leur donner la parole, de les faire connaître au grand public, de leur servir de tremplin pour qu'ils puissent poursuivre de façon très professionnelle leur carrière d'artistes, de les aider à s'affirmer et à acquérir la reconnaissance qu'ils méritent. L'espace «Pourquoi pas moi» de la Villa des Arts de Casablanca constitue pour la Fondation ONA une véritable caisse de résonance des nouvelles tendances, des nouveaux courants de la production artistique marocaine.